Le nouveau Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Gnamien Konan, a effectué, le 17 avril 2014, une visite inaugurale à l’Université Alassane Ouattara à Bouaké.
Cette visite s’inscrit dans le cadre des séances de travail qu’il a initiées, afin de s’imprégner des réalités des structures sous tutelle. Les Vice-présidents, les Doyens des UFR, les Directeurs d’Institut, de Centre de Recherche et d’Ecole, la Direction du CROU, les Enseignants-Chercheurs et les Chercheurs, le personnel administratif et technique et les étudiants lui ont réservé un accueil chaleureux.
Au cours de cette rencontre, le Président de l’Université Alassane Ouattara, le Professeur Lazare POAME, Philosophe-Bioéthicien et premier Africain noir élu à l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, a salué magistralement les efforts consentis par le Président de la République et son Gouvernement. Il a, par ailleurs, présenté en dix points l’essentiel des difficultés de son Institution.
Nous vous proposons en intégralité son intervention.
Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique,
Monsieur le Préfet de Région,
Monsieur le Président du Conseil régional,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus de la Région,
Madame et Messieurs les membres de la délégation du Ministre de l’Enseignement Supérieur,
Madame la Directrice du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Bouaké,
Monsieur le Vice-président,
Monsieur le Secrétaire général,
Messieurs les Directeurs régionaux,
Madame et Messieurs les Doyens des UFR,
Messieurs les Directeurs de Centres et Chefs de services,
Messieurs les Officiers supérieurs,
Mesdames et Messieurs les Enseignants-Chercheurs,
Chers collaborateurs du personnel administratif et technique,
Messieurs les Dirigeants syndicaux,
Messieurs les Chefs coutumiers et religieux,
Monsieur le Président du Conseil étudiant
Chers étudiants,
Chers amis de la presse,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs,
Nous voudrions, avant tout propos, adresser des mots de bienvenue à Monsieur le Ministre Gnamien Konan, qui foule, pour la première fois, en tant que Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, le sol de notre institution.
Nous tenons, ici, à lui adresser nos sincères remerciements, car sa présence effective sur notre Campus atteste de l’intérêt tout particulier qu’il porte à l’Université Alassane Ouattara.
Nous tenons également à remercier le Préfet de région, Monsieur Konin Aka, qui nous a toujours accompagné dans l’accomplissement des nobles missions de l’Université.
Nos remerciements vont enfin à Madame la Directrice du Centre Régional des Œuvres Universitaires, Brou Kouassi Thérèse, avec qui nous formons une « couplade » scientifico-sociale exemplaire.
Monsieur le Ministre, nous avons de nombreuses raisons de nous réjouir de votre nomination à la tête du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Mais nous n’en citerons qu’une seule : votre culture technoscientifique, au moment où nous expérimentons le système LMD, permettra, nous en sommes convaincu, une meilleure intégration des Technologies de l’Information et de la Communication à la formation et surtout, la résolution technologique des nombreux problèmes auxquels sont confrontées les Universités de Côte d’Ivoire. La résolution technologique a le bel avantage d’impliquer la rationalité et la rapidité dans le traitement des problèmes et le choix de la meilleure solution possible pour tous.
Monsieur le Ministre, l’une de vos préoccupations majeures, exprimées lors de votre première rencontre avec la Conférence des Présidents des Universités publiques, est la problématique de l’employabilité des étudiants que nous formons.
Cette préoccupation, somme toute légitime, pose l’épineuse question de l’adéquation entre les offres de formation et le marché (mondial) de l’emploi. Fort heureusement, avec le système LMD, l’Université n’est plus ce monde fermé, contemplatif devant les savoirs dispensés et face aux têtes bien pensantes produites, mais un monde prêt à répondre aux attentes de la société par la réflexion et la création des outils et des acteurs d’un mieux-être sociétal, par l’inscription, au cœur de la formation, de la combinatoire « Savoirs théoriques et Savoirs pratiques ». Nous en voulons pour preuve l’expérimentation, ici, à Bouaké, des Sciences sociales pratiques avec l’obtention de financements internationaux privés parmi lesquels le leader mondial de l’agroalimentaire Danone et le groupe Orange France. Les sciences sociales telles que pratiquées à Bouaké ont également permis de mobiliser des fonds pour appuyer la réforme du secteur de la sécurité. L’employabilité se trouve ainsi garantie par une approche novatrice des sciences sociales et humaines, celle orientée vers la décision.
