Nous étions, hier jeudi 24 avril 2014, au domicile du défunt Ida Yao des Deux-Plateaux, Perles-cité ‘’commandant Sanon’’ où nous avons rencontré son épouse Karine très affectée. C’est une femme croyante et déterminée que nous avons vue, assise sur un petit matelas dans un coin du salon, la Bible dans la main. La veuve de Ida Yao, après notre insistance à être éclairé sur la tragédie qu’elle vit, a rompu le silence après avoir exigé la présence de son Avocat avant de parler, pour des mesures sécuritaires. Elle nous a confié ceci : «Si je savais que les policiers qui étaient venus chercher mon mari, leur venue, allait déboucher sur sa mort, je les aurai empêché par tous les moyens de partir avec lui de cette maison. Avant l’enterrement de mon mari, toute la lumière sera faite parce qu’il était un homme bon et juste. Voilà pourquoi, je l’ai aimé et j’ai accepté de vivre avec lui pendant treize ans. Mon frère Hermann ne m’adresse plus la parole depuis cinq ans car il m’accuse en disant que c’est moi qui ai dit à Ida Yao, mon mari, de ne pas lui payer son argent. C’est Jésus, mon justicier, qui fera jaillir la vérité dans cette affaire parce qu’il y a trop de méchancetés et de jalousies autour». La veuve Karine, le cœur meurtri, a précisé que les policiers qui sont venus chercher son mari étaient en civil et qu’ils l’ont trouvée (elle Karine) au salon d’en bas et c’est Ida Yao qui leur a dit de monter dans l’autre salon (du duplex) pour le rejoindre. Poursuivant son récit la veuve souligne que c’est après l’entretien, que les deux policiers et son mari sont sortis de la maison. Quand, ils partaient, j’ai dit à mon mari de prendre d’abord, ses médicaments et il ne l’a pas fait. Les gens veulent salir la mémoire de mon mari, nous a-t-elle expliqué, pourtant l’homme était bon et sans histoires. Elle a déclaré avoir porté plainte contre ceux qui la salissent dans l’affaire. La veuve a confié craindre pour sa vie et celle de ses enfants.
M.O
M.O