Devant l’insalubrité généralisée et l’installation anarchique des commerçants sur le boulevard Nangui Abrogoua, le conseil municipal d’Adjamé a décidé d’initier une opération de déguerpissement. Cette opération qui s’est tenue au mois de février 2014, avait pour objectif de désengorger les artères principales du boulevard et déguerpir les commerçants et les véhicules de transport en commun installés anarchiquement. Un mois après l’opération, le résultat de l’action municipale reste mitigé.
“Dans un premier temps, nous ne venons pas pour catégoriser les commerçants. Nous venons dans le but de nettoyer le boulevard Nangui Abrogoua, depuis la mairie jusqu’à la RAN. Tout le monde partira. Nous allons également dégager tous les commerçants installés devant les magasins. La loi autorise les commerçants à avoir, depuis l’entrée de leur boutique, 1,50m d’espace. Nous allons donc dégager la chaussée de sorte à donner une visibilité aux magasins et à donner une piste de circulation aux piétons. Après quoi, nous allons installer quelques petits commerçants, mais dans l’ordre. Car il faut noter que le charme du boulevard Nangui Abrogoua, ce sont les petits commerces, mais c’est parce que cela se fait dans le désordre. Il existe 487 magasins tout le long du boulevard, donc il faut compter à peu près 800 commerçants ». Ainsi s’exprimait récemment dans votre quotidien préféré, Abou Fané, troisième adjoint au maire de la commune d’Adjamé. Fané donnait ainsi les détails de l’opération de déguerpissement du célèbre boulevard Nangui Abrogoua, qu’il allait entamer à partir du lundi 11 février 2014. Plus d’un mois après cette opération, nous sommes retournés sur les lieux. Et le constat est net. Le boulevard Nangui Abrogoua a changé de visage. Aujourd’hui, circuler sur cette voie, reconnue autrefois pour ses embouteillages à n’en point finir, est devenu chose facile. Les voies sont dégagées. Elles ne sont plus obstruées par les commerçants vendant leurs marchandises sur la chaussée. Permettant du coup aux automobilistes et aux piétons de circuler facilement. Fait notable, aujourd’hui, sur le boulevard, il est aisé de trouver un espace pour garer son véhicule. Un point qui tenait à cœur à la mairie, à travers cette opération de déguerpissement. Conformément au souhait du conseil municipal, l’opération de déguerpissement a eu le mérite de donner plus de visibilité aux magasins installés le long du boulevard.
Tout n’est pas rose
« Nous félicitons la mairie pour cette opération. Aujourd’hui, les gens rentrent facilement dans mon magasin. Avant, il fallait se frayer un chemin entre les vendeurs ambulants qui venaient s’installer devant le magasin en payant quelque chose aux agents de la mairie. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas », nous confie Aïssata, commerçante d’habits pour enfants. Ajoutant que sa plus grande crainte est que l’opération soit un feu de paille, comme cela a été le cas plusieurs fois dans le passé.
Par ailleurs, si la marie a réussi à dégager le boulevard Nangui Abrogoua, elle n’est pas encore arrivée à bout d’un autre mal qui le mine. A savoir, l’insalubrité. Hier encore, la situation n’était pas reluisante. Notamment tout juste devant le forum des marchés où sont déposés les bacs d’ordures. Ignorant royalement ces bacs, les commerçants ont déversé tout leur détritus sur la chaussée. Naturellement, cela a pour conséquence de rétrécir la voie. Créant du coup un ralentissement du trafic à cet endroit. Autre mal dont le boulevard a du mal à guérir, le stationnement anarchique des véhicules de transport en commun, communément appelé wôrô-wôrô. Avec le déguerpissement, il était prévu que ces véhicules ne stationnent plus sur le terre-plein. «Nous allons confisquer les pièces des récalcitrants », avait soutenu Abou Fané, le jour même de l’opération. Apparemment, cette menace n’a pu être mise à exécution. Ces véhicules continuent de stationner anarchiquement sur le terre-plein. Comme quoi, les vieilles habitudes ont la peau dure.
Dao Maïmouna
“Dans un premier temps, nous ne venons pas pour catégoriser les commerçants. Nous venons dans le but de nettoyer le boulevard Nangui Abrogoua, depuis la mairie jusqu’à la RAN. Tout le monde partira. Nous allons également dégager tous les commerçants installés devant les magasins. La loi autorise les commerçants à avoir, depuis l’entrée de leur boutique, 1,50m d’espace. Nous allons donc dégager la chaussée de sorte à donner une visibilité aux magasins et à donner une piste de circulation aux piétons. Après quoi, nous allons installer quelques petits commerçants, mais dans l’ordre. Car il faut noter que le charme du boulevard Nangui Abrogoua, ce sont les petits commerces, mais c’est parce que cela se fait dans le désordre. Il existe 487 magasins tout le long du boulevard, donc il faut compter à peu près 800 commerçants ». Ainsi s’exprimait récemment dans votre quotidien préféré, Abou Fané, troisième adjoint au maire de la commune d’Adjamé. Fané donnait ainsi les détails de l’opération de déguerpissement du célèbre boulevard Nangui Abrogoua, qu’il allait entamer à partir du lundi 11 février 2014. Plus d’un mois après cette opération, nous sommes retournés sur les lieux. Et le constat est net. Le boulevard Nangui Abrogoua a changé de visage. Aujourd’hui, circuler sur cette voie, reconnue autrefois pour ses embouteillages à n’en point finir, est devenu chose facile. Les voies sont dégagées. Elles ne sont plus obstruées par les commerçants vendant leurs marchandises sur la chaussée. Permettant du coup aux automobilistes et aux piétons de circuler facilement. Fait notable, aujourd’hui, sur le boulevard, il est aisé de trouver un espace pour garer son véhicule. Un point qui tenait à cœur à la mairie, à travers cette opération de déguerpissement. Conformément au souhait du conseil municipal, l’opération de déguerpissement a eu le mérite de donner plus de visibilité aux magasins installés le long du boulevard.
Tout n’est pas rose
« Nous félicitons la mairie pour cette opération. Aujourd’hui, les gens rentrent facilement dans mon magasin. Avant, il fallait se frayer un chemin entre les vendeurs ambulants qui venaient s’installer devant le magasin en payant quelque chose aux agents de la mairie. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas », nous confie Aïssata, commerçante d’habits pour enfants. Ajoutant que sa plus grande crainte est que l’opération soit un feu de paille, comme cela a été le cas plusieurs fois dans le passé.
Par ailleurs, si la marie a réussi à dégager le boulevard Nangui Abrogoua, elle n’est pas encore arrivée à bout d’un autre mal qui le mine. A savoir, l’insalubrité. Hier encore, la situation n’était pas reluisante. Notamment tout juste devant le forum des marchés où sont déposés les bacs d’ordures. Ignorant royalement ces bacs, les commerçants ont déversé tout leur détritus sur la chaussée. Naturellement, cela a pour conséquence de rétrécir la voie. Créant du coup un ralentissement du trafic à cet endroit. Autre mal dont le boulevard a du mal à guérir, le stationnement anarchique des véhicules de transport en commun, communément appelé wôrô-wôrô. Avec le déguerpissement, il était prévu que ces véhicules ne stationnent plus sur le terre-plein. «Nous allons confisquer les pièces des récalcitrants », avait soutenu Abou Fané, le jour même de l’opération. Apparemment, cette menace n’a pu être mise à exécution. Ces véhicules continuent de stationner anarchiquement sur le terre-plein. Comme quoi, les vieilles habitudes ont la peau dure.
Dao Maïmouna
