Juan Gomez, animateur vedette d’ ‘’Appels sur l’actualité’’ sur Rfi est à Abidjan pour enregistrer deux émissions. Nord-Sud Quotidien l’a rencontré mardi. Il fait l’historique du programme, explique les conditions de préparation et quelques difficultés qu’il peut avoir.
Vous êtes de retour, deux ans et demi après votre passage à Abidjan. Quels sont vos sentiments ?
Je suis très heureux d’être en Côte d’Ivoire. C’est toujours avec le même plaisir que je reviens parce que c’est le premier pays africain que Rfi m’a permis de découvrir, il y a bientôt vingt ans. La symbolique est très importante et très forte pour moi. C’est d’autant plus important de venir que le pays a évolué. Les attentes, il y a trois ans, étaient monumentales. L’intérêt de venir et de donner la parole aux Ivoiriens et de voir ensemble le chemin qui a été parcouru et de voir ensemble ce qui reste à faire pour parvenir à cet objectif ambitieux qui est la réconciliation nationale. On va voir les obstacles qui restent à surmonter. Nous allons aussi parler de football. On est à un mois de la Coupe du monde et la Côte d’Ivoire a réussi à se qualifier pour la troisième fois consécutive, et les attentes sont colossales. Tout Ivoirien est supporter des Eléphants. Il y a la génération Drogba, Yaya Touré et c’est aujourd’hui ou jamais.
Comment est née l’émission ‘’Appels sur l’actualité” ?
Ça commencé il y a 18 ans. Le temps passe très vite. L’idée est venue du directeur des programmes de l’époque qui écoutait l’antenne et qui m’a dit que j’avais une facilité de parler avec les auditeurs de sujets parfois graves avec une certaine approche. Ce qui donne l’impression que je fais partie de la famille de ces personnes. Il a donc eu cette idée de lancer une émission interactive où les auditeurs peuvent s’exprimer tous les matins sur les grands sujets d’actualité.
En ce moment-là, il y avait une émission ‘’Longue distance’’ de Sylvère-Henry Cissé qui s’inscrivait dans ce registre…
Effectivement, Sylvère Cissé faisait de temps en temps réagir des auditeurs mais ce n’était pas sur l’actualité. Les auditeurs appelaient pour parler du beau temps qu’il faisait, ou pour parler d’une soirée, d’un concert, etc. L’idée était de permettre aux auditeurs de donner leur point de vue sur l’actualité, sur tous les sujets qui nous concernent de près ou de loin mais qui font l’actualité nationale et internationale. Ensuite est venue l’idée d’un autre directeur de greffer la partie des questions à la Rédaction. C’est vrai que sur Rfi, il y a le journal toutes les 30 minutes et 24H/24. Parfois, on n’a pas le temps de donner tous les repères afin de mieux comprendre l’actualité. On s’est dit que les auditeurs sont informés tous les jours et sur de nombreux sujets mais peut-être qu’ils ont besoin d’un complément pour mieux comprendre. On a vu très vite qu’il y avait une vraie attente des populations d’avoir une explication supplémentaire pour comprendre l’actualité.
Comment se prépare
l’émission ?
La première partie se prépare la veille puisqu’elle concerne les questions à la Rédaction. Comme toute l’équipe n’est pas dans le studio au moment où l’émission commence, on sélectionne un certain nombre de questions et on prévient les journalistes concernés. Il a donc une préparation en amont. La seconde partie qui concerne le débat, les auditeurs peuvent appeler la veille parce que je donne le sujet du lendemain en fin d’émission. Ils peuvent à partir de ce moment appeler et il y a aussi d’autres appels qui arrivent le matin et qui permettent d’alimenter le débat.
C’est aussi vous qui appelez les auditeurs après ?
Eh oui. Ce principe est très important car ce sont les auditeurs qui font la démarche de nous contacter en appelant à Paris. Il y a donc un coût financier. Quand l’auditeur appelle au standard, on prend son nom, son prénom, son numéro de téléphone et on le rappelle. C’est dire que la communication est prise en charge par Rfi sauf le premier appel.
Arrive-t-il de ne pas avoir d’intervenants sur des sujets ?
