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Politique Publié le jeudi 10 avril 2014 | Le Patriote

Le FPI : Un opposant à la réconciliation nationale

Comme il fallait s’y attendre, le FPI et ses apparatchiks nous ont encore servi la même rengaine. En effet, dans le cadre de ce qu’il a appelé ‘‘Commémoration du 3ème anniversaire du 11 avril 2011’’, le parti de Laurent Gbagbo, hier, dans une déclaration liminaire de son vice-président, Sébastien Dano Djédjé, a encore remis le couvert en parlant de milliers d’Ivoiriens contraints à l’exil, de maisons et sites privés illégalement occupés, etc. Un disque rayé que ce parti à la rose ne cesse de jouer au point de parler de ‘‘coup de force’’, trois ans encore après sa défaite par les urnes. Il est vrai que le FPI n’arrive toujours pas à digérer sa déconvenue voire sa déconfiture, mais qu’il ait l’honnêteté de reconnaître ce qui a été fait pour ses partisans. Et tout a commencé le 27 avril 2012 à Grand-Bassam, avec le conclave politique du gouvernement avec l’opposition et qui a clos ses portes le 28 avril 2012. Il a enregistré la participation des partis membres de la majorité présidentielle (LMP) et a donné lieu à un communiqué final paraphé par toutes les parties. Soit 12 partis politiques membres de l’opposition. Quoique n’ayant pas paraphé le communiqué final, le Front populaire ivoirien (Fpi) a participé aux travaux le premier jour avant de s’excuser le deuxième jour pour, a-t-il indiqué, préparer sa convention qui a lieu le 29 avril. Qu’à cela ne tienne ! Le chef de la délégation du Front populaire ivoirien, le professeur Danon Djédjé, a même remercié le Gouvernement pour l’initiative de ce conclave. Se félicitant des points abordés et de leurs conclusions. Et a même tenu à rassurer le Gouvernement sur les bonnes dispositions qui sont celles de son parti et réaffirmé l’engagement de son parti à participer à la normalisation de la vie politique. Le gouvernement et l’opposition ont aussi convenu de la mise en place d’un Cadre permanent de consultation (CPC) entre le gouvernement et les partis politiques ayant pris part au conclave de Grand Bassam. En réponse, l’opposition, on s’en souvient, a convenu de cette nécessité et a confirmé son intention de prendre part aux efforts de consolidation de la paix et de la réconciliation en Côte d’ivoire. L’Opposition s’étant engagée à agir, y compris sur le terrain, en vue de l’apaisement et de la réconciliation. Avant d’exprimer, on se rappelle, certaines préoccupations au Gouvernement. A savoir la libération des prisonniers politiques issus de ses rangs , le retour des exilés, la suspension de l’exécution et l’annulation des mandats d’arrêt, le dégel des avoirs, le financement des partis politiques, la définition d’un statut de l’Opposition, le respect de la liberté d’expression et de manifestation. Et au-delà, le Gouvernement s’est engagé à mettre tout en ouvre pour que les activités politiques de l’opposition s’exercent en toute sécurité. Aujourd’hui, les faits sont là. Le 05 août 2013, Géneviève Bro Grébé, Justin Koua, Michel Gbagbo, Narcisse Téa Kuyo, Affi N’Guessan, Aboudramane Sangaré, Alcide Djédjé, Moïse Lida Kouassi, Soukouri Bohui, Alphonse Douaty, Séka Obodji, Henri-Philippe Dakoury Tabley, le colonel Konandi Kouakou et Nomel Djro sont libérés par la justice ivoirienne. Affi et autres qui s’égosillent à longueur de journée et arpentent monts et vallées pour prêcher la mauvaise nouvelle à travers le pays, doivent savoir aujourd’hui que s’ils hument l’air de la liberté à plein poumon, c’est bien parce que le Gouvernement a décidé de s’inscrire dans le cadre de la réconciliation nationale. Le dégel de certains comptes et la restitution de certaines maisons sont également là pour attester des efforts accomplis par le Gouvernement. Idem pour le retour des exilés comme Marcel Gossio, Voho Sahi, Augustin Komoé, Alain Dogou et même ceux qui ne sont pas très connus mais qui, a un moment donné, ont joué un rôle macabre dans la crise post-électorale. La recomposition de la CEI (Commission électorale indépendante) voulue par le FPI est en passe de l’être car son nombre passe désormais de 31 à 13. Que veut donc ce FPI qui refuse d’aller à la table de négociation, si ce n’est pour retarder ce processus ! Ce parti sait aujourd’hui que les Ivoiriens ne sont pas dupes et que des avancées notables sont enregistrées au niveau du bateau Ivoire afin d’atteindre la totale réconciliation. Dano Djédjé et les autres doivent aussi savoir que le FPI ne peut nullement imposer son point de vue à la nation.

Jean Eric ADINGRA
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