Des ex-combattants ont encore battu le pavé, hier, devant le siège de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion aux II-Plateaux. Ils réclamaient, selon la plupart d’entre eux, le reliquat de leur prime de réinsertion.
Les ex-combattants de la section du Groupement tactique 5 (Gt5) de Port-Bouët sont mecontents de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (Addr). Ils ont exprimé leur colère, hier, à la division de gestion et administration de cette institution aux II-Plateaux. Selon eux, l’Addr reste leur devoir la modique somme de 40 mille FCfa par personne sur les 800 mille F promis pour leur réinsertion sociale. Ils justifient leur manifestation par le fait qu’après plusieurs rendez-vous manqués, les responsables leur demandent de revenir le mois prochain. C’est le report du rendez-vous d’hier qui a mis le feu aux poudres. Pour Traoré Alassane, l’Addr n’a pas tenu ses promesses vis-à-vis des ex-combattants. «Nous sommes là pour récupérer nos 40 mille FCfa, cela fait cinq mois que ça traîne. Ils nous ont donné de nombreux rendez-vous qu’ils n’ont pas respectés. Aujourd’hui, on devait nous donner les 40 mille F, ils nous disent encore de revenir le mois prochain. Nous ne voulons pas, nous voulons notre argent», a-t-il expliqué, furieux. Cet ex-combattant soutient qu’il n’attend que des marchandises pour son kiosque à café déjà construit. «Avec les 760 mille francs que j’ai reçus, j’ai passé mon permis de conduire, j’ai construit mon kiosque, acheté la gazinière et le réfrigérateur. Il me reste seulement à acheter le rognon, les spaghettis et autres choses pour commencer mon activité. C’est le reste de l’argent que j’attends pour démarrer mon commerce», nous a-t-il confié. Fofana Gomblé, venu lui aussi pour le même but, estime que la somme promise pour leur réinsertion est insignifiante. «Les 80 mille FCfa n’ont pas suffi pour réaliser ma réinsertion. C’est mon père qui m’a aidé à terminer mon magasin de calligraphie. Ce matin, je n’ai pas travaillé, je suis venu réclamer mes 40 mille francs», a-t-il indiqué. Dans ce groupe de protestataires, figurent des femmes. Elles disent être là pour la même raison. Traoré Zalika, dit avoir trop patienté. «Ils nous ont assez fait tourner, aujourd’hui nous ne bougerons pas tant qu’ils ne nous donnent pas nos 40 mille francs», a-t-elle menacé. Kologo Adama lui dénonce plusieurs irrégularités qui entachent la crédibilité de l’Addr. «On a fait une formation qui devait être payée à 40 mille francs par mois pendant trois mois. Mais finalement, pour nous tromper, ils ont fait cette formation sur 10 jours et on nous a donné 40 mille FCfa», a t-il dénoncé. Et de poursuivre : «Le président de la République a créé l’Addr pour nous mettre dans de bonnes conditions, c’est pourquoi nous venons réclamer notre dû. Maintenant, s’ils ne nous écoutent pas, on passera à une autre étape», a-t-il menacé. Joint dans l’après-midi par téléphone, le service de communication de l’Addr a fait remarquer que ce genre de manifestation se déroule chaque fois qu’il y a un retard de paiement. «Nous les avons entretenus, nous leur avons fait comprendre que leur argent sera payé la semaine prochaine et ils ont rejoint leur domicile», a expliqué un membre de ce service. «Les 40 mille qu’ils réclament n’ont rien à voir avec les 800 mille, c’est une aide de plus accordée lors de leur formation», a précisé un autre membre du même service de l’Addr.
MG (stagiaire)
Les ex-combattants de la section du Groupement tactique 5 (Gt5) de Port-Bouët sont mecontents de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (Addr). Ils ont exprimé leur colère, hier, à la division de gestion et administration de cette institution aux II-Plateaux. Selon eux, l’Addr reste leur devoir la modique somme de 40 mille FCfa par personne sur les 800 mille F promis pour leur réinsertion sociale. Ils justifient leur manifestation par le fait qu’après plusieurs rendez-vous manqués, les responsables leur demandent de revenir le mois prochain. C’est le report du rendez-vous d’hier qui a mis le feu aux poudres. Pour Traoré Alassane, l’Addr n’a pas tenu ses promesses vis-à-vis des ex-combattants. «Nous sommes là pour récupérer nos 40 mille FCfa, cela fait cinq mois que ça traîne. Ils nous ont donné de nombreux rendez-vous qu’ils n’ont pas respectés. Aujourd’hui, on devait nous donner les 40 mille F, ils nous disent encore de revenir le mois prochain. Nous ne voulons pas, nous voulons notre argent», a-t-il expliqué, furieux. Cet ex-combattant soutient qu’il n’attend que des marchandises pour son kiosque à café déjà construit. «Avec les 760 mille francs que j’ai reçus, j’ai passé mon permis de conduire, j’ai construit mon kiosque, acheté la gazinière et le réfrigérateur. Il me reste seulement à acheter le rognon, les spaghettis et autres choses pour commencer mon activité. C’est le reste de l’argent que j’attends pour démarrer mon commerce», nous a-t-il confié. Fofana Gomblé, venu lui aussi pour le même but, estime que la somme promise pour leur réinsertion est insignifiante. «Les 80 mille FCfa n’ont pas suffi pour réaliser ma réinsertion. C’est mon père qui m’a aidé à terminer mon magasin de calligraphie. Ce matin, je n’ai pas travaillé, je suis venu réclamer mes 40 mille francs», a-t-il indiqué. Dans ce groupe de protestataires, figurent des femmes. Elles disent être là pour la même raison. Traoré Zalika, dit avoir trop patienté. «Ils nous ont assez fait tourner, aujourd’hui nous ne bougerons pas tant qu’ils ne nous donnent pas nos 40 mille francs», a-t-elle menacé. Kologo Adama lui dénonce plusieurs irrégularités qui entachent la crédibilité de l’Addr. «On a fait une formation qui devait être payée à 40 mille francs par mois pendant trois mois. Mais finalement, pour nous tromper, ils ont fait cette formation sur 10 jours et on nous a donné 40 mille FCfa», a t-il dénoncé. Et de poursuivre : «Le président de la République a créé l’Addr pour nous mettre dans de bonnes conditions, c’est pourquoi nous venons réclamer notre dû. Maintenant, s’ils ne nous écoutent pas, on passera à une autre étape», a-t-il menacé. Joint dans l’après-midi par téléphone, le service de communication de l’Addr a fait remarquer que ce genre de manifestation se déroule chaque fois qu’il y a un retard de paiement. «Nous les avons entretenus, nous leur avons fait comprendre que leur argent sera payé la semaine prochaine et ils ont rejoint leur domicile», a expliqué un membre de ce service. «Les 40 mille qu’ils réclament n’ont rien à voir avec les 800 mille, c’est une aide de plus accordée lors de leur formation», a précisé un autre membre du même service de l’Addr.
MG (stagiaire)