Le président de la République, Alassane Ouattara veut une élection présidentielle transparente, ouverte, démocratique et surtout apaisée en 2015. Pour atteindre cet objectif, le premier citoyen ivoirien compte s’appuyer sur toutes les organisations à travers le monde et qui ont une expertise en matière d’organisation d’élections. C’est dans ce cadre qu’il a invité l’institut national démocratic (NDI) à venir mener une étude sur les bords de la lagune Ebrié à l’effet de lui faire des recommandations. Répondant à cette invitation, une mission de haut niveau conduite conjointement par Messieurs Joe Clark, ancien Premier ministre canadien et Brian Atwood, ancien administrateur de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et professeur au Humphrey School de l’université de Minnesota et comprenant des membres venus de l’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord a séjourné en Côte d’Ivoire en vue d’évaluer les préparatifs de l’élection présidentielle de 2015. Après avoir rencontré les membres du gouvernement ivoirien, les partis politiques, notamment les formations politiques, membres de la coalition du RHDP au pouvoir et les partis de l’opposition, les institutions impliquées dans la conduite du processus électoral, les organisations de la société civile, les guides religieux ivoiriens… les envoyés du NDI ont levé un coin du voile, samedi dernier au Plateau, sur leurs investigations et ont surtout fait des recommandations afin que la Côte d’Ivoire parvienne pour une fois à une course à la magistrature suprême apaisée en 2015. En présence de certains membres du gouvernement, des responsables des partis politiques ivoiriens, des présidents d’institutions, des responsables des organisations de la société civile, le rapport qui a sanctionné les travaux des experts du NDI a, en effet, été rendu public. Et les uns et les autres ont été exhortés à porter leurs observations sur ce travail effectué en décembre 2013. Si tous les partis et les responsables des institutions, notamment le président de la Commission électorale indépendante, Youssouf Bakayoko ont émis des avis avant de souhaiter que tout soit mis en œuvre afin que les joutes présidentielles de 2015 se déroulent dans une atmosphère sécurisée et paisible, le FPI a carrément refusé de commenter le rapport. En effet, Laurent Akoun qui représentait le parti à la rose a préféré répliquer aux propos du secrétaire exécutif du PDCI, Maurice Kakou Guikahué qui a estimé qu’il faut mettre un point d’honneur sur la sensibilisation des candidats de sorte à éviter la contestation des résultats, source de conflit après les élections. «Je n’ai pas de commentaire à faire sur le rapport. Mais je trouve ahurissant que le secrétaire exécutif affirme que c’est Laurent Gbagbo qui a refusé de reconnaitre sa défaite en 2010 à l’issue d’une élection bien organisée. Ce qui a plongé le pays dans une crise électorale qui a fait 3000 morts. D’où sort-il ce chiffre ? Moi, Laurent Akoun, je ne peux pas accepter cela. Tout le monde écrit l’histoire selon lui. Et ce sont les générations futures qui jugeront. Je vous remercie », a-t-il brièvement soutenu. On le voit, là ou il s’est agi de faire des propositions concrètes pour aboutir à des élections paisibles en 2015, le FPI à travers son secrétaire général a donné droit à la polémique et à l’adversité. Pour certainement dire qu’il n’est nullement intéressé par le sujet des élections de 2015. Mais, plutôt par les débats incongrus sans effets sur la normalisation de la situation en Côte d’Ivoire. En refusant de se prononcer sur le rapport, le FPI a donné un message clair à l’opinion nationale et internationale. Celui de toujours rester en marge du processus pour jouer les trouble-fêtes à chaque occasion.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara