Le mensonge et la tromperie font le bon politicien dans les rangs des frontistes. Plus qu’ailleurs. Il semble ne pas avoir de code d’honneur dans la politique politicienne en Côte d’Ivoire.
La politique n’est pas la morale, mais la politique a une morale. En parlant de morale en politique, nous pensons à l’honnêteté de ceux qui animent l’arène politique nationale. La «moralisation» dont il est question ici, et qui nous paraît si nécessaire, signifie qu’il faut donner une «âme» à la politique. C’est que très souvent en prenant le contre-pied de tout ce que fait le pouvoir, le Front populaire ivoirien (Fpi) oublie le bien commun. Un plaidoyer inspiré par le récent appel du sieur Affi N’Guessan à ses partisans de boycotter le recensement général de la population qui se déroule actuellement dans le pays. Il ne faut pas être naïf de rêver voir l’ancien parti au pouvoir approuver la politique du gouvernement Duncan. Il est dans son rôle d’opposant. Mais c’est le fait de faire fi de toute éthique intellectuelle qui écœure. Pendant dix ans, les militants du parti de Laurent Gbagbo ont pardonné les mensonges en tout genre de leurs leaders tant que ces derniers se présentaient comme d’irréductibles nationalistes. Aujourd’hui dans l’opposition, à défaut de faire des critiques constructives, on leur demande au moins d’être honnêtes. C'est que malheureusement des cadres, et autres militants du Fpi se sentent obligés de peindre systématiquement en noir tout ce qui touche à la réconciliation, aux élections générales, au recensement général de la population… Sans parler des rumeurs distillées autour de la récente opération de la sciatique subie par le Président Ouattara en France. Ils mentent sur tout. Sinon comment peut-on faire croire à ses partisans que le travail de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) est fait contre eux, ou que le recensement général vise à constituer un bétail électoral pour le pouvoir d’Abidjan ? Ce qu’on pourrait appeler la sorcellerie politique. Il faut rejeter ce manichéisme que la politique sous nos tropiques semble imposer mais que l'intelligence devrait refuser. Dans la gestion d’un régime, tout ne peut pas être négatif ou fait contre une partie de la population. Et c’est malheureux de l’écrire, pour un grand nombre de frontistes, il n’y a rien de positif sous le soleil depuis que Alassane Ouattara est aux affaires : la sécurité est exécrable, on voit des cadavres d’opposants joncher les coins de rue, les Ivoiriens meurent de faim…Ils considèrent que le mensonge, le rejet systématique, le «tout sauf Ouattara» sont des attitudes normales pour s’opposer. Mais il faut savoir qu’on peut aussi penser la politique autrement. Il y a un code d’honneur quand même dans ce milieu qui regorge de bonnes gens. Sous d’autres cieux, l’opposition critique honnêtement le gouvernement. Vous avez dit morale en politique ? Une bonne partie des Ivoiriens semble pisser dessus sans vergogne puisque le bon politicien chez nous est celui qui sait le mieux rouler les autres dans la farine. Dans ces conditions, comment donner aux nouvelles générations la capacité d’entrer dans un monde commun, avec des valeurs morales? La politique devrait être inspirée par la vérité, l’honnêteté, la critique juste...
Bakayoko Youssouf
La politique n’est pas la morale, mais la politique a une morale. En parlant de morale en politique, nous pensons à l’honnêteté de ceux qui animent l’arène politique nationale. La «moralisation» dont il est question ici, et qui nous paraît si nécessaire, signifie qu’il faut donner une «âme» à la politique. C’est que très souvent en prenant le contre-pied de tout ce que fait le pouvoir, le Front populaire ivoirien (Fpi) oublie le bien commun. Un plaidoyer inspiré par le récent appel du sieur Affi N’Guessan à ses partisans de boycotter le recensement général de la population qui se déroule actuellement dans le pays. Il ne faut pas être naïf de rêver voir l’ancien parti au pouvoir approuver la politique du gouvernement Duncan. Il est dans son rôle d’opposant. Mais c’est le fait de faire fi de toute éthique intellectuelle qui écœure. Pendant dix ans, les militants du parti de Laurent Gbagbo ont pardonné les mensonges en tout genre de leurs leaders tant que ces derniers se présentaient comme d’irréductibles nationalistes. Aujourd’hui dans l’opposition, à défaut de faire des critiques constructives, on leur demande au moins d’être honnêtes. C'est que malheureusement des cadres, et autres militants du Fpi se sentent obligés de peindre systématiquement en noir tout ce qui touche à la réconciliation, aux élections générales, au recensement général de la population… Sans parler des rumeurs distillées autour de la récente opération de la sciatique subie par le Président Ouattara en France. Ils mentent sur tout. Sinon comment peut-on faire croire à ses partisans que le travail de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) est fait contre eux, ou que le recensement général vise à constituer un bétail électoral pour le pouvoir d’Abidjan ? Ce qu’on pourrait appeler la sorcellerie politique. Il faut rejeter ce manichéisme que la politique sous nos tropiques semble imposer mais que l'intelligence devrait refuser. Dans la gestion d’un régime, tout ne peut pas être négatif ou fait contre une partie de la population. Et c’est malheureux de l’écrire, pour un grand nombre de frontistes, il n’y a rien de positif sous le soleil depuis que Alassane Ouattara est aux affaires : la sécurité est exécrable, on voit des cadavres d’opposants joncher les coins de rue, les Ivoiriens meurent de faim…Ils considèrent que le mensonge, le rejet systématique, le «tout sauf Ouattara» sont des attitudes normales pour s’opposer. Mais il faut savoir qu’on peut aussi penser la politique autrement. Il y a un code d’honneur quand même dans ce milieu qui regorge de bonnes gens. Sous d’autres cieux, l’opposition critique honnêtement le gouvernement. Vous avez dit morale en politique ? Une bonne partie des Ivoiriens semble pisser dessus sans vergogne puisque le bon politicien chez nous est celui qui sait le mieux rouler les autres dans la farine. Dans ces conditions, comment donner aux nouvelles générations la capacité d’entrer dans un monde commun, avec des valeurs morales? La politique devrait être inspirée par la vérité, l’honnêteté, la critique juste...
Bakayoko Youssouf