WASHINGTON – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale vient d’approuver le financement de 19 centres d’excellence au sein d’universités localisées dans sept pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, pour une enveloppe de 150 millions de dollars. Les centres sélectionnés sur concours bénéficieront d’un financement visant à soutenir des filières d’enseignement spécialisées dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), mais aussi de l’agriculture et de la santé.
Ce projet phare de centres d’excellence africains (CEA), grâce auquel les étudiants du continent pourront être dotés de compétences scientifiques et techniques de pointe, sera financé par des crédits de l’Association internationale de développement (IDA) à huit pays : Nigéria (70 millions de dollars), Ghana (24 millions), Sénégal (16 millions), Bénin, Burkina Faso, Cameroun et Togo (8 millions chacun), la Gambie bénéficiant quant à elle d’un crédit de 2 millions de dollars et d’un don de 1 million de dollars pour permettre à des étudiants, des enseignants et des fonctionnaires d’accéder, notamment via des formations de courte durée, à l’enseignement supérieur à travers les 19 CEA.
« Je me réjouis de soutenir la création de ces centres d’excellence parce qu’il s’agit d’un pas de plus vers la création d’établissements supérieurs de niveau international sur le continent, a déclaré Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique. « Il n’y a pas, à mes yeux, de meilleure façon de doper l’économie des pays africains, créer des emplois et soutenir la recherche, que de former de jeunes diplômés dans des filières très recherchées comme le génie chimique, l’agronomie ou la lutte contre les maladies infectieuses».
L’Afrique connaît en effet de graves pénuries de main-d’œuvre qualifiée dans des secteurs en plein essor comme les industries extractives, l’énergie, l’eau et les infrastructures, mais aussi la santé et les télécoms. Ainsi, faute d’avoir suffisamment de travailleurs qualifiés dans le secteur extractif, le pétrole et les minerais extraits sur le continent sont expédiés ailleurs pour être transformés, ce qui pénalise les industries africaines et, par ricochet, le marché de l’emploi. L’Afrique manque aussi cruellement de personnel de santé formé capable d’offrir des services de qualité aux futures mères. Une situation qui peut expliquer en partie le niveau toujours dramatiquement élevé du taux de mortalité maternelle en Afrique (500 décès pour 100 000 naissances vivantes).
Enfin, l’Afrique a besoin de forger ses propres solutions en matière de recherche et d’innovation, afin de s’atteler à ses défis de développement, qu’il s’agisse du changement climatique, qui impose de trouver de toute urgence des moyens d’améliorer les rendements agricoles, ou des maladies infectieuses, qui continuent de prélever un lourd tribut sur les familles et les économies. Mais en Afrique, la proportion de chercheurs dans la population active reste excessivement faible : pour la recherche et le développement (R&D) par exemple, le Burkina Faso et le Nigéria ont un ratio de 45 et 38 experts par million d’habitants, contre en moyenne 481 et 1 714 respectivement en Amérique latine et Asie de l’Est.
Les nouveaux CEA financés par la Banque mondiale représentent une solution régionale intégrée, économique et efficace visant à renforcer l’offre de services de R & D, dans un contexte de budgets publics restreints. La coordination et le partage de connaissances entre les 19 CEA seront assurés via l’Association des universités africaines (AUA), un partenaire régional incontournable qui a reçu, à cet effet, une subvention de 5 millions de dollars.
« Les étudiants d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale ont impérativement besoin de programmes scientifiques et technologiques de qualité pour pouvoir se positionner sur les marchés régionaux et mondiaux de l’emploi, sachant qu’aucune université de la région ne figure actuellement dans les palmarès consacrant les 500 meilleurs établissements de la planète », a souligné Peter Materu, responsable du secteur de l’éducation pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à la Banque mondiale. « Le projet de centres d’excellence africains est une initiative gagnant-gagnant, car elle va aider les jeunes à satisfaire leurs aspirations sans devoir s’expatrier et elle va aider les entreprises à trouver des profils pointus sans devoir faire appel à des expatriés et, ce faisant, à renforcer leur compétitivité sur les marchés internationaux ».