Il y a des sujets qui suscitent forcément moins d’appels que d’autres. Récemment, un sujet sur la Centrafrique avec les évènements qu’on connaît, il y a énormément de commentaires et de réactions. Il y a des sujets, qui, parce que l’actualité est moins forte, vont enregistrer moins d’appels. Mais suffisamment tous les matins pour alimenter le débat et la réflexion. Evidemment, il y a des sujets qui intéressent plus que d’autres. Nous sommes confrontés tous les jours aux attentes des auditeurs.
Les questions sur la Côte d’Ivoire intéressent-elles ?
Oui. Les Ivoiriens sont très présents à l’autre bout du fil, sur les réseaux sociaux également. On voit qu’il y a une effervescence sur Facebook notamment et ils sont toujours nombreux à appeler et à commenter l’actualité. Mais pas toujours l’actualité ivoirienne car ils sont très présents quand on parle du Mali, de sujets transversaux, il y a toujours des gens de Côte d’Ivoire qui appellent.
Comment arrivez-vous à faire baisser la tension quand le débat est houleux?
C’est plus facile de gérer un débat sur des questions délicates quand on est à Paris dans son studio. Mais quand on fait des émissions en public où il y a 1000 ou 2000 personnes, il y a le fait de la foule. Il peut y avoir deux ou quatre provocateurs qui peuvent venir pour agiter le reste des personnes. Ce qui est délicat, c’est de ne pas transformer une émission radio en un meeting politique. On n’est pas là pour ça. On reste une émission radio même si on est en public et ceux qui sont présents physiquement dans la salle peuvent, quand ils le souhaitent, applaudir ou manifester un mécontentement. Quand la salle est en ébullition, on demande au public de se calmer. On fait comprendre que c’est aussi l’image de la Côte d’Ivoire qu’on renvoie à travers le monde entier. Quand il y a trop de bruits, on arrête l’émission, on calme les gens et on redémarre sereinement.
Pourquoi avoir invité Choilio Diomandé, directeur de publication de Nord-Sud Quotidien et Abidjan Sport pour le débat sur le football?
Il est consultant à la Rti. Je l’ai invité avec la casquette football parce que nous avons parlé foot. C’est une référence à Abidjan. Il commente les matchs et il a un regard très critique aussi. On a fait une émission de débat donc on ne voulait pas forcément être consensuel, bloqué. On sait qu’avec Choilio, il y a de l’ambiance.
Réalisée par Sanou A.
Vous êtes de retour, deux ans et demi après votre passage à Abidjan. Quels sont vos sentiments ?
Je suis très heureux d’être en Côte d’Ivoire. C’est toujours avec le même plaisir que je reviens parce que c’est le premier pays africain que Rfi m’a permis de découvrir, il y a bientôt vingt ans. La symbolique est très importante et très forte pour moi. C’est d’autant plus important de venir que le pays a évolué. Les attentes, il y a trois ans, étaient monumentales. L’intérêt de venir et de donner la parole aux Ivoiriens et de voir ensemble le chemin qui a été parcouru et de voir ensemble ce qui reste à faire pour parvenir à cet objectif ambitieux qui est la réconciliation nationale. On va voir les obstacles qui restent à surmonter. Nous allons aussi parler de football. On est à un mois de la Coupe du monde et la Côte d’Ivoire a réussi à se qualifier pour la troisième fois consécutive, et les attentes sont colossales. Tout Ivoirien est supporter des Eléphants. Il y a la génération Drogba, Yaya Touré et c’est aujourd’hui ou jamais.
Comment est née l’émission ‘’Appels sur l’actualité” ?
Ça commencé il y a 18 ans. Le temps passe très vite. L’idée est venue du directeur des programmes de l’époque qui écoutait l’antenne et qui m’a dit que j’avais une facilité de parler avec les auditeurs de sujets parfois graves avec une certaine approche. Ce qui donne l’impression que je fais partie de la famille de ces personnes. Il a donc eu cette idée de lancer une émission interactive où les auditeurs peuvent s’exprimer tous les matins sur les grands sujets d’actualité.
