Mandjara Ouattara a été inhumée hier au cimetière municipal de Williamsville (Adjamé), dans l’indifférence totale.
Mandjara Ouattara n’aura plus de factures à payer. Elle repose, depuis hier à 14 heures 28 minutes, au cimetière municipal de Williamsville (Adjamé). Elle a été conduite dans sa dernière demeure par une poignée de connaissances et d’anonymes venus soutenir la famille éplorée. Il s’agit de son géniteur, Ouattara Tchokôrôbagnouma, ancien adjoint au maire de Ouangolodougou, de Bakary Ouattara, député de Ouangolodougou, de Coulibaly Zié, président de la fondation Henri Konan Bédié et de la Première dame, Dominique Ouattara représentée par son conseiller en communication Coulibaly Brahima. C’est à 12 heures 15 minutes que la cérémonie de levée du corps s’est déroulée à l’Ivosep de Treichville. Là-bas aussi c’est un maigre public qui a effectué le déplacement pour rendre un dernier hommage à Mandjara. La ministre Anne Ouloto qui est arrivée trente minutes après le début de la cérémonie s’est inclinée devant la dépouille mortelle. Avant de diriger la prière mortuaire qui a eu lieu sur place, l’imam Barro Issa a invité les uns et les autres à méditer sur la mort. Selon lui, personne n’échappera à la Grande Faucheuse. «On ne peut éviter la mort. Nous devons accomplir de bonnes œuvres. Ayons l’amour du prochain. Aujourd’hui, Mandjara a besoin de nos prières. Nous devons l’accompagner dans sa dernière demeure par la prière et le pardon », a exhorté le guide religieux. Romain Aubotié, porte-parole de la famille est resté dans la même dynamique. «Mandjara vous dit merci. Mandjara vous demande pardon. Nous devons formuler des prières pour le repos de son âme. Nous vous disons merci pour votre soutien », a-t-il déclaré. Rappelons que c’est le 21 mai dernier que Mandjara Ouattara a tenté de se suicider en s’immolant par le feu, devant le palais présidentiel. Elle a couru durant des années après le recouvrement de ses créances. Brûlée au 3ème degré, elle été évacuée au Centre des Grands brûlés de Cocody. Elle est décédée mardi à 6 heures des suites de ses blessures.
Ouattara Moussa
Ce que Mandjara Ouattara a confié à ses visiteurs
On en sait un peu plus sur ce que Mandjara Ouattara a confié à ses visiteurs alors qu’elle était internée au Centre des Grands brûlés de Cocody. « Mandjara souffrait mais elle était forte. Il lui arrivait de s’asseoir pour recevoir ses pansements. Et elle parlait beaucoup. Quand elle ressentait des douleurs, elle n’hésitait pas à réclamer des anti-douleurs », nous a confié un proche de la jeune dame, resté à son chevet jusqu’à son décès. « Je lui ai demandé pourquoi elle a tenté de s’immoler, elle m’a répondu qu’elle avait perdu espoir », poursuit notre interlocutrice. Elle ajoute que Mandjara dit avoir commis cet acte parce qu’elle n’avait pas d’oreilles attentives lorsqu’elle réclamait son dû. A en croire notre témoin, Mandjara recevait des visites de hauts cadres… avec qui elle n’a pas eu la langue de bois. L’infortunée a même rétorqué à un ministre dont nous taisons le nom, le fait de ne lui avoir pas répondu au téléphone. Ce membre du gouvernement serait resté blafard. Par ailleurs, la malade a bénéficié d’un élan de solidarité au sommet de l’Etat. Ses frais de soins ont été pris en charge par l’Etat de Côte d’Ivoire. Le centre aurait même été doté d’un appareil spécial pour faciliter la prise en charge de la patiente. Notre source a également relevé que pour dribbler les journalistes, les dates des obsèques ont été tronquées. Un faux programme a été publié annonçant la levée du corps jeudi, alors qu’elle était réellement prévue vendredi.
