Le Front populaire ivoirien est prêt à reprendre sa place à la table des négociations. Quelques jours après la montée d’adrénaline, le ton semble à l’accalmie. S'exprimant, mardi, sur les antennes de la radio de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire, le président du Fpi, Pascal Affi N'guessan a dit ne pas voir d'inconvénient pour la reprise du dialogue. Cependant, il pose comme préalable des « actes et des signaux forts» de la part du gouvernement. C’est le samedi 22 mars dernier que le secrétariat général de l’ancien parti présidentiel a dit constater, à l’issu d’une réunion, « le blocage du dialogue politique face au refus obstiné du Gouvernement d’œuvrer à la normalisation de la situation du pays ». Depuis, les frontistes n’ont eu de cesse de ruer dans les brancards. Le Comité de contrôle de ce parti du samedi 29 mars, a « tenu le gouvernement pour responsable de la rupture du dialogue politique et en prend acte ». Une position qui a provoqué l’ire du Rdr, qui a marqué son exaspération, face aux agissements du FPi, qui annonce des sit-in et marches. La dernière sortie de Pascal Affi N’guessan tranche quelque peu, d’avec la posture jusqu’auboutiste des partisans de Laurent Gbagbo, de ces dernières semaines. Désormais, concède le président du Fpi, «on est désireux de travailler dans la décrispation de l'environnement sociopolitique, et il faut des actes et des signaux forts. C'est ce que nous attendons aujourd'hui (…) », a-t-il expliqué. La tension est montée d'un cran entre le pouvoir et l'opposition, dès le lancement de l'opération de Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) et la remise de l'ex-leader pro-Gbagbo, Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI).?
G.K
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