L’ancien ministre des Affaires étrangères, Essy Amara, a révélé, jeudi dernier, au cours d’une conférence publique sur la diplomatie ivoirienne sous Félix Houphouët Boigny, que c’est à cause du président Gbagbo qu’il est allé en prison pour la première fois. C’était à l’invitation du Groupe de recherche et d’étude en histoire globale (Grhg). «Je ne suis pas là pour juger la diplomatie des autres présidents. Ce que j’ai dit du président Félix Houphouët-Boigny, c’était sous la guerre froide. La première fois que j’ai été en prison, c’est à cause de Gbagbo. Le président Houphouët avait envoyé des gens le chercher chez lui. J’étais chez lui et lorsqu’ils ne l’ont pas trouvé, ils m’ont pris», a dit Essy Amara. Il n’a pas caché ses liens d’amitié avec le président Gbagbo depuis leurs études universitaires en France. «Laurent et moi avons des amis en commun dont Guy Laberti et Albert Bourgi. Je lui ai dit que c’est une erreur de faire venir les Nations unies en Côte d’Ivoire. Il m’a dit que c’est pour montrer sa bonne foi dans la gestion des affaires du pays. J’ai dit à Albert Bourgi qu’il va se fourvoyer. Il avait une méconnaissance du système des Nations unies. Ils prennent leurs instructions à New York et non ici», a-t-il ajouté. Il a également dit avoir effectué une mission, sur instruction du président Gbagbo, auprès du président Boutéflika, alors président en exercice de l’Union africaine pour des élections transparentes en Côte d’Ivoire.
A part la guerre du Biafra qui, selon lui, est un échec de la diplomatie du président Houphouët-Boigny, Essy Amara a salué le combat du premier président ivoirien pour la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Il a salué aussi la diplomatie ivoirienne dans la fin de la guerre en Angola et d’autres crises dans le monde entier.
Didier Kéi
A part la guerre du Biafra qui, selon lui, est un échec de la diplomatie du président Houphouët-Boigny, Essy Amara a salué le combat du premier président ivoirien pour la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Il a salué aussi la diplomatie ivoirienne dans la fin de la guerre en Angola et d’autres crises dans le monde entier.
Didier Kéi