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Région Publié le vendredi 16 mai 2014 | Nord-Sud

Aka Oi Aka, sous-préfet de Rubino: “Si les cadres ne s’entendent pas, le développement sera difficile”

Le président de l’Assemblée nationale anime ce matin, à Rubino, un meeting, dans le cadre de sa tournée. Avant cette communion avec les populations, le sous-préfet de la localité s’est prêté à nos questions.


Pouvez-vous présenter votre circonscription qui reçoit, ce vendredi matin, le président de l’Assemblée nationale ?
La sous-préfecture de Rubino a été créée depuis 1975. Son fonctionnement a été rendu effectif en 1977. Je suis à ce jour le onzième administrateur civil. Cette circonscription relève de la région de l’Agnéby-Tiassa qui regroupe le département d’Agboville et de Tiassalé. Rubino est située à vingt kilomètres du chef-lieu de département. Elle regroupe une population hétéroclite qu’on dénombre à 31 201 habitants. Elle est composée de quinze villages dont dix villages pour la sous-préfecture, et cinq pour la commune. Le relief est accidenté et appartient au climat attiéen. Les populations autochtones sont les Abbey.

Quelles sont les principales activités de cette localité?
Ici, nous avons des agriculteurs de café, de cacao et des commerçants.

Quelles sont les difficultés majeures de cette sous-préfecture?
La principale difficulté est la route. Si vous n’avez pas de route, c’est un handicap sérieux. Pour avoir accès au chef-lieu, en venant d’Agboville qui est long de vingt kilomètres, c’est un parcours du combattant. En tant qu’agent qui accompagne le développement, notre problème, ce sont les infrastructures routières. Comment désenclaver cette localité, depuis Agboville?

Quelles sont les raisons de ce retard, pour une localité si ancienne et si célèbre ?
Je suis surpris comme vous de voir Rubino dans cet état. Lycéen, je connaissais déjà cette ville. La situation que vit cette localité peut s’expliquer, d’une part, par le fait que le train n’est plus régulier. Vous savez, aussi, pour qu’une localité se développe, il faut une action concertée des fils et filles de la région. Si les cadres qui tracent les sillons du progrès ne s’entendent pas, évidemment le développement sera difficile. Je ne l’affirme pas, mais je constate qu’il y a beaucoup de problèmes entre les cadres. Certes, on peut mener le combat dans des contextes différents, mais lorsqu’il s’agit de l’essentiel qui est le développement, il faut taire les divergences et s’unir.

En plus du manque criant d’infrastructures routières, quelles sont les autres difficultés que rencontrent les populations de Rubino?
Nous avons la chance d’avoir accès à l’eau potable en dépit des coupures. La ville est aussi électrifiée. Nous avons un centre de santé urbain et une ambulance qui ne marche pas. Le plateau technique de l’hôpital est conforme à celui d’un centre de santé urbain. Par mon statut d’agent de développement, je demande que l’Etat se penche sur la question de la route. Ce qui nous fatigue ici, c’est la route. A Rubino, on rencontre aussi des problèmes liés au foncier. Ces questions se posent avec acuité. Partout où je passe, je conseille aux populations de ne pas vendre leurs terres. Vendre la terre, c’est compromettre l’avenir de vos enfants. Souvent, c’est l’avenir de toute une famille qui est compromis. Dans certaines familles, il y a de mauvaises personnes qui passent leur temps à vendre les terres. Ici, vous pouvez trouver des gens qui vendent la terre à plusieurs personnes. C’est d’autant plus grave que lorsque des opérateurs économiques arrivent pour acheter la terre, ceux-ci ne viennent jamais nous voir. C’est quand il y a problème que nous sommes approché. Nous sommes obligé de résoudre ces problèmes, car si nous ne le faisons pas et qu’un affrontement survient, nous en serons tenu pour responsable.

Guillaume Soro rencontre les populations de votre localité ce matin. A quel stade en êtes-vous, (l’entretien a été réalisé hier à 13 heures, Ndlr), au niveau de l’organisation?
Nous sommes prêts à recevoir le président Soro. Les choses se passent bien avec le soutien de nos collègues de Cecchi et d’Agboville.

Qu’est-ce qui est prévu pour ce jour?
Essentiellement, ce sera son meeting. Il vient pour parler de réconciliation. Nous allons l’accueillir à l’entrée de la ville. Puis nous nous rendrons à ma résidence et nous irons sur le lieu du meeting. Guillaume Soro vient dans un cadre républicain.

Avec les difficultés entre les cades de Rubino, la mobilisation n’a-t-elle pas été difficile pour vous?
Pas du tout, quand on connaît le charisme et l’envergure de l’invité ou de celui qui arrive. Les problèmes existeront toujours, mais cela ne peut pas empêcher la mobilisation. Des gens viendront écouter le discours du président. Il a promis un discours de réconciliation. C’est ce qu’attendent les populations. Nous avons mis en place un dispositif pour assurer le transport de tous ceux qui voudront venir écouter le Pan. Nous allons aider les gens à venir sur le lieu du meeting. Cela n’a rien d’une action politique. La réconciliation est d’actualité. Tout le monde en parle. Je suis sûr que les cadres seront tous présents. Il n’y pas d’inquiétude à se faire pour la mobilisation. Il y aura du monde. Trente bâches sont prévues pour accueillir mille cinq cents personnes. Tous les aspects de l’organisation sont passés au peigne fin pour faire de cet évènement une réussite.

Pour cette arrivée du Pan, les voies de la ville ont-elles été reprofilées ?
Oui, la voie devant ma résidence a été reprofilée. Mais ce n’est pas important, car l’heure est aux canalisations. Le site étant accidenté, il faut mettre en place une politique de canalisation, d’assainissement et de drainage des eaux.


Réalisé par Cissé Sindou, envoyé spécial à Rubino
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