Monsieur le Ministre, au-delà des perceptions et des pratiques spécifiques liées au système LMD, force est de souligner que nous sommes ici réunis, au moment où l’espace socio-culturel qui abrite notre Institution s’apprête à célébrer la fête christo-animiste connue sous l’appellation de Paquinou. Nous nous autorisons, conformément à l’esprit de Paquinou, c’est-à-dire la période choisie par les populations pour débattre, dans le sillage de la philosophie de la palabre africaine, des problèmes relatifs au développement de leur région, à vous présenter les difficultés qui jonchent la marche de l’Université. En faisant l’économie d’une présentation exhaustive des problèmes qui vous seront soumis par les porte-paroles des enseignants-chercheurs, du personnel administratif et des étudiants, voici, ceux sur lesquels nous voulons particulièrement attirer votre attention après les efforts remarquables déployés par le Président de la République et son Gouvernement pour nous livrer un Campus entièrement reconstruit, en l’occurrence le Campus 2 qui fait aujourd’hui la fierté de tous. Ces problèmes tiennent en dix (10) points :
1. Les travaux de réhabilitation inachevés au Campus I (Amphithéâtres, salles de TD, bureaux…) ;
2. l’absence de couverture INTERNET sur les deux Campus ;
3. l’absence de couverture budgétaire pour la prise en charge des professeurs missionnaires ;
4. l’insuffisance de crédits budgétaires pour couvrir les besoins en location de salles de cours induits par le nombre pléthorique d’étudiants (extension des deux Campus) ;
5. un budget d’équipement et d’investissement presque inexistant ;
6. les passifs consignés à l’Inspection Générale des Finances réclamés à cor et à cri aussi bien par le corps enseignant que par le personnel administratif et technique ;
7. l’absence de couverture budgétaire pour la prise en charge de deux promotions d’étudiants en médecine transférées d’Abidjan à Bouaké ;
8. l’absence de mécanismes appropriés pour garantir le paiement régulier des salaires des agents contractuels ;
9. l’absence de mesures incitatives ou coercitives pour combler le déficit en personnel administratif et technique ;
10. l’absence de mesures spécifiques pour normaliser le ratio étudiants-enseignants dans les UFR des Sciences économiques et des Sciences juridiques.
Comme vous pouvez le constater, Monsieur le Ministre, ces problèmes, fondamentalement budgétaires, sont transcendants aux compétences d’un Président d’Université. Et c’est pourquoi, nous les faisons remonter au palier supérieur que constitue votre cabinet que nous voulons percevoir comme un laboratoire de traitement technoscientifique pour ne pas dire algorithmique des problèmes apparaissant à la conscience des acteurs de l’Université comme opacité.
Nous ne saurions terminer notre propos sans remercier toutes les autorités politiques, administratives et financières, les unes pour avoir pris de leur temps que nous savons extrêmement chargé afin d’être présentes à cette rencontre et les autres, pour les efforts déployés en vue de sa réussite.
Je vous remercie
Professeur Lazare POAMÉ
Président de l’Université Alassane Ouattara
Cette visite s’inscrit dans le cadre des séances de travail qu’il a initiées, afin de s’imprégner des réalités des structures sous tutelle. Les Vice-présidents, les Doyens des UFR, les Directeurs d’Institut, de Centre de Recherche et d’Ecole, la Direction du CROU, les Enseignants-Chercheurs et les Chercheurs, le personnel administratif et technique et les étudiants lui ont réservé un accueil chaleureux.
Au cours de cette rencontre, le Président de l’Université Alassane Ouattara, le Professeur Lazare POAME, Philosophe-Bioéthicien et premier Africain noir élu à l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, a salué magistralement les efforts consentis par le Président de la République et son Gouvernement. Il a, par ailleurs, présenté en dix points l’essentiel des difficultés de son Institution.
Nous vous proposons en intégralité son intervention.
Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique,
Monsieur le Préfet de Région,
Monsieur le Président du Conseil régional,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus de la Région,
Madame et Messieurs les membres de la délégation du Ministre de l’Enseignement Supérieur,
Madame la Directrice du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Bouaké,
Monsieur le Vice-président,
Monsieur le Secrétaire général,
Messieurs les Directeurs régionaux,
Madame et Messieurs les Doyens des UFR,
Messieurs les Directeurs de Centres et Chefs de services,
Messieurs les Officiers supérieurs,
Mesdames et Messieurs les Enseignants-Chercheurs,
Chers collaborateurs du personnel administratif et technique,
Messieurs les Dirigeants syndicaux,
Messieurs les Chefs coutumiers et religieux,
Monsieur le Président du Conseil étudiant
Chers étudiants,
Chers amis de la presse,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs,
Nous voudrions, avant tout propos, adresser des mots de bienvenue à Monsieur le Ministre Gnamien Konan, qui foule, pour la première fois, en tant que Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, le sol de notre institution.
Nous tenons, ici, à lui adresser nos sincères remerciements, car sa présence effective sur notre Campus atteste de l’intérêt tout particulier qu’il porte à l’Université Alassane Ouattara.
Nous tenons également à remercier le Préfet de région, Monsieur Konin Aka, qui nous a toujours accompagné dans l’accomplissement des nobles missions de l’Université.
Nos remerciements vont enfin à Madame la Directrice du Centre Régional des Œuvres Universitaires, Brou Kouassi Thérèse, avec qui nous formons une « couplade » scientifico-sociale exemplaire.