Nesmon De Laure
Mandjara Ouattara n’aura plus de factures à payer. Elle repose, depuis hier à 14 heures 28 minutes, au cimetière municipal de Williamsville (Adjamé). Elle a été conduite dans sa dernière demeure par une poignée de connaissances et d’anonymes venus soutenir la famille éplorée. Il s’agit de son géniteur, Ouattara Tchokôrôbagnouma, ancien adjoint au maire de Ouangolodougou, de Bakary Ouattara, député de Ouangolodougou, de Coulibaly Zié, président de la fondation Henri Konan Bédié et de la Première dame, Dominique Ouattara représentée par son conseiller en communication Coulibaly Brahima. C’est à 12 heures 15 minutes que la cérémonie de levée du corps s’est déroulée à l’Ivosep de Treichville. Là-bas aussi c’est un maigre public qui a effectué le déplacement pour rendre un dernier hommage à Mandjara. La ministre Anne Ouloto qui est arrivée trente minutes après le début de la cérémonie s’est inclinée devant la dépouille mortelle. Avant de diriger la prière mortuaire qui a eu lieu sur place, l’imam Barro Issa a invité les uns et les autres à méditer sur la mort. Selon lui, personne n’échappera à la Grande Faucheuse. «On ne peut éviter la mort. Nous devons accomplir de bonnes œuvres. Ayons l’amour du prochain. Aujourd’hui, Mandjara a besoin de nos prières. Nous devons l’accompagner dans sa dernière demeure par la prière et le pardon », a exhorté le guide religieux. Romain Aubotié, porte-parole de la famille est resté dans la même dynamique. «Mandjara vous dit merci. Mandjara vous demande pardon. Nous devons formuler des prières pour le repos de son âme. Nous vous disons merci pour votre soutien », a-t-il déclaré. Rappelons que c’est le 21 mai dernier que Mandjara Ouattara a tenté de se suicider en s’immolant par le feu, devant le palais présidentiel. Elle a couru durant des années après le recouvrement de ses créances. Brûlée au 3ème degré, elle été évacuée au Centre des Grands brûlés de Cocody. Elle est décédée mardi à 6 heures des suites de ses blessures.
Ouattara Moussa
Ce que Mandjara Ouattara a confié à ses visiteurs
On en sait un peu plus sur ce que Mandjara Ouattara a confié à ses visiteurs alors qu’elle était internée au Centre des Grands brûlés de Cocody. « Mandjara souffrait mais elle était forte. Il lui arrivait de s’asseoir pour recevoir ses pansements. Et elle parlait beaucoup. Quand elle ressentait des douleurs, elle n’hésitait pas à réclamer des anti-douleurs », nous a confié un proche de la jeune dame, resté à son chevet jusqu’à son décès. « Je lui ai demandé pourquoi elle a tenté de s’immoler, elle m’a répondu qu’elle avait perdu espoir », poursuit notre interlocutrice. Elle ajoute que Mandjara dit avoir commis cet acte parce qu’elle n’avait pas d’oreilles attentives lorsqu’elle réclamait son dû. A en croire notre témoin, Mandjara recevait des visites de hauts cadres… avec qui elle n’a pas eu la langue de bois. L’infortunée a même rétorqué à un ministre dont nous taisons le nom, le fait de ne lui avoir pas répondu au téléphone. Ce membre du gouvernement serait resté blafard. Par ailleurs, la malade a bénéficié d’un élan de solidarité au sommet de l’Etat. Ses frais de soins ont été pris en charge par l’Etat de Côte d’Ivoire. Le centre aurait même été doté d’un appareil spécial pour faciliter la prise en charge de la patiente. Notre source a également relevé que pour dribbler les journalistes, les dates des obsèques ont été tronquées. Un faux programme a été publié annonçant la levée du corps jeudi, alors qu’elle était réellement prévue vendredi.
Nesmon De Laure