Administrateur de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), M. Clément Duhaime était récemment à Abidjan, dans le cadre de la 8ème édition du Marché des arts du spectacle africain qui s’est tenue du 1er au 8 mars 2014. Samedi dernier, à quelques heures de la clôture de ce marché, il a convié, avec le reste de la délégation de l’OIF, les lauréats des Jeux de la Francophonie 2013 et quelques représentants de la presse nationale et internationale à un déjeuner au Maquis du Val à Cocody. Naturellement, M. Duhaime a saisi cette occasion pour échanger avec les journalistes sur le MASA et l’ambition que son organisme nourrit pour cet événement. D’emblée, il a révélé que le MASA restera en Côte d’Ivoire parce que les autorités en ont manifesté la volonté. « Le MASA est revenu pour de bon. Il ne bougera pas, à moins que la Côte d’Ivoire dise qu’elle n’en veut plus », a-t-il martelé. Selon lui, il est important, pour l’OIF, que le MASA se tienne dans un pays francophone, même si c’est un événement pour toute l’Afrique. « Ça doit devenir la plus grande plate-forme de la meilleure création artistique africaine. C’est l’objectif du président Ouattara », a fait savoir M. Duhaime. Ensuite, le N°2 de l’OIF a noté que le bilan du MASA est positif. « Ça a eu le mérite de montrer aux Ivoiriens qu’ils pouvaient se réconcilier à travers la culture. Dans un contexte comme celui de la Côte d’Ivoire, où il y a des priorités majeures, reprendre le MASA avec autant d’engagement est à saluer », s’est-il réjoui. Pour lui, les imperfections sont inhérentes à toute organisation. Et M. Duhaime de poursuivre : « Même dans nos pays du Nord, il y a des festivals avec des ratés. Il faut aussi être réaliste. Les moyens ont été somme toute modestes par rapport à d’autres manifestations. On n’est pas dans les 50 ou 100 millions d’euros de budget (ndlr, celui du MASA avoisinait les 2 millions d’euros) ». Bien plus, il reste optimiste pour la prochaine édition prévue en 2016. « Je suis certain que ce sera un très grand cru ». D’ici là, M. Duhaime salue les actions de sa structure durant ce MASA 2014, entre autres la présence des lauréats des arts de la scène des Jeux de la Francophonie de Nice(France), les rencontres professionnelles, la bourse des projets et le colloque sur le rôle de la femme dans le théâtre en Afrique. Sans oublier la question des enfants et des jeunes. L’Administrateur de l’OIF a, par ailleurs, rappelé que l’objectif de cette institution, c’est « d’accompagner nos pays pour qu’il y ait de véritables industries culturelles ». « Pour nous, la culture c’est surtout de l’économie et la professionnalisation. Il faut de la formation technique et professionnelle, et de l’accompagnement », a-t-il insisté, en précisant que l’OIF fera pour le MASA « la même réflexion » qu’elle a faite pour améliorer l’organisation des Jeux. « Notre force, c’est d’aller chercher le meilleur des expertises des autres pays et de l’apporter pour renforcer les capacités d’un pays membre », a conclu M. Duhaime
Y. Sangaré
Y. Sangaré