Monsieur le Ministre, nous avons de nombreuses raisons de nous réjouir de votre nomination à la tête du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Mais nous n’en citerons qu’une seule : votre culture technoscientifique, au moment où nous expérimentons le système LMD, permettra, nous en sommes convaincu, une meilleure intégration des Technologies de l’Information et de la Communication à la formation et surtout, la résolution technologique des nombreux problèmes auxquels sont confrontées les Universités de Côte d’Ivoire. La résolution technologique a le bel avantage d’impliquer la rationalité et la rapidité dans le traitement des problèmes et le choix de la meilleure solution possible pour tous.
Monsieur le Ministre, l’une de vos préoccupations majeures, exprimées lors de votre première rencontre avec la Conférence des Présidents des Universités publiques, est la problématique de l’employabilité des étudiants que nous formons.
Cette préoccupation, somme toute légitime, pose l’épineuse question de l’adéquation entre les offres de formation et le marché (mondial) de l’emploi. Fort heureusement, avec le système LMD, l’Université n’est plus ce monde fermé, contemplatif devant les savoirs dispensés et face aux têtes bien pensantes produites, mais un monde prêt à répondre aux attentes de la société par la réflexion et la création des outils et des acteurs d’un mieux-être sociétal, par l’inscription, au cœur de la formation, de la combinatoire « Savoirs théoriques et Savoirs pratiques ». Nous en voulons pour preuve l’expérimentation, ici, à Bouaké, des Sciences sociales pratiques avec l’obtention de financements internationaux privés parmi lesquels le leader mondial de l’agroalimentaire Danone et le groupe Orange France. Les sciences sociales telles que pratiquées à Bouaké ont également permis de mobiliser des fonds pour appuyer la réforme du secteur de la sécurité. L’employabilité se trouve ainsi garantie par une approche novatrice des sciences sociales et humaines, celle orientée vers la décision.
Monsieur le Ministre, au-delà des perceptions et des pratiques spécifiques liées au système LMD, force est de souligner que nous sommes ici réunis, au moment où l’espace socio-culturel qui abrite notre Institution s’apprête à célébrer la fête christo-animiste connue sous l’appellation de Paquinou. Nous nous autorisons, conformément à l’esprit de Paquinou, c’est-à-dire la période choisie par les populations pour débattre, dans le sillage de la philosophie de la palabre africaine, des problèmes relatifs au développement de leur région, à vous présenter les difficultés qui jonchent la marche de l’Université. En faisant l’économie d’une présentation exhaustive des problèmes qui vous seront soumis par les porte-paroles des enseignants-chercheurs, du personnel administratif et des étudiants, voici, ceux sur lesquels nous voulons particulièrement attirer votre attention après les efforts remarquables déployés par le Président de la République et son Gouvernement pour nous livrer un Campus entièrement reconstruit, en l’occurrence le Campus 2 qui fait aujourd’hui la fierté de tous. Ces problèmes tiennent en dix (10) points :
1. Les travaux de réhabilitation inachevés au Campus I (Amphithéâtres, salles de TD, bureaux…) ;
2. l’absence de couverture INTERNET sur les deux Campus ;
3. l’absence de couverture budgétaire pour la prise en charge des professeurs missionnaires ;
4. l’insuffisance de crédits budgétaires pour couvrir les besoins en location de salles de cours induits par le nombre pléthorique d’étudiants (extension des deux Campus) ;
5. un budget d’équipement et d’investissement presque inexistant ;
6. les passifs consignés à l’Inspection Générale des Finances réclamés à cor et à cri aussi bien par le corps enseignant que par le personnel administratif et technique ;
7. l’absence de couverture budgétaire pour la prise en charge de deux promotions d’étudiants en médecine transférées d’Abidjan à Bouaké ;
8. l’absence de mécanismes appropriés pour garantir le paiement régulier des salaires des agents contractuels ;
9. l’absence de mesures incitatives ou coercitives pour combler le déficit en personnel administratif et technique ;
10. l’absence de mesures spécifiques pour normaliser le ratio étudiants-enseignants dans les UFR des Sciences économiques et des Sciences juridiques.
Comme vous pouvez le constater, Monsieur le Ministre, ces problèmes, fondamentalement budgétaires, sont transcendants aux compétences d’un Président d’Université. Et c’est pourquoi, nous les faisons remonter au palier supérieur que constitue votre cabinet que nous voulons percevoir comme un laboratoire de traitement technoscientifique pour ne pas dire algorithmique des problèmes apparaissant à la conscience des acteurs de l’Université comme opacité.
Nous ne saurions terminer notre propos sans remercier toutes les autorités politiques, administratives et financières, les unes pour avoir pris de leur temps que nous savons extrêmement chargé afin d’être présentes à cette rencontre et les autres, pour les efforts déployés en vue de sa réussite.
Je vous remercie
Professeur Lazare POAMÉ
Président de l’Université Alassane Ouattara
