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Politique Publié le mercredi 30 avril 2014 | Nord-Sud

Mamadou Koulibaly, Lider : “La Cei peut faire perdre des élections…”

© Nord-Sud Par DR
Politique nationale: Mamadou Koulibaly président du Lider (liberté et démocratie pour la République)
Il y est allé sans détour. Dans le cadre de la tribune d’échanges du quotidien le Nouveau Réveil dénommée «Le fauteuil blanc », Mamadou Koulibaly, président de Liberté et démocratie pour la République (Lider), s’est prononcé sur plusieurs sujets. Il s’agit entre autres de la récente sortie du ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko à propos de la nouvelle Commission électorale indépendante (Cei). «Le ministre d’Etat dit que ce n’est pas la Cei qui fait gagner les élections, mais elle peut en faire perdre», a-t-il rétorqu hier, devant la presse, au siège de ce journal, à Cocody. La nouvelle Cei, telle que présentée par le gouvernement, inquiète donc Mamadou Koulibaly. Il a estimé qu’elle est fortement dominée par l’Exécutif. «La Cei doit être effectivement indépendante de la classe politique et des politiciens », telle est la meilleure option pour Lider. Un choix, selon le conférencier, qui a été rejeté par le gouvernement. D’ailleurs, a-t-il accusé, le pouvoir a toujours fait la sourde oreille devant les propositions de l’opposition, dans l’optique d’un processus électoral réussi. Sur la question de la vice-présidence de la République, «c’est possible», selon le conférencier, «mais modifions la Cons­titution pour l’avoir». Il faut alors, dans ce cas, a-t-il poursuivi, avoir une liste électorale claire, faire un référendum, avant d’aller aux élections présidentielles à venir. Mamadou Koulibaly a profité de cette tribune pour confirmer sa candidature pour l’élection présidentielle de 2015. Au cours de ce grand oral, il a également abordé la question du Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph). Le processus, selon lui, « se fait dans un cafouillage complet, parce que l’Etat n’a pas réussi à créer la motivation autour de l’opération ». Le conférencier a conclu par les états généraux de la République réclamé à cor et à cri par ses anciens ‘’frères d’armes’’ du Front de populaire ivoirien (Fpi), parti de Laurent Gbagbo présentement détenu à la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité. «Je ne suis pas pour les états généraux de la République», a-t-il pris position. Arguant que le Forum de la réconciliation nationale qui s’est tenu en 2001, sous le pouvoir Gbagbo, en vue d’aplanir les différends entre les Ivoiriens n’a pas permis d’éviter la violente crise postélectorale de 2010-2011 qui a fait près 3000 morts, selon les chiffres officiels.
Danielle Tagro
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