Laurent Dona Fologo : le missionnaire et l’éditorialiste de Félix Houphouët Boigny

Si on se situe au plan politique et au plan de la presse politique, Félix Houphouët Boigny avait fait confiance en Laurent Dona Fologo. Il était l’éditorialiste politique du quotidien national Fraternité-Matin et l’homme des missions difficiles et parfois sécrètes du président Félix Houphouët Boigny. Laurent Dona Fologo avait adopté un comportement de sincérité et, à partir de ce diagnostic, Félix Houphouët Boigny avait nominé Laurent Dona Fologo, ministre de l’information en 1974. A ce poste ministériel, j’ai vu un homme ‘’honnêtement direct, avec une fraternité sincère. Laurent Dona Fologo vous appelle toujours par votre prénom, vous prend le bras et parle avec amabilité. Cet homme est contagieux dans la spontanéité, refusant parfois toute espèce de protocole. Je pense que Félix Houphouët Boigny avait raison d’envoyer cet homme en Afrique du Sud, dans l’enfer de l’apartheid pour parler aux Afrikaaners racistes. C’est un journaliste incroyablement doué en politique qui a pratiqué la leçon du dialogue, Fologo était habité par la haute sagesse du président Félix Houphouët Boigny. Editorialiste politique de « Fraternité-Matin ». Laurent Dona Fologo connaissait parfaitement la haute « spiritualité » des discours de Félix Houphouët Boigny. Et, il les « commentait librement » avec une conviction totale. Sur le plan des actions gouvernementales, on a vu Laurent Dona Fologo être de tous les pouvoirs. De Félix Houphouët Boigny, Henri Konan Bédié, en passant par Laurent Gbagbo. Ce n’est pas un personnage de grandes zones d’ombre. Au contraire, Laurent Dona Fologo refuse les contradictions historiques. C’est vrai qu’on ne peut plus raisonner comme s’il y avait un héritage du parti unique, mais Laurent Dona Fologo peut-être considéré comme un ‘’phénomène’’ politique inspiré indifféremment par le Fpi, le Pdci, le Rdr ou le Pit. Remontons vite dans le temps. Laurent Dona Fologo a été le seul homme politique à s’être adossé au régime militaire en 1999 avec le général Robert Gueï… au nom du conservatisme de la paix. Mais il n’a jamais été compris.