En ce moment-là, il y avait une émission ‘’Longue distance’’ de Sylvère-Henry Cissé qui s’inscrivait dans ce registre…
Effectivement, Sylvère Cissé faisait de temps en temps réagir des auditeurs mais ce n’était pas sur l’actualité. Les auditeurs appelaient pour parler du beau temps qu’il faisait, ou pour parler d’une soirée, d’un concert, etc. L’idée était de permettre aux auditeurs de donner leur point de vue sur l’actualité, sur tous les sujets qui nous concernent de près ou de loin mais qui font l’actualité nationale et internationale. Ensuite est venue l’idée d’un autre directeur de greffer la partie des questions à la Rédaction. C’est vrai que sur Rfi, il y a le journal toutes les 30 minutes et 24H/24. Parfois, on n’a pas le temps de donner tous les repères afin de mieux comprendre l’actualité. On s’est dit que les auditeurs sont informés tous les jours et sur de nombreux sujets mais peut-être qu’ils ont besoin d’un complément pour mieux comprendre. On a vu très vite qu’il y avait une vraie attente des populations d’avoir une explication supplémentaire pour comprendre l’actualité.
Comment se prépare
l’émission ?
La première partie se prépare la veille puisqu’elle concerne les questions à la Rédaction. Comme toute l’équipe n’est pas dans le studio au moment où l’émission commence, on sélectionne un certain nombre de questions et on prévient les journalistes concernés. Il a donc une préparation en amont. La seconde partie qui concerne le débat, les auditeurs peuvent appeler la veille parce que je donne le sujet du lendemain en fin d’émission. Ils peuvent à partir de ce moment appeler et il y a aussi d’autres appels qui arrivent le matin et qui permettent d’alimenter le débat.
C’est aussi vous qui appelez les auditeurs après ?
Eh oui. Ce principe est très important car ce sont les auditeurs qui font la démarche de nous contacter en appelant à Paris. Il y a donc un coût financier. Quand l’auditeur appelle au standard, on prend son nom, son prénom, son numéro de téléphone et on le rappelle. C’est dire que la communication est prise en charge par Rfi sauf le premier appel.
Arrive-t-il de ne pas avoir d’intervenants sur des sujets ?
Il y a des sujets qui suscitent forcément moins d’appels que d’autres. Récemment, un sujet sur la Centrafrique avec les évènements qu’on connaît, il y a énormément de commentaires et de réactions. Il y a des sujets, qui, parce que l’actualité est moins forte, vont enregistrer moins d’appels. Mais suffisamment tous les matins pour alimenter le débat et la réflexion. Evidemment, il y a des sujets qui intéressent plus que d’autres. Nous sommes confrontés tous les jours aux attentes des auditeurs.
Les questions sur la Côte d’Ivoire intéressent-elles ?
Oui. Les Ivoiriens sont très présents à l’autre bout du fil, sur les réseaux sociaux également. On voit qu’il y a une effervescence sur Facebook notamment et ils sont toujours nombreux à appeler et à commenter l’actualité. Mais pas toujours l’actualité ivoirienne car ils sont très présents quand on parle du Mali, de sujets transversaux, il y a toujours des gens de Côte d’Ivoire qui appellent.
Comment arrivez-vous à faire baisser la tension quand le débat est houleux?
C’est plus facile de gérer un débat sur des questions délicates quand on est à Paris dans son studio. Mais quand on fait des émissions en public où il y a 1000 ou 2000 personnes, il y a le fait de la foule. Il peut y avoir deux ou quatre provocateurs qui peuvent venir pour agiter le reste des personnes. Ce qui est délicat, c’est de ne pas transformer une émission radio en un meeting politique. On n’est pas là pour ça. On reste une émission radio même si on est en public et ceux qui sont présents physiquement dans la salle peuvent, quand ils le souhaitent, applaudir ou manifester un mécontentement. Quand la salle est en ébullition, on demande au public de se calmer. On fait comprendre que c’est aussi l’image de la Côte d’Ivoire qu’on renvoie à travers le monde entier. Quand il y a trop de bruits, on arrête l’émission, on calme les gens et on redémarre sereinement.
Pourquoi avoir invité Choilio Diomandé, directeur de publication de Nord-Sud Quotidien et Abidjan Sport pour le débat sur le football?
Il est consultant à la Rti. Je l’ai invité avec la casquette football parce que nous avons parlé foot. C’est une référence à Abidjan. Il commente les matchs et il a un regard très critique aussi. On a fait une émission de débat donc on ne voulait pas forcément être consensuel, bloqué. On sait qu’avec Choilio, il y a de l’ambiance.
Réalisée par Sanou A.