Quoiqu’il coure vite, le mensonge est toujours rattrapé par la vérité. En effet, la manipulation du FPI relative à un supposé refus des autorités ivoiriennes de favoriser par des actes forts, l’apaisement politique en Côte d’Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale, s’est heurtée avant-hier à la réalité et à la vérité. Les autorités judiciaires qui se sont inscrites résolument dans la dynamique de réconciliation nationale et de la décrispation ont encore posé un acte fort. «Le Procureur de la République vient de procéder, ce jour 3 avril 2014 au dégel des comptes bancaires de quarante-trois personnalités dont les comptes avaient été gelés suite à la crise postélectorale », c’est le communiqué signé par le Procureur, Adou Richard Christophe qui a été rendu public par ses services. Ainsi, les comptes bancaires de 43 pro-Gbagbo ont été dégelés. Une mesure qui a sans doute réjoui les personnalités concernées. Qui, il faut le préciser, sont soupçonnées d’être impliquées dans la crise postélectorale. Et ce n’est pas le premier dégel de comptes. Depuis juillet 2011, ces opérations sont constantes. En plus de ces gestes de dégel, la justice procède également à la mise en liberté provisoire des prisonniers de la crise postélectorale. C’est plus d’une centaine de suspects qui respirent aujourd’hui l’air de cette liberté provisoire à eux accordée. Cela, malgré le lourde présomption de crimes qui pèsent sur eux. Du dégel des comptes bancaires au retour des exilés en passant par la libération des prisonniers, le pouvoir ne ménage plus aucun effort dans le combat de la restauration de la paix et de la confiance. Malgré cette bonne disposition du gouvernement, l’ancien parti au pouvoir, le FPI, dans sa logique de déstabilisation du pays, refuse toujours de prendre place à bord du train de la paix. «C’est largement insuffisant par rapport à 211 comptes qui sont bloqués sans raison depuis trois (03) ans et qui mettent les propriétaires, des honnêtes citoyens, des chefs de famille, dans une situation de précarité extrême (…) On ne peut pas considérer le fait qu’on libère 43 comptes comme un geste fort, un geste de bonne volonté », a répliqué hier, sur les ondes de BBC, le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan à la dernière décision de la justice. C’est clair, le problème du FPI se situe bien ailleurs. Affi N’Guessan et ses camarades de parti ne sont nullement intéressé par le retour de la paix et de la stabilité en Côte d’Ivoire. Et ils le démontrent chaque jour.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara