Déclaration n° 002/2014
Le Centre Féminin pour la démocratie et les droits humains en Côte d’Ivoire (CEFCI), organisation ivoirienne de promotion des droits de la femme et de la petite fille a appris avec indignation l’enlèvement de 234 filles au Nigéria et marque toute sa solidarité envers les familles et les organisations de promotion des droits de la femme du Nigeria.
En effet, le groupe islamiste armé Boko Haram a revendiqué, dans une vidéo, l'enlèvement de plus de 200 lycéennes mi-avril dans le nord-est du Nigeria, promettant de les traiter en "esclaves", de les "vendre" et de les "marier" de force. Le chef du groupe extrémiste évoquait les 276 lycéennes enlevées le 14 avril dans leur établissement scolaire de Chibok (nord-est), dans l'État de Borno, dont 223 sont toujours en captivité, 53 ayant réussi à s'enfuir, selon la police.
Il a également affirmé en ces termes : "J'ai enlevé les filles. Je vais les vendre sur le marché, au nom d'Allah", ….."J'ai dit que l'éducation occidentale devait cesser. Les filles, vous devez quitter (l'école) et vous marier"
Le CEFCI condamne cet acte et la promesse d’actes qui seront perpétrés à l’encontre des filles enlevées. Ces actes constituent une violation grave des droits de la petite fille et sont en contradiction avec le Protocole de Maputo qui recommande le droit à la dignité, le droit à l’éducation, la lutte contre le mariage précoce en ses Art 3 (droit à la dignité), Art 6.a (lutte contre le mariage forcé), Art 12 (droit à l'éducation) et art35.
La déclaration universelle des droits de l'Homme (art 4 sur l'esclavage), (art 26 droit à l'éducation) et la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples ( Art 17 al 1, droit à l'éducation) promeuvent elles aussi, le droit à l’éducation de la petite fille et la lutte contre toute forme d’esclavage.
Le CEFCI voudrait rappeler l’engagement des Chefs d’Etats de l’Union Africaine, de la CEDEAO, notamment de l’Etat du Nigéria à respecter ces différents instruments juridiques dont ils sont partie, en vue de protéger et défendre les droits de la petite fille et de l’Homme.
Au regard de ce qui précède, le CEFCI, organisation de promotion des droits de la femme bénéficiant du statut d’observateur auprès de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples recommande :
• A l’Etat du Nigéria
- Prendre toutes les mesures nécessaires afin de retrouver ces petites filles
- Employer tous les moyens afin de protéger les petites filles d’autres enlèvements
- Lutter contre la secte intégriste au Nigeria
• Au Président de la CEDEAO et aux chefs d’Etats de la CEDEAO
Prendre toutes mesures utiles pour apporter un appui à l’Etat du Nigéria pour retrouver les filles enlevées et condamner les auteurs de leur enlèvement
• A la Communauté Internationale
Apporter un appui sécuritaire à l’Etat du Nigéria et à la Commission de la CEDEAO dans la lutte contre le terrorisme et l’expansion des groupes intégristes.
Fait à Abidjan, le 06 Mai 2014
Pour le CEFCI
Directrice Exécutive PI
Marthe Coulibaly
Le Centre Féminin pour la démocratie et les droits humains en Côte d’Ivoire (CEFCI), organisation ivoirienne de promotion des droits de la femme et de la petite fille a appris avec indignation l’enlèvement de 234 filles au Nigéria et marque toute sa solidarité envers les familles et les organisations de promotion des droits de la femme du Nigeria.
En effet, le groupe islamiste armé Boko Haram a revendiqué, dans une vidéo, l'enlèvement de plus de 200 lycéennes mi-avril dans le nord-est du Nigeria, promettant de les traiter en "esclaves", de les "vendre" et de les "marier" de force. Le chef du groupe extrémiste évoquait les 276 lycéennes enlevées le 14 avril dans leur établissement scolaire de Chibok (nord-est), dans l'État de Borno, dont 223 sont toujours en captivité, 53 ayant réussi à s'enfuir, selon la police.
Il a également affirmé en ces termes : "J'ai enlevé les filles. Je vais les vendre sur le marché, au nom d'Allah", ….."J'ai dit que l'éducation occidentale devait cesser. Les filles, vous devez quitter (l'école) et vous marier"
Le CEFCI condamne cet acte et la promesse d’actes qui seront perpétrés à l’encontre des filles enlevées. Ces actes constituent une violation grave des droits de la petite fille et sont en contradiction avec le Protocole de Maputo qui recommande le droit à la dignité, le droit à l’éducation, la lutte contre le mariage précoce en ses Art 3 (droit à la dignité), Art 6.a (lutte contre le mariage forcé), Art 12 (droit à l'éducation) et art35.
La déclaration universelle des droits de l'Homme (art 4 sur l'esclavage), (art 26 droit à l'éducation) et la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples ( Art 17 al 1, droit à l'éducation) promeuvent elles aussi, le droit à l’éducation de la petite fille et la lutte contre toute forme d’esclavage.
Le CEFCI voudrait rappeler l’engagement des Chefs d’Etats de l’Union Africaine, de la CEDEAO, notamment de l’Etat du Nigéria à respecter ces différents instruments juridiques dont ils sont partie, en vue de protéger et défendre les droits de la petite fille et de l’Homme.
Au regard de ce qui précède, le CEFCI, organisation de promotion des droits de la femme bénéficiant du statut d’observateur auprès de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples recommande :
• A l’Etat du Nigéria
- Prendre toutes les mesures nécessaires afin de retrouver ces petites filles
- Employer tous les moyens afin de protéger les petites filles d’autres enlèvements
- Lutter contre la secte intégriste au Nigeria
• Au Président de la CEDEAO et aux chefs d’Etats de la CEDEAO
Prendre toutes mesures utiles pour apporter un appui à l’Etat du Nigéria pour retrouver les filles enlevées et condamner les auteurs de leur enlèvement
• A la Communauté Internationale
Apporter un appui sécuritaire à l’Etat du Nigéria et à la Commission de la CEDEAO dans la lutte contre le terrorisme et l’expansion des groupes intégristes.
Fait à Abidjan, le 06 Mai 2014
Pour le CEFCI
Directrice Exécutive PI
Marthe Coulibaly