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Art et Culture Publié le jeudi 13 mars 2014 | Le Patriote

Après la tenue de l’événement / Pr Yacouba Konaté (DD par intérim) : “Nous avons relevé le défi de faire ce MASA”

© Le Patriote Par DR
Masa 2014 : Alpha Blondy et plusieurs artistes pour la clôture
Samedi 08 mars 2014. Palais de la Culture de Treichville - Abidjan. L`international reggae star ivoirien, Alpha Blondy a donné un concert live riche en sons et lumières, à la faveur de la cérémonie de clôture de la 7e édition du Marché des arts et de Spectacles Africain (MASA). Plusieurs d`autres artistes dont Ramses De Kimon ont également égaillé le public du festival
Quatre jours après sa clôture, la 8ème édition du Marché des arts du spectacle africain (MASA), qui s’est tenue du 1er au 8 mars dernier, livre son bilan et ses chiffres qui parlent. Hier, le Pr Yacouba Konaté, Directeur général par intérim, était face à la presse au siège de l’institution au Plateau. Un exercice auquel il semble bien rompu, même s’il s’agissait, cette fois-ci, de faire le point du MASA 2014. Un événement sur lequel, beaucoup a été dit et écrit. D’entrée, l’éminent universitaire a égrené les aspects positifs de ce 8ème MASA, notamment l’engouement suscité par la manifestation chez les artistes et professionnels du spectacle. « Au total, nous avons confectionné 30 000 badges, dont 476 retirées par la presse, 856 pour les artistes, 399 pour des organisations, 254 pour les protocoles des personnalités, et 15 pour des personnalités. Sur 258 diffuseurs inscrits, nous avons validé la participation de 226 », a révélé le patron du MASA. A l’en croire, sur 60 groupes attendus, 54 (20 en danse, 17 en musique et 17 en théâtre, conte et humour) sont arrivés et 856 artistes ont répondu, au lieu de 400 inscrits. « Le bilan est plus que satisfaisant.

Le pari était osé, il fallait le tenir

Pour moi, ce sont des indicateurs qui signifient que le MASA est une manifestation très attendue et que la côte d’amour, l’intérêt que les professionnels, les artistes de CIO et d’Afrique, j’allais dire, du monde entier ont pour le MASA est resté intacte », s’est-il réjoui. Autres motifs de satisfactions pour le Pr Konaté, les stands d’exposition au village du MASA installé au Palais de la culture d’Abidjan-Treichville, les défilés de mode et particulièrement les rencontres professionnelles qui se sont déroulées à l’Institut Français de Côte d’Ivoire, au Plateau. « Nous sortirons les actes du MASA dans deux ou trois mois », a-t-il promis. Le Pr Konaté a également apprécié le MASA Jeunes Publics, qui a drainé environ 4000 élèves du secondaire et du primaire au Palais de la culture, le mercredi 5 mars, de même que le village gastronomique reste, à ses yeux, l’une des meilleures expériences. « C’est l’une des choses qu’il faudrait renouveler. Le site du village a bien fonctionné. A partir du 3ème jour, le public a afflué et on a eu au moins 15 000 voire 20 000 personnes », a poursuivi le célèbre critique d’art. Naturellement, le Pr Konaté a relevé l’un des pans de ce MASA qui a le plus marché, à savoir la dimension festival. «A Bouaké, nous avons noté 40 000 spectateurs. Les deux plateaux de Grand-Bassam ont été tenus, ainsi la scène zouglou à Yopougon, celle dédiée au reggae à Abobo, et le plateau de Koumassi. Nous avons également fait une matinée Jeunes publics suivie d’un concert dans la soirée, à Adzopé. Il y a eu entre 200 et 300 spectacles dans le OFF et 91 artistes s’y sont exprimés », a-t-il fait savoir. Ce qui le réjouit également, c’est le fait que les rencontres entre les diffuseurs et les artistes ont abouti à beaucoup de signatures de contrats.
Bien entendu, le Pr Konaté n’a pas éludé les ratés de ce MASA 2014. Il a notamment regretté le fait que lui et son équipe n’aient pas communiqué le fait qu’ils n’avaient pas pour but de remplir le Stade Félix Houphouët-Boigny lors de la cérémonie d’ouverture, le samedi 1er mars. D’autant qu’ils avaient l’interdiction de marcher sur la pelouse. Pour ce qui est de la panne survenue ce jour-là et qui a retardé le spectacle, il a souligné qu’un câble, mis à la disposition des organisateurs par le stade, avait lâché. Ce n’est pas tout. Selon le Pr Konaté, la programmation n’a pas non plus bien marché, à à cause de multiples raisons entre autres l’émission tardif des billets d’avion « parce qu’on a eu l’argent en retard »; le fait que des artistes aient raté leur avion ou encore des problèmes de connexion avec des pays comme Madagascar et Mozambique. A cela s’ajoute, « les exigences maximales » de certains groupes qui refusaient tout ce qu’on leur proposait comme salles.
Au niveau comptable, il a laissé entendre que ce MASA là a été organisé avec un budget de 1, 3 milliards de FCFA, relativement modeste, quand on sait le 1er MASA a nécessité, en 1993, 3 milliards de nos francs. «Les billets d’avion ont coûté 200 millions, la sono 150 millions, l’hébergement 200 millions, les cachets 100 millions et le fonctionnement du MASA a nécessité 170 millions », a-t-il détaillé avant d’ajouter : « Je suis satisfait parce que le MASA s’est tenu, mais on reste lucide face aux limites objectives de l’organisation ».
Pour la prochaine édition du MASA en 2016, le Pr Konaté, qu’entouraient ses conseillers, reste très confiant : «Elle aura lieu dans des conditions qui seront meilleures, puisque le Palais de la culture sera terminé en ce moment là. Il y aura moins de dispersion de salles. Il y a aura un lieu unique que nous pourrons animer, tout en maintenant aussi la qualité de la programmation que nous avons eue dans les quartiers, parce que je maintiens l’idée que le MASA est un marché et un festival et que nous avons obligation de régler de la question du droit des populations y compris celles qui sont loin du c?ur de la manifestation. Les populations qui sont dans les quartiers périphériques ont aussi droit à la culture».D’ici là, il faudra, pense t-il, prendre le temps d’écouter toutes les opinions, de faire le point de toutes les errances et tous les dysfonctionnements et mettre en face des solutions pratiques et concrètes.

Y. Sangaré
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