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Économie Publié le vendredi 25 avril 2014 | APA

La performance économique de la Côte d’Ivoire est très encourageante, selon le FMI

© APA Par Atapointe
FMI: présentation des perspectives économiques régionales d`Afrique Subsaharienne
Jeudi 24 avril 2014. Abidjan. Le Fonds monétaire international présente son rapport d’avril 2014 sur les perspectives économiques régionales.
Abidjan (Côte d’Ivoire) - Le rapport du Fonds monétaire international (FMI) du mois d’avril 2014,sur les perspectives économiques régionales, rendu public, jeudi en fin de soirée, à Abidjan, relève une « forte croissance » en Afrique subsaharienne et juge « encourageante » la performance économique ivoirienne.

C’est Roger Nord, Directeur Adjoint, Département Afrique du FMI qui a rendu public ledit rapport en présence du Premier ministre ivoirien, ministre de l’Economie, des finances et du budget, Daniel Kablan Duncan qu’entouraient les ministres Nialé Kaba (Economie et finances), Abdourahamane Cissé (Budget) et de nombreux diplomates.

Globalement, le rapport souligne une croissance en Afrique « d’environ 5,5% en 2014 et 2015, en hausse sur le 5% de 2013 ». D’où les prévisions du FMI, pour une croissance encore « plus forte de l’ordre de 7% en 2014 et 2015 » pour les pays les plus pauvres.

Cette croissance, selon Roger Nord, provient essentiellement de « facteurs intérieurs comme l’investissement et les BTP », estimant que c’est un « facteur positif » qui augure de la longévité de la « croissance ».

Cependant, le fonctionnaire du Fonds monétaire international craint des « risques » au double plan extérieur et intérieur. Selon M. Nord, le ralentissement des pays émergents pourrait conduire à des « conséquences négatives » pour l’Afrique au plan extérieur.

«Un certain ralentissement est déjà prévu. Mais s’il s’avère plus aigu que prévu, entrainant des chutes importantes des cours de matières premières, cela pourrait avoir un impact négatif pour certains pays d’Afrique subsaharienne, notamment les exportateurs de ressources minérales comme la République Démocratique du Congo ou la Zambie » a-t-il prévenu.

Au plan intérieur, a expliqué Roger Nord, la bonne maitrise des finances publiques reste très importante, soulignant que les « déséquilibres budgétaires apparus au Ghana et en Zambie, ont par exemple renchéri les coûts de financement et peuvent mettre à risque la stabilité économique » de ces deux pays.

«Dans les pays qui ont connu une croissance économique soutenue, cette croissance a contribué à une diminution sensible de la pauvreté et une amélioration des indicateurs de développement humain, dans les domaines de l’éducation et la santé » a soutenu M. Nord.

Cependant, a-t-il noté, la pauvreté reste trop élevée et, surtout, la croissance n’a pas été
assez créatrice d’emplois, relevant qu’il « reste encore beaucoup à faire » dans ce domaine.

Et le rapport a insisté sur deux « facteurs importants » pour une croissance inclusive. Pour le FMI, il faut, d’une part, « favoriser les petites entreprises familiales », notamment en rehaussant la productivité agricole et en améliorant la formation technique et d’autre part, « promouvoir l’inclusion financière », par l’élargissement à l’accès aux services financiers.

S’agissant de la Côte d’Ivoire, le FMI a salué la « performance économique très encourageante » de ce pays invité à poursuivre les importantes « réformes » en cours pour renforcer la « productivité de l’économie », notamment, « l’environnement des affaires » ainsi que le « système
judiciaire », « l’accès au financement » et « l’efficacité de la dépense publique ».

Selon le FMI, l’Union économique et monétaire ouest- africaine (UEMOA) a connu une « forte reprise », grâce au rebond de la Côte d’Ivoire.

«Pour la première fois depuis une dizaine d’années, le taux de croissance de l’UEMOA se trouve au-dessus de la moyenne africaine » s’est félicité Roger Nord.

Cependant, a-t-il conseillé, cette bonne performance ne saurait se maintenir à moyen terme sans des « réformes ambitieuses génératrices de croissance, des investissements publics de grande qualité » ainsi qu’une consolidation des récentes « améliorations de la situation politique et sécuritaire » dans la région.

Au total, pour le FMI, les Etats de l’Afrique subsaharienne doivent maintenir, voire augmenter la croissance économique, tout en la rendant plus inclusive et créatrice d’emplois.

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