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Afrique Publié le mercredi 16 avril 2014 | AIP

La Banque mondiale décaisse 75 milliards pour financer 19 centres d’excellence dans des universités en Afrique de l’Ouest et du Centre

© AIP Par Atapointe
Cérémonie d`ouverture du Forum Investir en Côte d’Ivoire (ICI 2014) en présence du Premier Ministre Daniel Kablan Duncan
Mercredi 29 Janvier 2014. Abidjan. Le Forum « Investir en Côte d’Ivoire » (ICI 2014) a ouvrert ses portes en présence du Premier Ministre ivoirien et plusieurs personnalités de l′économie dans le monde. Le thème central de cette édition: « Secteur privé, levier d’une intégration régionale réussie ». Près de 2500 participants nationaux et internationaux sont attendus jusqu`au 1er février. Ph: Maktar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique.
La Banque mondiale a approuvé un financement de 150 millions de dollars, soit 75 milliards de FCFA pour le financement de 19 centres d’excellence au sein d’universités localisées dans sept pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, selon un communiqué de l’institution rendu public, mercredi.

D’après le texte, les centres sélectionnés sur concours bénéficieront d’un financement visant à soutenir des filières d’enseignement spécialisées dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), mais aussi de l’agriculture et de la santé.

Le communiqué souligne que « ce projet phare de centres d’excellence africains (CEA), grâce auquel les étudiants du continent pourront être dotés de compétences scientifiques et techniques de pointe, sera financé par des crédits de l’Association internationale de développement (IDA) ».

Les pays bénéficiaires sont le Nigéria (70 millions de dollars), le Ghana (24 millions), le Sénégal (16 millions), le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun et le Togo (8 millions chacun).

A ces pays s’ajoute la Gambie qui bénéficie d’un crédit de deux millions de dollars (près d’un milliard FCFA) et d’un don d’un million de dollars (environ 500 millions FCFA) pour permettre à des étudiants, des enseignants et des fonctionnaires d’accéder, notamment via des formations de courte durée, à l’enseignement supérieur à travers les 19 CEA.

Le communiqué précise que les nouveaux CEA financés par la Banque mondiale représentent une solution régionale intégrée, économique et efficace visant à renforcer l’offre de services de R & D, dans un contexte de budgets publics restreints.

La coordination et le partage de connaissances entre les 19 CEA seront assurés via l’Association des universités africaines (AUA) qui a reçu, à cet effet, une subvention de 5 millions de dollars, indique le texte.

Pour le responsable du secteur de l’éducation pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à la Banque mondiale, Peter Materu, cité dans le communiqué, « les étudiants d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale ont impérativement besoin de programmes scientifiques et technologiques de qualité pour pouvoir se positionner sur les marchés régionaux et mondiaux de l’emploi, sachant qu’aucune université de la région ne figure actuellement dans les palmarès consacrant les 500 meilleurs établissements de la planète ».
Il assure que « le projet de centres d’excellence africains est une initiative gagnant-gagnant, car elle va aider les jeunes à satisfaire leurs aspirations sans devoir s’expatrier et elle va aider les entreprises à trouver des profils pointus sans devoir faire appel à des expatriés et, ce faisant, à renforcer leur compétitivité sur les marchés internationaux ».

Selon la Banque mondiale, l’Afrique connaît en effet de graves pénuries de main-d’œuvre qualifiée dans des secteurs en plein essor comme les industries extractives, l’énergie, l’eau et les infrastructures, mais aussi la santé et les télécoms.

Ainsi, faute d’avoir suffisamment de travailleurs qualifiés dans le secteur extractif, le pétrole et les minerais extraits sur le continent sont expédiés ailleurs pour être transformés, ce qui pénalise les industries africaines et, par ricochet, le marché de l’emploi.

L’Afrique manque aussi cruellement de personnel de santé formé capable d’offrir des services de qualité aux futures mères. Une situation qui peut expliquer en partie le niveau toujours dramatiquement élevé du taux de mortalité maternelle en Afrique (500 décès pour 100 000 naissances vivantes).

La Banque estime aussi que l’Afrique a besoin de forger ses propres solutions en matière de recherche et d’innovation, afin de s’atteler à ses défis de développement, qu’il s’agisse du changement climatique, qui impose de trouver de toute urgence des moyens d’améliorer les rendements agricoles, ou des maladies infectieuses, qui continuent de prélever un lourd tribut sur les familles et les économies.

« Je me réjouis de soutenir la création de ces centres d’excellence parce qu’il s’agit d’un pas de plus vers la création d’établissements supérieurs de niveau international sur le continent », a déclaré le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique, Makhtar Diop, rapporte le document.

« Il n’y a pas, à mes yeux, de meilleure façon de doper l’économie des pays africains, créer des emplois et soutenir la recherche, que de former de jeunes diplômés dans des filières très recherchées comme le génie chimique, l’agronomie ou la lutte contre les maladies infectieuses», a-t-il relevé.

(
kkf/cmas
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