Le virus Ebola, si on en croit les autorités ivoiriennes, notamment le ministère de la Santé, n’a pas encore franchi les frontières de notre pays. C’est-à-dire que ce vilain petit organisme infectueux n’a pas réussi à pénétrer le territoire national. Il est vrai, tout le monde voit bien les efforts monumentaux déployés par le gouvernement pour barrer la route à cette maladie réputée, pour le moment, incurable, mais surtout extrêmement mortelle. Belle et admirable est donc cette véritable mobilisation gouvernementale pour dire stop à cet ennemi viral qui rôde autour de notre beau pays.
Cela étant, je crois qu’il faut quand même qu’on se dise la vérité dans cette affaire. Si le gouvernement, malgré tous les efforts qu’on lui reconnaît, ne l’appréhende pas suffisamment à sa juste mesure, la vérité est que nos compatriotes sont de plus en plus tourmentés, écrasés qu’ils sont par une angoisse qui grandit au fil des jours. A chaque bulletin d’information, ils croisent les doigts en priant Dieu le Tout Puissant pour ne pas entendre la terrible nouvelle. La grande colonie de « titrologues » qui ruent vers les kiosques à journaux tous les matins a désormais tendance à s’en approcher à pas feutrés, la peur au ventre. C’est un peu comme si tout le monde, la mort dans l’âme, presque fatalement, attendait le mauvais coup du sort. Ce mauvais coup du sort, c’est bien sûr l’apparition du virus en Côte d’Ivoire, après avoir fini par déjouer toutes les « stratégies de défense » du gouvernement. Personne ne le souhaite, mais un certain réalisme est en train de naître dans l’esprit des uns et des autres, surtout après les nouveaux « débarquements » du virus dans certains pays qui nous entourent, en sus bien sûr du pays frère de la Guinée où Ebola, sans crier gare, prenant en cela les pauvres Guinéens par surprise, est apparu pour la première fois voilà quelques deux semaines, foudroyant plus d’une centaine de personnes.
Alors, gagné également par ce réalisme, moi, je pense qu’il faut du courage au gouvernement ivoirien, pendant qu’il n’est pas encore tard, pour fermer carrément nos frontières, le temps que le redoutable ennemi soit neutralisé dans les pays où il s’est déclaré. On voit d’ailleurs que de ce côté-là, les choses semblent bouger, puisqu’une équipe de praticiens français est en route pour la Guinée pour tenter de venir à bout de la calamité. Pourquoi ne pas éviter tout risque de pénétration de la maladie chez nous ? D’ailleurs, je me suis toujours dit que cette mesure (de fermeture de nos frontières) aurait dû être prise plus tôt, au lieu d’interdire la consommation de viande de brousse aux Ivoiriens, réduisant ainsi à néant le commerce de beaucoup de nos braves mamans. C’est valable pour cette guerre (à mon avis difficile) contre les chauves-souris du Plateau.
Evidemment, je suis d’accord que, sur le plan diplomatique, cette mesure pourrait laisser quelques séquelles. Certains pourraient y voir un manque de solidarité entre pays frères africains. Au plan économique également, cela pourrait quelque peu freiner le trafic inter-état. Mais bon ! L’omelette – j’ai failli dire l’agouti –, pour la consommer, il faut casser les œufs n
Koré Emmanuel
Cela étant, je crois qu’il faut quand même qu’on se dise la vérité dans cette affaire. Si le gouvernement, malgré tous les efforts qu’on lui reconnaît, ne l’appréhende pas suffisamment à sa juste mesure, la vérité est que nos compatriotes sont de plus en plus tourmentés, écrasés qu’ils sont par une angoisse qui grandit au fil des jours. A chaque bulletin d’information, ils croisent les doigts en priant Dieu le Tout Puissant pour ne pas entendre la terrible nouvelle. La grande colonie de « titrologues » qui ruent vers les kiosques à journaux tous les matins a désormais tendance à s’en approcher à pas feutrés, la peur au ventre. C’est un peu comme si tout le monde, la mort dans l’âme, presque fatalement, attendait le mauvais coup du sort. Ce mauvais coup du sort, c’est bien sûr l’apparition du virus en Côte d’Ivoire, après avoir fini par déjouer toutes les « stratégies de défense » du gouvernement. Personne ne le souhaite, mais un certain réalisme est en train de naître dans l’esprit des uns et des autres, surtout après les nouveaux « débarquements » du virus dans certains pays qui nous entourent, en sus bien sûr du pays frère de la Guinée où Ebola, sans crier gare, prenant en cela les pauvres Guinéens par surprise, est apparu pour la première fois voilà quelques deux semaines, foudroyant plus d’une centaine de personnes.
Alors, gagné également par ce réalisme, moi, je pense qu’il faut du courage au gouvernement ivoirien, pendant qu’il n’est pas encore tard, pour fermer carrément nos frontières, le temps que le redoutable ennemi soit neutralisé dans les pays où il s’est déclaré. On voit d’ailleurs que de ce côté-là, les choses semblent bouger, puisqu’une équipe de praticiens français est en route pour la Guinée pour tenter de venir à bout de la calamité. Pourquoi ne pas éviter tout risque de pénétration de la maladie chez nous ? D’ailleurs, je me suis toujours dit que cette mesure (de fermeture de nos frontières) aurait dû être prise plus tôt, au lieu d’interdire la consommation de viande de brousse aux Ivoiriens, réduisant ainsi à néant le commerce de beaucoup de nos braves mamans. C’est valable pour cette guerre (à mon avis difficile) contre les chauves-souris du Plateau.
Evidemment, je suis d’accord que, sur le plan diplomatique, cette mesure pourrait laisser quelques séquelles. Certains pourraient y voir un manque de solidarité entre pays frères africains. Au plan économique également, cela pourrait quelque peu freiner le trafic inter-état. Mais bon ! L’omelette – j’ai failli dire l’agouti –, pour la consommer, il faut casser les œufs n
Koré Emmanuel