Ils sont excédés par les propos virulents du président du Front populaire ivoirien (Fpi). Olivier Bou, délégué fédéral de la section Autoroute du Nord de ce parti souhaite que Pascal Affi N’Guessan mette un peu d’eau dans son vin afin de permettre la mise en liberté de leurs camarades détenus dans le cadre de la crise postélectorale et le retour serein de ceux des leurs qui sont encore en exil. Mieux, lui et ses camarades réclament le retour de Miaka Ouretto qui a assuré l’intérim d’Affi N’Guessan, lorsqu’il était en détention à Bouna, pour son «discours modéré » afin de conduire le dialogue politique avec le gouvernement. « Miaka a œuvré à la libération d’Affi, Michel Gbagbo et d’autres camarades. Il a aussi contribué au retour des exilés. Affi, au lieu de continuer le travail entamé, il durcit le ton avec le gouvernement », a-t-il regretté, devant la presse, samedi, à Yopougon-Gesco. M. Bou souhaite qu’Affi s’inspire de la sagesse de Miaka Ouretto, dans la mesure où, a-t-il assuré, sa méthode a eu des résultats concrets. Pis, il a accusé l’actuel président du parti de Laurent Gbagbo et le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), du transfèrement de l’ex-leader de la galaxie patriotique Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale (Cpi). « L’attitude de nos dirigeants de parti n’a pas favorisé le maintien de Blé Goudé en Côte d’Ivoire », a-t-il dénoncé. Aussi, M. Bou a décidé avec d’autres pro-Gbagbo au sein du mouvement Jeunesse pro-Côte d’Ivoire 2015 (Jpci), créé en 2013, d’accompagner les actions en faveur de la paix et la réconciliation nationale. Car, a-t-il indiqué, « Blé Goudé est parti, mais nous avons d’autres camarades en prison, dans des situations difficiles. Il faut œuvrer à leur mise en liberté ».
Danielle Tagro
Danielle Tagro