Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon était en Centrafrique, il y a quelques jours. A Bangui, il a tout observé. Tout analysé. Plus de casques bleus sont attendus en septembre en République centrafricaine, en renfort à la MISCA. C’est une bonne nouvelle. Mais l’initiative annoncée par les Nations Unies à New York, génère une inquiétude ; qui se concentre sur la date du déploiement des Forces onusiennes. Il est manifeste que « septembre », date de l’arrivée des 11 800 casques bleus est trop éloignée. D’Avril à septembre, les signaux d’alerte, de dangers, en provenance de Centrafrique sont très visibles, par la flambée de la violence, surtout à l’intérieur du pays. Et les milices anti-Balaka pourraient prendre de l’avance, et même couper la Centrafrique en deux. Les 11 800 casques Bleus gagneraient la bataille de ‘’ sécurisation’’ de la République centrafricaine, si les militaires onusiennes dotés d’une légitime force massive, arrivaient à temps. D’avril à septembre, la longue attente des populations centrafricaines, pourrait brouiller dangereusement la mission et les résultats du Conseil de sécurité. Plus de 11.800 Casques Bleus, en Centrafrique, c’est une bonne nouvelle. Mais elle est lente. 5 mois de temps d’attente, promet une remontée de la violence à Bangui et à l’intérieur de la Centrafrique. Cela accroitra sans doute l’exode massif des Centrafricains vers le Cameroun ou le Tchad. Seleka et Antibalaka n’ont pas encore dissipé les doutes sur leurs capacités de nuisance. Qu’on ne se le cache pas. Les deux milices sont gérés par les hommes politiques centrafricains. Et, ils sont au cœur de la population. Séleka et antibalaka sont issus des forces armées de Bozizé François, et de quelques militaires ‘’dégagés’’ par Michel Djotodia, l’ancien président de la transition. Séléka et antibalaka ont une réputation de sommité, en matière de batailles militaires les 11 800 casques bleus doivent être ‘’sévères’’ ; mais doivent rester fidèle à la ligne de ‘’ neutralisation des Nation Unies. Nul ne peut nier la présence salutaire des 18.800 casques bleus en Centrafrique, aussi forgés pour la paix. Mais ils doivent partager la ‘’chicotte’’ et la ‘’carotte’’ avec les Seléka et les antibalaka, attachés aux armes et à la religion.
Ben Ismaël
Ben Ismaël