En présentant l’édition d’avril 2014 des Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne, Mme Antoinette Sayeh, Directrice du Département Afrique du FMI, a fait les commentaires ci-après sur les principales conclusions de ce rapport.
«La croissance vigoureuse que la région subsaharienne a connue ces dernières années semble devoir se poursuivre et passer de 4,9 % l’an passé à 5½ % en 2014, en s’appuyant sur des niveaux élevés d’investissement dans les infrastructures et les activités minières. La croissance dans les pays à faible revenu de la région reste encore plus élevée, aux environs de 6,9 % en 2014.
«Ces perspectives sont toutefois exposées à davantage d’aléas négatifs que dans le passé récent.
«Certains des facteurs favorables qui avaient soutenu jusqu’ici la croissance économique de la région commencent à faiblir. En particulier, la reconfiguration de la demande mondiale— et de la croissance de certains grands pays émergents — fait baisser les prix des produits de base. En outre, le resserrement des conditions financières mondiales a accru les coûts de financement pour de nombreux pays. Si ces tendances devaient se confirmer, il est probable qu’elles auraient pour effet de freiner la croissance économique dans un grand nombre de pays de la région.
«Il convient de concentrer davantage les efforts sur le maintien de la stabilité macroéconomique qui a été le pilier de la croissance forte de ces dernières années. Pour l’ensemble de la région, les déficits budgétaires sont particulièrement prononcés si l’on considère que la croissance est vigoureuse et que les prix des produits de base sont encore élevés. Dans bien des cas, ces déficits résultent du niveau important mais justifié des investissements publics, qui sont financés par des prêts assortis de conditions concessionnelles appropriées et d’échéances suffisamment longues. Dans quelques cas, en revanche, le déficit budgétaire s’est sensiblement creusé en raison de la forte hausse des dépenses courantes, financée en partie par des flux volatils d’investissements de portefeuille.
«Globalement, nous estimons que ces influences négatives auront des effets limités sur l’activité dans la plupart des pays de la région. Mais il est hors de question de relâcher les efforts. La politique budgétaire en particulier doit tenir davantage compte du cycle économique. Là où la croissance est bonne, il est nécessaire de contenir et de réduire progressivement les déficits, en s’attachant en particulier à améliorer la mobilisation des recettes. Dans les pays qui accusent clairement des déséquilibres macroéconomiques, il est urgent de prendre des mesures correctrices. Enfin, le rétablissement de la paix et de la stabilité reste naturellement prioritaire dans les pays tels que la République centrafricaine et le Soudan du Sud, où les conflits en cours provoquent des dégâts considérables.
Mme Sayeh a aussi souligné plus particulièrement certaines des conclusions d’un des chapitres analytiques, intitulé Pour une croissance durable et plus solidaire. «Dans la plupart des pays, la croissance économique vigoureuse de ces dernières années à contribué à améliorer les indicateurs de développement et à faire reculer la pauvreté. Mais cette relation n’est pas automatique et, dans certains cas, les résultats ont été inférieurs aux normes établies par les autres régions à croissance forte. Par exemple, ces dernières années, le Mozambique a généralement connu une croissance économique aussi rapide que le Viet Nam, mais la baisse de la pauvreté a été plus marquée dans ce dernier pays. L’une des raisons importantes à cela est que, au Viet Nam, la croissance a été tirée par le secteur manufacturier, secteur à forte intensité de main-d’œuvre, et une très nette amélioration de la productivité agricole. Pendant la période à venir, il conviendra de faire porter davantage les efforts sur les domaines offrant le plus de possibilités de création d’emplois, tels que le secteur agricole et les entreprises familiales. Les politiques qui tendent à élargir l’accès aux services financiers peuvent faciliter la création d’emplois dans ces domaines.»
«La croissance vigoureuse que la région subsaharienne a connue ces dernières années semble devoir se poursuivre et passer de 4,9 % l’an passé à 5½ % en 2014, en s’appuyant sur des niveaux élevés d’investissement dans les infrastructures et les activités minières. La croissance dans les pays à faible revenu de la région reste encore plus élevée, aux environs de 6,9 % en 2014.
«Ces perspectives sont toutefois exposées à davantage d’aléas négatifs que dans le passé récent.
«Certains des facteurs favorables qui avaient soutenu jusqu’ici la croissance économique de la région commencent à faiblir. En particulier, la reconfiguration de la demande mondiale— et de la croissance de certains grands pays émergents — fait baisser les prix des produits de base. En outre, le resserrement des conditions financières mondiales a accru les coûts de financement pour de nombreux pays. Si ces tendances devaient se confirmer, il est probable qu’elles auraient pour effet de freiner la croissance économique dans un grand nombre de pays de la région.
«Il convient de concentrer davantage les efforts sur le maintien de la stabilité macroéconomique qui a été le pilier de la croissance forte de ces dernières années. Pour l’ensemble de la région, les déficits budgétaires sont particulièrement prononcés si l’on considère que la croissance est vigoureuse et que les prix des produits de base sont encore élevés. Dans bien des cas, ces déficits résultent du niveau important mais justifié des investissements publics, qui sont financés par des prêts assortis de conditions concessionnelles appropriées et d’échéances suffisamment longues. Dans quelques cas, en revanche, le déficit budgétaire s’est sensiblement creusé en raison de la forte hausse des dépenses courantes, financée en partie par des flux volatils d’investissements de portefeuille.
«Globalement, nous estimons que ces influences négatives auront des effets limités sur l’activité dans la plupart des pays de la région. Mais il est hors de question de relâcher les efforts. La politique budgétaire en particulier doit tenir davantage compte du cycle économique. Là où la croissance est bonne, il est nécessaire de contenir et de réduire progressivement les déficits, en s’attachant en particulier à améliorer la mobilisation des recettes. Dans les pays qui accusent clairement des déséquilibres macroéconomiques, il est urgent de prendre des mesures correctrices. Enfin, le rétablissement de la paix et de la stabilité reste naturellement prioritaire dans les pays tels que la République centrafricaine et le Soudan du Sud, où les conflits en cours provoquent des dégâts considérables.
Mme Sayeh a aussi souligné plus particulièrement certaines des conclusions d’un des chapitres analytiques, intitulé Pour une croissance durable et plus solidaire. «Dans la plupart des pays, la croissance économique vigoureuse de ces dernières années à contribué à améliorer les indicateurs de développement et à faire reculer la pauvreté. Mais cette relation n’est pas automatique et, dans certains cas, les résultats ont été inférieurs aux normes établies par les autres régions à croissance forte. Par exemple, ces dernières années, le Mozambique a généralement connu une croissance économique aussi rapide que le Viet Nam, mais la baisse de la pauvreté a été plus marquée dans ce dernier pays. L’une des raisons importantes à cela est que, au Viet Nam, la croissance a été tirée par le secteur manufacturier, secteur à forte intensité de main-d’œuvre, et une très nette amélioration de la productivité agricole. Pendant la période à venir, il conviendra de faire porter davantage les efforts sur les domaines offrant le plus de possibilités de création d’emplois, tels que le secteur agricole et les entreprises familiales. Les politiques qui tendent à élargir l’accès aux services financiers peuvent faciliter la création d’emplois dans ces domaines.»