Brazzaville - Le président congolais Denis Sassou Nguesso a appelé vendredi l’Afrique à résoudre la question des lycéennes enlevées par le groupe islamiste armé Boko Haram au Nigeria sans attendre un soutien international, et plus généralement à prendre "son destin en main".
"Ce sont des défis que l’Afrique doit relever. Il faut qu’elle prenne son
destin en main avant d’attendre le soutien de la communauté internationale,
par exemple sur cette question de Boko Haram et l’enlèvement de plus de 200
jeunes filles au Nigeria", a déclaré M. Sassou Nguesso, dont les paroles ont
été diffusées par la radio-télévision publique congolaise.
"Le moment est venu pour que l’Afrique prenne elle-même d’abord une
position ferme. Qu’il s’agisse du Nigeria, de la Centrafrique ou du Sud
Soudan, les Africains doivent se mettre en première ligne", a-t-il ajouté.
Le président congolais a tenu ces propos dans son fief d’Oyo (400 km au
nord de Brazzaville) à l’issue d’une réunion de 10 pays membres de l’Union
africaine (UA).
Présent à cette rencontre, le ministre des Affaires étrangères sénégalais,
Mankeur Ndiaye, a déclaré pour sa part: "Nous condamnons fermement ce qui
s’est passé au Nigeria. C’est inacceptable."
"Je pense que l’Afrique doit rapidement se mobiliser et réagir face à Boko
Haram, qui est un mouvement terroriste. Nous réclamons la libération immédiate
et sans conditions de ces filles qui ont plutôt leur place dans leurs
familles", a-t-il ajouté.
Le 14 avril, 276 jeunes filles avaient été enlevées dans le dortoir de leur
lycée à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, par le groupe islamiste armé Boko
Haram.
La diffusion le 5 mai d’une vidéo d’Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram,
menaçant de traiter les lycéennes kidnappées comme des "esclaves", a soulevé
une vague d’indignation mondiale.
Au total, 223 adolescentes sont toujours portées disparues, et dans une
vidéo publiée cette semaine, Abubakar Shekau a affirmé en avoir converti
quelque 130 à l’islam.
Sur la réforme de l’ONU, le Comité des dix de l’UA (C-10) a rappelé que
"l’objectif de l’Afrique (était) d’être pleinement représentée dans tous les
organes de prise de décision des Nations unies, particulièrement au Conseil de
sécurité".
L’Afrique souhaite obtenir au sein de cette instance, après son
élargissement, "l’allocation d’au moins deux sièges permanents avec tous les
privilèges et prérogatives de membre permanent y compris le droit de veto et
cinq sièges de membres non permanents", indique le C-10 dans un communiqué.
Le Conseil de sécurité de l’ONU compte cinq membres permanents (Chine,
Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) et 10 membres non permanents
élus par l’Assemblée générale des Nations unies pour un mandat de deux ans,
dont deux actuellement sont africains: le Nigeria et le Rwanda.
Le C-10 est composé de l’Algérie, du Congo-Brazzaville, de la Guinée
équatoriale, du Kenya, de la Libye, de la Namibie, de l’Ouganda, du Sénagal,
de la Sierra Leone et de la Zambie.
str/mj/mba
"Ce sont des défis que l’Afrique doit relever. Il faut qu’elle prenne son
destin en main avant d’attendre le soutien de la communauté internationale,
par exemple sur cette question de Boko Haram et l’enlèvement de plus de 200
jeunes filles au Nigeria", a déclaré M. Sassou Nguesso, dont les paroles ont
été diffusées par la radio-télévision publique congolaise.
"Le moment est venu pour que l’Afrique prenne elle-même d’abord une
position ferme. Qu’il s’agisse du Nigeria, de la Centrafrique ou du Sud
Soudan, les Africains doivent se mettre en première ligne", a-t-il ajouté.
Le président congolais a tenu ces propos dans son fief d’Oyo (400 km au
nord de Brazzaville) à l’issue d’une réunion de 10 pays membres de l’Union
africaine (UA).
Présent à cette rencontre, le ministre des Affaires étrangères sénégalais,
Mankeur Ndiaye, a déclaré pour sa part: "Nous condamnons fermement ce qui
s’est passé au Nigeria. C’est inacceptable."
"Je pense que l’Afrique doit rapidement se mobiliser et réagir face à Boko
Haram, qui est un mouvement terroriste. Nous réclamons la libération immédiate
et sans conditions de ces filles qui ont plutôt leur place dans leurs
familles", a-t-il ajouté.
Le 14 avril, 276 jeunes filles avaient été enlevées dans le dortoir de leur
lycée à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, par le groupe islamiste armé Boko
Haram.
La diffusion le 5 mai d’une vidéo d’Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram,
menaçant de traiter les lycéennes kidnappées comme des "esclaves", a soulevé
une vague d’indignation mondiale.
Au total, 223 adolescentes sont toujours portées disparues, et dans une
vidéo publiée cette semaine, Abubakar Shekau a affirmé en avoir converti
quelque 130 à l’islam.
Sur la réforme de l’ONU, le Comité des dix de l’UA (C-10) a rappelé que
"l’objectif de l’Afrique (était) d’être pleinement représentée dans tous les
organes de prise de décision des Nations unies, particulièrement au Conseil de
sécurité".
L’Afrique souhaite obtenir au sein de cette instance, après son
élargissement, "l’allocation d’au moins deux sièges permanents avec tous les
privilèges et prérogatives de membre permanent y compris le droit de veto et
cinq sièges de membres non permanents", indique le C-10 dans un communiqué.
Le Conseil de sécurité de l’ONU compte cinq membres permanents (Chine,
Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) et 10 membres non permanents
élus par l’Assemblée générale des Nations unies pour un mandat de deux ans,
dont deux actuellement sont africains: le Nigeria et le Rwanda.
Le C-10 est composé de l’Algérie, du Congo-Brazzaville, de la Guinée
équatoriale, du Kenya, de la Libye, de la Namibie, de l’Ouganda, du Sénagal,
de la Sierra Leone et de la Zambie.
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