Les élèves et les professeurs du lycée Djibo Sounkalo de Bouaké ont entamé un mouvement destiné à paralyser les cours depuis le mardi 11 mars dernier, une quatrième grève en moins de deux mois pour les élèves et une première pour les encadreurs. Il s’agit de réclamer de meilleures conditions environnementales, a-t-on appris auprès de M. N’Da Kassi Privat, secrétaire général et porte-parole du conseil scolaire des délégués élèves ( Csde). Les grévistes ont délogé leurs camarades des classes selon M. N’Da K. P. pour réclamer le financement des clubs extra scolaires aux arrêts depuis deux ans, l’arrêt des cotisations supplémentaires exigées aux élèves dudit établissement. D’autres revendications sont liées à la propriété des latrines scolaires, aux consultations payantes à l’infirmerie de l’établissement (125 FCFA pour un comprimé de paracétamol) et à la non disponibilité du proviseur en cas de revendications. Cette grève, toujours selon N’Da K. P. qui s’étendra sur une semaine, fait suite aux échecs de plusieurs tentatives de rencontres avec le proviseur. « Nous ne trouvons pas normal que l’administration nous exige encore des cotisations, alors que tout est compris dans les frais d’inscription. Plus grave, nous finançons les clubs extra scolaires nous-mêmes. Alors qu’un budget y est alloué. Chose pour laquelle nous avons voulu en savoir plus auprès du proviseur qui selon nous refuse de nous donner des explications », affirme N’Da K. P. Concernant les professeurs du lycée Djibo de Bouaké, ceux-ci en veulent au Drecteur régional de l’éducation nationale et de l’enseignement technique (DRENET 2), M. Traoré Tiègoué pour ses ‘’ interventions tonitruantes, maladroites et bien souvent insultantes », dira M. Yokoli Konan, secrétaire général de la sous section du syndicat national des enseignants du secondaire (Synesci) suite à un malentendu entre un enseignant et le Drenet 2 lors du mouvement de grève lancé par les élèves. Autres revendications selon Yokoli, la révocation du Drenet 2 de ses fonctions et non des moindres, le délogement du DRENET 2 de la maison de fonction du proviseur du lycée Djibo. Avant d’ajouter, « nous sommes solidaire du camarade Soro Antoine, professeur de français. Si l’atmosphère s’est apaisée, c’est grâce au du préfet Aka Konin, préfet de la région du Gbêkè. Interrogés, les mis en cause, Traoré Tiègoué, Drenet 2 de Bouaké et M. Traoré Nouhoun, proviseur du lycée Djibo Sounkalo, assurent que tout est en train d’être mis en œuvre afin de trouver une solution définitive aux préoccupations des élèves et aux exigences des enseignants du lycée Djibo. Ils ont présenté des excuses publiques aux uns et aux autres, avant d’annoncer la réouverture des classes pour le lundi 17 mars prochain à 8 heures. « L’école, c’est notre métier, l’école c’est notre avenir à tous et à toutes. La bonne marche de l’école est le leitmotiv au quotien du gouvernement», fera savoir Traoré Tiègoué. Le lycée Djibo Sounkalo crée en 1964, compte cette année 5600 élèves et est l’un des plus grands établissements scolaires du pays avec 150 professeurs.
ABOUBACAR AL SYDDICK
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