Un objectif clair nécessite une stratégie appropriée. La lutte pour le maintien au pouvoir du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix commence maintenant. L’élection présidentielle de 2015, contrairement à ce que certains analystes et acteurs politiques croient, s’annonce difficile et passionnée. Les adversaires de la philosophie houphouétienne n’ont pas encore abdiqué. La prochaine présidentielle sera l’occasion, pour eux, de remettre sur le métier le débat ivoiritaire qui a fait tant de ravages au sein de la société ivoirienne. Ces chantres de « la préférence nationale » chercheront à imposer leur vision d’une Côte d’Ivoire repliée sur elle et foncièrement xénophobe.
Au RHDP, en a-t-on conscience ? On peut légitimement se poser cette question au regard de l’inquiétante léthargie constatée au sein cette coalition. Depuis l’arrivée au pouvoir des Houphouétistes, force est de constater que les membres du directoire ne se réunissent presque plus. L’exercice du pouvoir a-t-il aiguisé certains appétits, au point que les liens fraternels qui se sont tissés pendant la lutte pour la conquête du pouvoir, se sont distendus ? Beaucoup d’observateurs en sont convaincus. De même qu’ils croient aussi que le partage du pouvoir à créé des frustrations. Plus évidentes sont les nombreuses séquelles laissées par les élections législatives et locales, qui ont étalé les limites de l’alliance.
Face à ce tableau pour le moins sombre, les présidents Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, Mabri Toikeusse et Innocent Anaky Kobenan ont compris que pour ressouder les liens au sein de la coalition, il urge dans un premier temps de relancer la machine du directoire du RHDP. Dans ce sens, depuis le mois de mars dernier, des premiers contacts ont eu lieu au niveau des différents états-majors des formations politiques membres de la coalition. Objectif : réactiver les activités de la direction. A ce sujet, il a été décidé que chacun des quatre partis apporte une liste de cadres pour la recomposition du directoire. Au départ, le nombre de cadres à proposer était de 12 pour le RDR et le PDCI-RDA. Pour l’UDPCI et le MFA, le chiffre 5 avait été arrêté. L’UPCI, le parti de parti du ministre Gnamien Konan, en tant que parti associé, devait aussi envoyer une liste de 5 cadres au comité paritaire chargé de la mise en place du nouveau directoire. Mais rapidement, vu l’engouement et l’intérêt qui entourent cette reconstitution, les présidents du présidium du RHDP ont décidé de porter le nombre de cadres à coopter à 27 pour le RDR et le PDCI-RDA. Et pour les autres à 12 cadres. Au cours des différentes rencontres préparatoires qui se poursuivent d’ailleurs, la question de la présidence du directoire a été également abordée. Pour des raisons pratiques et surtout de bon sens, il a été décidé que le futur directoire ne soit plus piloté par le PDCI-RDA. L’argument qui a prévalu pour un tel choix est que le patron du parti doyen, le président Henri Konan Bédié lui-même, conduit déjà le présidium des présidents du RHDP. Les différents états-majors ont bouclé et déposé la liste de leurs cadres devant siéger dans la nouvelle version du directoire du RHDP. Il reste aux présidents des différents partis de procéder à la validation de la nouvelle composition de l’instance opérationnelle de l’Alliance des Houphouétistes. Elle se fera certainement dans les jours à venir. Pour ce qui concerne sa feuille de route, la nouvelle équipe du directoire sera chargée de faire des propositions au présidium pour la bonne marche et la cohésion de l’Alliance née le 4 mai 2005 à Paris. Le premier défi qui attend la nouvelle équipe est la question de la candidature unique. Le nouveau directoire aura à charge de recueillir les avis et désidératas des différents états-majors. Ensuite, les faire remonter au sommet pour traitement. Au niveau du fonctionnement, réactiver les cellules locales du RHDP et amener les militants des différents partis à pleinement collaborer et coopérer à la base. La question du partage du pouvoir et de la promotion des cadres dans le cadre du RHDP fait également partie de la feuille de route du nouveau directoire. Sans oublier la composition de l’équipe pour la prochaine campagne présidentielle en 2015. Car, il est clair qu’à ce niveau, beaucoup de réglages restent encore à faire.
