Abidjan- Un centre de formation artistique et culturel de personnes en situation de handicap visuel travaille à la création d’un orchestre de non-voyants qui ouvrira, samedi, un concert de restitution d’une formation en chants de chorale organisé par l’ONG "A cœur joie Côte d’Ivoire", a constaté l’AIP, mardi.
En attendant la sortie officielle, les six percussionnistes (hommes) et cinq choristes (femmes), dont l’âge oscille entre 22 et 35 ans, répètent avec assiduité, au siège du centre Zoé situé à la Riviera II, sous la houlette du directeur artistique, Martial Bohui, et de la jazzwoman, Santé Hiol, initiatrice du programme.
Sur des notes d’une flute traversière et de tambours en fond sonore, le lead, Doumbia Moriféré, et les autres membres du groupe s’essaient à différents jeux de voix, harmonisant rythmes et gammes des notes de la chanson religieuse "Kumama Nkolotata" de Marie Misuma.
Pointilleux, Martial Bohui veille à ce que, pendant son solo, le lead vocal "explose" en étant "spontané" comme les sud-africains et non pas "organisé", avant l’entrée en scène du chœur, pour enrichir la chanson des onomatopées qui caractérisent les chorales de la nation arc-en-ciel.
"Nous répétons quatre fois dans la semaine : les lundis, mardis, jeudis et vendredis", indique Santé Go Hiol, l’une des plus grandes voix du jazz ivoirien, qui dit avoir lancé ce projet pour aider "les personnes en situation de handicap visuel" à s’intégrer dans la société par les arts et la culture. "C'est la première fois que pareille initiative est lancée à leur intention", souligne-t-elle.
Outre le chant, ces pensionnaires du centre Zoé s’initient à la danse à travers un "panorama de la culture ivoirienne" de danses senoufo, ébrié, baoulé, bété, lobi, comme le Tématé, l’Abissa ou le Liwaga.
Titulaire d’un Brevet de technicien supérieur (BTS) en Communication d’entreprise, Nadège N’Guessan se dit "très satisfaite" de pouvoir s’exprimer à travers le chant et la danse.
"Il serait simple d’allumer un poste et de danser au son de la musique. Mais, nous apprenons à danser sous percussion pour montrer aux Ivoiriens que c’est possible pour un malvoyant ou un non-voyant de chanter et de danser parce que notre slogan c’est ‘‘perdre la vue n’est pas perdre la vie’", explique-t-elle, invitant les handicapés à s’inspirer de leur exemple.
Pour parfaire leur formation, dame Santé indique qu’une comédie musicale sur le thème du mariage est en train d’être montée.
Le centre dispose d’un piano, d’une guitare et d’une percussion "qui lui a été prêtée". Toutefois, ne bénéficiant du soutien d’aucune institution ou d’aucun mécène, elle en appelle à l’aide de toutes les bonnes volontés pour "conduire les aveugles, les faire marcher sur des chemins méconnus, changer la nuit en lumière devant eux, enlever les obstacles sous leurs pieds", selon la prescription biblique d’Isaïe dont elle a baptisé son projet "Opération Isaïe 42.16".
Outre le matériel habituel qui fait grandement défaut, le centre Zoé a spécifiquement besoin de partitions en braille, de livres sonores, de logiciels de musique assistés par ordinateur, de terminaux, de repères lumineux, de matériel d’écriture, de lecture et de communication.
Construit sur deux étages, le centre comprend quatre espaces de travail, un réfectoire, un internat de 35 places, une salle de prière et un jardin.
Il dispense des cours de musique, de théâtre, d’arts plastiques, de danse, de chant, de percussion, et initie des stages et ateliers de préparation scénique, des conférences et rencontres autour des métiers des arts et de la culture.
Aaa/kkp/kam
En attendant la sortie officielle, les six percussionnistes (hommes) et cinq choristes (femmes), dont l’âge oscille entre 22 et 35 ans, répètent avec assiduité, au siège du centre Zoé situé à la Riviera II, sous la houlette du directeur artistique, Martial Bohui, et de la jazzwoman, Santé Hiol, initiatrice du programme.
Sur des notes d’une flute traversière et de tambours en fond sonore, le lead, Doumbia Moriféré, et les autres membres du groupe s’essaient à différents jeux de voix, harmonisant rythmes et gammes des notes de la chanson religieuse "Kumama Nkolotata" de Marie Misuma.
Pointilleux, Martial Bohui veille à ce que, pendant son solo, le lead vocal "explose" en étant "spontané" comme les sud-africains et non pas "organisé", avant l’entrée en scène du chœur, pour enrichir la chanson des onomatopées qui caractérisent les chorales de la nation arc-en-ciel.
"Nous répétons quatre fois dans la semaine : les lundis, mardis, jeudis et vendredis", indique Santé Go Hiol, l’une des plus grandes voix du jazz ivoirien, qui dit avoir lancé ce projet pour aider "les personnes en situation de handicap visuel" à s’intégrer dans la société par les arts et la culture. "C'est la première fois que pareille initiative est lancée à leur intention", souligne-t-elle.
Outre le chant, ces pensionnaires du centre Zoé s’initient à la danse à travers un "panorama de la culture ivoirienne" de danses senoufo, ébrié, baoulé, bété, lobi, comme le Tématé, l’Abissa ou le Liwaga.
Titulaire d’un Brevet de technicien supérieur (BTS) en Communication d’entreprise, Nadège N’Guessan se dit "très satisfaite" de pouvoir s’exprimer à travers le chant et la danse.
"Il serait simple d’allumer un poste et de danser au son de la musique. Mais, nous apprenons à danser sous percussion pour montrer aux Ivoiriens que c’est possible pour un malvoyant ou un non-voyant de chanter et de danser parce que notre slogan c’est ‘‘perdre la vue n’est pas perdre la vie’", explique-t-elle, invitant les handicapés à s’inspirer de leur exemple.
Pour parfaire leur formation, dame Santé indique qu’une comédie musicale sur le thème du mariage est en train d’être montée.
Le centre dispose d’un piano, d’une guitare et d’une percussion "qui lui a été prêtée". Toutefois, ne bénéficiant du soutien d’aucune institution ou d’aucun mécène, elle en appelle à l’aide de toutes les bonnes volontés pour "conduire les aveugles, les faire marcher sur des chemins méconnus, changer la nuit en lumière devant eux, enlever les obstacles sous leurs pieds", selon la prescription biblique d’Isaïe dont elle a baptisé son projet "Opération Isaïe 42.16".
Outre le matériel habituel qui fait grandement défaut, le centre Zoé a spécifiquement besoin de partitions en braille, de livres sonores, de logiciels de musique assistés par ordinateur, de terminaux, de repères lumineux, de matériel d’écriture, de lecture et de communication.
Construit sur deux étages, le centre comprend quatre espaces de travail, un réfectoire, un internat de 35 places, une salle de prière et un jardin.
Il dispense des cours de musique, de théâtre, d’arts plastiques, de danse, de chant, de percussion, et initie des stages et ateliers de préparation scénique, des conférences et rencontres autour des métiers des arts et de la culture.
Aaa/kkp/kam