Mustapha Traoré, styliste ivoirien, fait partie des premiers créateurs africains à avoir défilé au Masa, le Marché des arts du spectacle africain qui se tient jusqu'au 8 mars à Abidjan. Un nouvel esthétisme présenté dans un premier temps dans le cadre du « off » et qui verra ce soir le premier défilé « in » réalisé par l’infatigable Adama Paris. Focus sur un créateur pour qui stylisme rime avec musique.
Il a habillé Coumba Gawlo Seck ou Meiway lors de leurs tournées africaines. Il aime créer en écoutant de la musique et c’est tout naturellement que ses meilleurs ambassadeurs sont les DJs du coupé-décalé qu’il habille régulièrement. Mustapha Traoré était heureux d’être à ce Masa en éclaireur d’un nouvel art présenté dans le cadre de ce marché. Il a présenté sa nouvelle collection « Mille et une couleurs du plaisir », une collection qui parle de la femme africaine et du textile africain.
« Cette collection je l’ai faite spécialement pour le Masa et comme l’on parle d’art et culture ici, j’ai fait ressortir le côté africain, mais remodélisé avec mon regard et mes influences. J’ai mélangé le pagne avec la soie, les paillettes, la dentelle, les tulles. Mais j’aime par-dessus tout créer avec le coton bio que l’on trouve au nord de la Côte d’Ivoire. »
Abidjan, la capitale de la mode en Afrique
Abidjan se devait de faire place aux jeunes stylistes. Si les acheteurs ne sont pas encore au rendez-vous, au moins peuvent-ils séduire artistes, metteurs en scène ou le grand public afin de mieux se faire connaître d’une nouvelle clientèle, eux qui font généralement des collections de Haute couture. Ce prêt-à-porter style Haute couture présenté ici par Mustapha Traoré est le signe que la démocratisation des stylistes africains passe par les artistes et leur environnement.
Lui qui a des boutiques à Conakry et Bamako peut grâce aux contacts noués ici espérer conquérir une nouvelle clientèle et de nouveaux marchés alors que les salons de la mode sont extrêmement rares ici en Afrique.
Au milieu de ses top models, Mustapha Traoré est concentré au moment de lancer le défilé. Chaque petit détail compte et l’artiste finalise la présentation de son œuvre. Il est comme un musicien avant de monter sur scène. « Un styliste africain est un artiste. Comme un musicien nous faisons nos gammes pendant de longues années d’études et quand ça commence à marcher, nous commençons à bien gagner notre vie. Un styliste ce n’est pas comme un couturier de quartier qui fait des tenues assez ordinaires, sans imagination. Tu crées avec ton cœur, c’est l’âme qui parle. Et quand ça marche, ça nourrit son homme ».
La musique et la mode
Pour Mustapha, la musique et la mode ont vraiment des similitudes dans l’art de créer. Il conçoit son modèle comme une partition de musique tout en l’écoutant pour amplifier l’inspiration. « Quand je crée un modèle pour un artiste, j’écoute sa musique et j’imagine sa manière de se mouvoir dans le vêtement. Et c’est comme ça que l’inspiration me vient. »
Les artistes et DJs sont les meilleurs ambassadeurs pour Mustapha Traoré. « Quand je les habille, c’est là que je trouve de nouveaux clients ».
C’est ainsi que mode et musique font bon ménage. Il est positif que les organisateurs aient la belle idée d’inviter ces créateurs et que le public présent à tous ces spectacles gratuits profite de défilés réservés d’habitude aux happy few.
Il a habillé Coumba Gawlo Seck ou Meiway lors de leurs tournées africaines. Il aime créer en écoutant de la musique et c’est tout naturellement que ses meilleurs ambassadeurs sont les DJs du coupé-décalé qu’il habille régulièrement. Mustapha Traoré était heureux d’être à ce Masa en éclaireur d’un nouvel art présenté dans le cadre de ce marché. Il a présenté sa nouvelle collection « Mille et une couleurs du plaisir », une collection qui parle de la femme africaine et du textile africain.
« Cette collection je l’ai faite spécialement pour le Masa et comme l’on parle d’art et culture ici, j’ai fait ressortir le côté africain, mais remodélisé avec mon regard et mes influences. J’ai mélangé le pagne avec la soie, les paillettes, la dentelle, les tulles. Mais j’aime par-dessus tout créer avec le coton bio que l’on trouve au nord de la Côte d’Ivoire. »
Abidjan, la capitale de la mode en Afrique
Abidjan se devait de faire place aux jeunes stylistes. Si les acheteurs ne sont pas encore au rendez-vous, au moins peuvent-ils séduire artistes, metteurs en scène ou le grand public afin de mieux se faire connaître d’une nouvelle clientèle, eux qui font généralement des collections de Haute couture. Ce prêt-à-porter style Haute couture présenté ici par Mustapha Traoré est le signe que la démocratisation des stylistes africains passe par les artistes et leur environnement.
Lui qui a des boutiques à Conakry et Bamako peut grâce aux contacts noués ici espérer conquérir une nouvelle clientèle et de nouveaux marchés alors que les salons de la mode sont extrêmement rares ici en Afrique.
Au milieu de ses top models, Mustapha Traoré est concentré au moment de lancer le défilé. Chaque petit détail compte et l’artiste finalise la présentation de son œuvre. Il est comme un musicien avant de monter sur scène. « Un styliste africain est un artiste. Comme un musicien nous faisons nos gammes pendant de longues années d’études et quand ça commence à marcher, nous commençons à bien gagner notre vie. Un styliste ce n’est pas comme un couturier de quartier qui fait des tenues assez ordinaires, sans imagination. Tu crées avec ton cœur, c’est l’âme qui parle. Et quand ça marche, ça nourrit son homme ».
La musique et la mode
Pour Mustapha, la musique et la mode ont vraiment des similitudes dans l’art de créer. Il conçoit son modèle comme une partition de musique tout en l’écoutant pour amplifier l’inspiration. « Quand je crée un modèle pour un artiste, j’écoute sa musique et j’imagine sa manière de se mouvoir dans le vêtement. Et c’est comme ça que l’inspiration me vient. »
Les artistes et DJs sont les meilleurs ambassadeurs pour Mustapha Traoré. « Quand je les habille, c’est là que je trouve de nouveaux clients ».
C’est ainsi que mode et musique font bon ménage. Il est positif que les organisateurs aient la belle idée d’inviter ces créateurs et que le public présent à tous ces spectacles gratuits profite de défilés réservés d’habitude aux happy few.