Tom Palmer est l’auteur de l’essai « La moralité du capitalisme » éponyme du thème de la conférence qu’il a animée à l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (ENSEA), le mardi 18 mars 2014. « Avant d’être un système économique, le capitalisme est un système de droit qui repose sur le succès et l’échec », a-t-il défini en propos liminaire. Selon Tom Palmer, il est important pour les Etats, de s’appuyer sur le marché libre, fondement du capitalisme, et de récuser le clientélisme, générateur des travers du socialisme. Il promeut donc un capitalisme sous-tendu par des fondamentaux moraux comme le droit. « Le marché libre a besoin, entre autres, d’une culture d’entrepreneuriat, de services et du respect de la loi par chaque citoyen », a expliqué le conférencier. Par ailleurs, sur la question de la recherche du profit tant décriée par les adversaires du capitalisme, Palmer a expliqué que « ce n’est ni de l’exploitation, ni du vol. C’est une mesure de la valeur ajoutée ». Il a conclu son exposé en examinant le système et la situation économiques de la Côte d’Ivoire. « Ce pays fait partie de ceux où, il y a encore des efforts à faire en matière de liberté et de droit du marché. Pour devenir riche, la Côte d’Ivoire doit maintenir son taux de croissance à plus de 6%. L’initiative privée doit être protégée par la loi. Mais comment libérer tout ce potentiel entrepreneurial embrigadé ? C’est à cette question qu’il vous faut répondre », a adressé M. Palmer aux nombreux étudiants présents dans l’amphithéâtre de l’ENSEA. Notons que cette conférence est une initiative d’Audace Institut Afrique (AIA), un think tank ivoirien indépendant.
A.Aguié
A.Aguié