Jean-Claude Coulibaly
Au RHDP, en a-t-on conscience ? On peut légitimement se poser cette question au regard de l’inquiétante léthargie constatée au sein cette coalition. Depuis l’arrivée au pouvoir des Houphouétistes, force est de constater que les membres du directoire ne se réunissent presque plus. L’exercice du pouvoir a-t-il aiguisé certains appétits, au point que les liens fraternels qui se sont tissés pendant la lutte pour la conquête du pouvoir, se sont distendus ? Beaucoup d’observateurs en sont convaincus. De même qu’ils croient aussi que le partage du pouvoir à créé des frustrations. Plus évidentes sont les nombreuses séquelles laissées par les élections législatives et locales, qui ont étalé les limites de l’alliance.
Face à ce tableau pour le moins sombre, les présidents Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, Mabri Toikeusse et Innocent Anaky Kobenan ont compris que pour ressouder les liens au sein de la coalition, il urge dans un premier temps de relancer la machine du directoire du RHDP. Dans ce sens, depuis le mois de mars dernier, des premiers contacts ont eu lieu au niveau des différents états-majors des formations politiques membres de la coalition. Objectif : réactiver les activités de la direction. A ce sujet, il a été décidé que chacun des quatre partis apporte une liste de cadres pour la recomposition du directoire. Au départ, le nombre de cadres à proposer était de 12 pour le RDR et le PDCI-RDA. Pour l’UDPCI et le MFA, le chiffre 5 avait été arrêté. L’UPCI, le parti de parti du ministre Gnamien Konan, en tant que parti associé, devait aussi envoyer une liste de 5 cadres au comité paritaire chargé de la mise en place du nouveau directoire. Mais rapidement, vu l’engouement et l’intérêt qui entourent cette reconstitution, les présidents du présidium du RHDP ont décidé de porter le nombre de cadres à coopter à 27 pour le RDR et le PDCI-RDA. Et pour les autres à 12 cadres. Au cours des différentes rencontres préparatoires qui se poursuivent d’ailleurs, la question de la présidence du directoire a été également abordée. Pour des raisons pratiques et surtout de bon sens, il a été décidé que le futur directoire ne soit plus piloté par le PDCI-RDA. L’argument qui a prévalu pour un tel choix est que le patron du parti doyen, le président Henri Konan Bédié lui-même, conduit déjà le présidium des présidents du RHDP. Les différents états-majors ont bouclé et déposé la liste de leurs cadres devant siéger dans la nouvelle version du directoire du RHDP. Il reste aux présidents des différents partis de procéder à la validation de la nouvelle composition de l’instance opérationnelle de l’Alliance des Houphouétistes. Elle se fera certainement dans les jours à venir. Pour ce qui concerne sa feuille de route, la nouvelle équipe du directoire sera chargée de faire des propositions au présidium pour la bonne marche et la cohésion de l’Alliance née le 4 mai 2005 à Paris. Le premier défi qui attend la nouvelle équipe est la question de la candidature unique. Le nouveau directoire aura à charge de recueillir les avis et désidératas des différents états-majors. Ensuite, les faire remonter au sommet pour traitement. Au niveau du fonctionnement, réactiver les cellules locales du RHDP et amener les militants des différents partis à pleinement collaborer et coopérer à la base. La question du partage du pouvoir et de la promotion des cadres dans le cadre du RHDP fait également partie de la feuille de route du nouveau directoire. Sans oublier la composition de l’équipe pour la prochaine campagne présidentielle en 2015. Car, il est clair qu’à ce niveau, beaucoup de réglages restent encore à faire.
Jean-Claude Coulibaly
