Le Président de l’Assemblée nationale a prôné la paix et la réconciliation par l’exemple, mercredi à Grand-Morié, en demandant à nouveau pardon aux Ivoiriens.
Les grands hommes ont le sens de l’humilité. Et c’est incontestablement le cas du Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. Hier, à Grand-Morié, deuxième étape de son périple dans le département d’Agboville, il n’a pas hésité à demander à nouveau pardon aux Ivoiriens. « Au nom de ma fonction, je demande pardon à toute la Côte d’Ivoire, aux Ivoiriens. J’ai occupé de hautes fonctions en Côte d’Ivoire. J’ai été, pendant cinq ans, Premier ministre. Or, on ne peut pas gouverner sans nuire. Si ma gouvernance a blessé, a heurté un citoyen, je lui demande pardon, au nom de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, je suis président de l’Assemblée nationale, mais je voudrais demander pardon aux Ivoiriens parce que la guerre n’est pas une bonne chose », a fait savoir le président Soro. Ce, après avoir salué le courage de la famille d’Ernest Boka, une des figures emblématiques de la région qui a perdu la vie dans des circonstances encore troubles, dans les années 1960. « Quelles que soient les raisons qu’on peut avoir, même en légitime défense, on doit demander pardon, et je l’ai fait. Je n’ai pas honte de demander pardon aux Ivoiriens », a insisté Guillaume Soro, fustigeant le refus de certains leaders politiques, notamment proches de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, de faire pareil. «Ils disent qu’ils n’ont rien fait », a-t-il regretté. « Le mot pardon a un vrai sens ici à Grand-Morié. Je vous demande de pardonner en toute circonstance. Je vous demande d’accepter le pardon, d’aller de l’avant pour construire la Côte d’Ivoire », a exhorté l’ancien Premier ministre. «Le second message que je vous livre, c’est de demander au peuple abbey de s’inscrire dans la réconciliation», a renchéri M. Soro. Car pour lui, les Abbey de Grand-Morié sont «un peuple brillant, un peuple qui a grandement contribué à bâtir la belle histoire de la Côte d’Ivoire ». L’ancien leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) a encouragé les populations et surtout les cadres, à privilégier le développement de Grand-Morié. «Je voudrais demander aux cadres de rester unis, de ne pas se laisser diviser par la politique. Ce qui doit vous préoccuper d’abord, c’est le développement de votre localité », a recommandé Guillaume Soro. Tout en assurant qu’il se sent « à l’aise à Grand-Morié comme à Ferké », le chef du Parlement a laissé entendre que la République devrait se souvenir des grandes figures de l’indépendance et des grands serviteurs de l’Etat et de leurs descendants. Il faut rappeler que c’est après le meeting d’Aboudé, au terrain de ce village, à une vingtaine de kilomètres de l’autoroute du Nord, que Guillaume Soro a mis le cap sur Agboville. Suite à la présentation des civilités au préfet, il s’est rendu à Grand-Morié pour le deuxième meeting de la journée. Mais avant, il a rendu une visite de courtoisie à la famille d’Ernest Boka puis s’est rendu au caveau où ce fils de Grand-Morié et premier président de la Cour suprême repose. C’est de là qu’il s’est rendu au lieu du meeting, en compagnie de la veuve d’Ernest Boka et de son fils. Le meeting a eu pour cadre la place publique du village, mitoyenne du marché. Outre les populations qui sont sorties massivement pour écouter Guillaume Soro, il y avait dans la tribune, pas moins de vingt députés. Le secrétaire national à la gouvernance et au renforcement des capacités, Méité Sindou et Etienne Koizan, frère aîné d’Henriette Konan Bédié étaient aussi dans la délégation de Guillaume Soro.
Marc Dossa, envoyé spécial à Grand-Morié
Les grands hommes ont le sens de l’humilité. Et c’est incontestablement le cas du Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. Hier, à Grand-Morié, deuxième étape de son périple dans le département d’Agboville, il n’a pas hésité à demander à nouveau pardon aux Ivoiriens. « Au nom de ma fonction, je demande pardon à toute la Côte d’Ivoire, aux Ivoiriens. J’ai occupé de hautes fonctions en Côte d’Ivoire. J’ai été, pendant cinq ans, Premier ministre. Or, on ne peut pas gouverner sans nuire. Si ma gouvernance a blessé, a heurté un citoyen, je lui demande pardon, au nom de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, je suis président de l’Assemblée nationale, mais je voudrais demander pardon aux Ivoiriens parce que la guerre n’est pas une bonne chose », a fait savoir le président Soro. Ce, après avoir salué le courage de la famille d’Ernest Boka, une des figures emblématiques de la région qui a perdu la vie dans des circonstances encore troubles, dans les années 1960. « Quelles que soient les raisons qu’on peut avoir, même en légitime défense, on doit demander pardon, et je l’ai fait. Je n’ai pas honte de demander pardon aux Ivoiriens », a insisté Guillaume Soro, fustigeant le refus de certains leaders politiques, notamment proches de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, de faire pareil. «Ils disent qu’ils n’ont rien fait », a-t-il regretté. « Le mot pardon a un vrai sens ici à Grand-Morié. Je vous demande de pardonner en toute circonstance. Je vous demande d’accepter le pardon, d’aller de l’avant pour construire la Côte d’Ivoire », a exhorté l’ancien Premier ministre. «Le second message que je vous livre, c’est de demander au peuple abbey de s’inscrire dans la réconciliation», a renchéri M. Soro. Car pour lui, les Abbey de Grand-Morié sont «un peuple brillant, un peuple qui a grandement contribué à bâtir la belle histoire de la Côte d’Ivoire ». L’ancien leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) a encouragé les populations et surtout les cadres, à privilégier le développement de Grand-Morié. «Je voudrais demander aux cadres de rester unis, de ne pas se laisser diviser par la politique. Ce qui doit vous préoccuper d’abord, c’est le développement de votre localité », a recommandé Guillaume Soro. Tout en assurant qu’il se sent « à l’aise à Grand-Morié comme à Ferké », le chef du Parlement a laissé entendre que la République devrait se souvenir des grandes figures de l’indépendance et des grands serviteurs de l’Etat et de leurs descendants. Il faut rappeler que c’est après le meeting d’Aboudé, au terrain de ce village, à une vingtaine de kilomètres de l’autoroute du Nord, que Guillaume Soro a mis le cap sur Agboville. Suite à la présentation des civilités au préfet, il s’est rendu à Grand-Morié pour le deuxième meeting de la journée. Mais avant, il a rendu une visite de courtoisie à la famille d’Ernest Boka puis s’est rendu au caveau où ce fils de Grand-Morié et premier président de la Cour suprême repose. C’est de là qu’il s’est rendu au lieu du meeting, en compagnie de la veuve d’Ernest Boka et de son fils. Le meeting a eu pour cadre la place publique du village, mitoyenne du marché. Outre les populations qui sont sorties massivement pour écouter Guillaume Soro, il y avait dans la tribune, pas moins de vingt députés. Le secrétaire national à la gouvernance et au renforcement des capacités, Méité Sindou et Etienne Koizan, frère aîné d’Henriette Konan Bédié étaient aussi dans la délégation de Guillaume Soro.
Marc Dossa, envoyé spécial à Grand-Morié