Les centres d’excellence africains en bref
* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, atténuent les inégalités et améliorent les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 81 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.
Ce projet phare de centres d’excellence africains (CEA), grâce auquel les étudiants du continent pourront être dotés de compétences scientifiques et techniques de pointe, sera financé par des crédits de l’Association internationale de développement (IDA) à huit pays : Nigéria (70 millions de dollars), Ghana (24 millions), Sénégal (16 millions), Bénin, Burkina Faso, Cameroun et Togo (8 millions chacun), la Gambie bénéficiant quant à elle d’un crédit de 2 millions de dollars et d’un don de 1 million de dollars pour permettre à des étudiants, des enseignants et des fonctionnaires d’accéder, notamment via des formations de courte durée, à l’enseignement supérieur à travers les 19 CEA.
« Je me réjouis de soutenir la création de ces centres d’excellence parce qu’il s’agit d’un pas de plus vers la création d’établissements supérieurs de niveau international sur le continent, a déclaré Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique. « Il n’y a pas, à mes yeux, de meilleure façon de doper l’économie des pays africains, créer des emplois et soutenir la recherche, que de former de jeunes diplômés dans des filières très recherchées comme le génie chimique, l’agronomie ou la lutte contre les maladies infectieuses».
L’Afrique connaît en effet de graves pénuries de main-d’œuvre qualifiée dans des secteurs en plein essor comme les industries extractives, l’énergie, l’eau et les infrastructures, mais aussi la santé et les télécoms. Ainsi, faute d’avoir suffisamment de travailleurs qualifiés dans le secteur extractif, le pétrole et les minerais extraits sur le continent sont expédiés ailleurs pour être transformés, ce qui pénalise les industries africaines et, par ricochet, le marché de l’emploi. L’Afrique manque aussi cruellement de personnel de santé formé capable d’offrir des services de qualité aux futures mères. Une situation qui peut expliquer en partie le niveau toujours dramatiquement élevé du taux de mortalité maternelle en Afrique (500 décès pour 100 000 naissances vivantes).
Enfin, l’Afrique a besoin de forger ses propres solutions en matière de recherche et d’innovation, afin de s’atteler à ses défis de développement, qu’il s’agisse du changement climatique, qui impose de trouver de toute urgence des moyens d’améliorer les rendements agricoles, ou des maladies infectieuses, qui continuent de prélever un lourd tribut sur les familles et les économies. Mais en Afrique, la proportion de chercheurs dans la population active reste excessivement faible : pour la recherche et le développement (R&D) par exemple, le Burkina Faso et le Nigéria ont un ratio de 45 et 38 experts par million d’habitants, contre en moyenne 481 et 1 714 respectivement en Amérique latine et Asie de l’Est.
Les nouveaux CEA financés par la Banque mondiale représentent une solution régionale intégrée, économique et efficace visant à renforcer l’offre de services de R & D, dans un contexte de budgets publics restreints. La coordination et le partage de connaissances entre les 19 CEA seront assurés via l’Association des universités africaines (AUA), un partenaire régional incontournable qui a reçu, à cet effet, une subvention de 5 millions de dollars.
« Les étudiants d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale ont impérativement besoin de programmes scientifiques et technologiques de qualité pour pouvoir se positionner sur les marchés régionaux et mondiaux de l’emploi, sachant qu’aucune université de la région ne figure actuellement dans les palmarès consacrant les 500 meilleurs établissements de la planète », a souligné Peter Materu, responsable du secteur de l’éducation pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à la Banque mondiale. « Le projet de centres d’excellence africains est une initiative gagnant-gagnant, car elle va aider les jeunes à satisfaire leurs aspirations sans devoir s’expatrier et elle va aider les entreprises à trouver des profils pointus sans devoir faire appel à des expatriés et, ce faisant, à renforcer leur compétitivité sur les marchés internationaux ».
Les centres d’excellence africains en bref
* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, atténuent les inégalités et améliorent les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 81 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.