Touba - Le Président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan a accusé, vendredi, le Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir) d’organiser «l’hostilité» contre son parti dont une délégation a été interdite le même jour de se rendre à Odienné, la métropole du Nord-Ouest ivoirien où elle devrait rencontrer l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo.
« Le gouvernement nous a fait savoir que la ville d’Odienné présentait quelques risques pour nous. Que les rapports qui lui parviennent montraient qu’il y a une certaine tension dans la ville. On nous a même dit que les autorités municipales auraient pris un arrêté pour nous refuser l’accès de la ville », a déclaré M. Affi N’Guessan au cours d’un point de presse.
« C’est une situation grave dans ce contexte de décrispation et de normalisation », a dénoncé le président du FPI, soulignant que « certaines zones de résistances sont encore présentes encore en Côte d’Ivoire ».
Malheureusement, a déploré Pascal Affi N’guessan «ce sont des zones de forte implantation du parti au pouvoir (le RDR). Cela signifie que ce parti-là n’est pas véritablement engagé dans le processus de normalisation et de réconciliation nationale ».
« Nous pensons que, ce ne sont pas les populations qui sont hostiles à notre arrivée à Odienné. C’est plutôt le parti au pouvoir qui organise l’hostilité, les mouvements de ses militants pour nous empêcher d’aller à Odienné », a-t-il poursuivi.
« Je note une volonté de maintenir certaines localités sous l’emprise totale du parti au pouvoir afin d’empêcher la démocratie et le jeu démocratique de s’exercer efficacement », a encore dit Pascal Affi N’guessan qui devrait rencontrer, vendredi soir à Odienné, l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo pour la première fois depuis avril 2011.
« Le pouvoir qui refuse la réconciliation s’est opposé à mon départ à Odienné. Alors que j’avais écrit au Ministre de la justice et au procureur qui n’ont signé mon permis de visite à Mme Simone Gbagbo », a-t-il ajouté en estimant qu’à « l’allure où vont les choses, le gouvernement doit prendre sa responsabilité étant donné que cela fait la 4ème fois que le FPI est victime de ces genres de pratiques ».
« Le gouvernement doit permettre la libre circulation des personnes et des biens. Nous disons que le pouvoir veut neutraliser l’opposition pour régner en maître absolu. Ne sachant rien de la santé de Mme Simone Gbagbo, il était important de nous rendre dans cette localité pour nous en acquérir », a conclu Pascal Affi N’guessan.
Le Maire de la commune d’Odienné, Nassénéba Touré-Diané, a pris, jeudi, un arrêté municipal interdisant l’arrivée de M. Affi et sa délégation dans cette commune. Cette décision a été motivée par «l’opposition d’un groupe de jeunes et de femmes, opposés à cette venue de l’ancien Premier ministre, pour rendre visite à Simone Gbagbo».
Le Ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko qui a eu, jeudi, M. Affi N’guessan au téléphone a «confirmé cette interdiction en soutenant que des groupes de jeunes d’Odienné avaient proféré des menaces et que les autorités ne pouvaient pas assurer la sécurité du FPI».
En tournée dans la région du Bafing (Touba), depuis lundi, Pascal Affi N’Guessan avait prévu de rendre une visite à Simone Gbagbo, en résidence surveillée à Odienné depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011.
La Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre Simone Ehivet Gbagbo pour crime contre l’humanité lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011 qui a fait plus de 3000 morts.
Elle est aussi épinglée par la justice ivoirienne pour génocide. Pour l’instant, le gouvernement ivoirien continue sa réflexion au sujet de sa remise ou non à la CPI.
Cette tournée de M. Affi N’guessan qui prend fin, samedi, par un meeting à Touba, est placée sous le «signe de la compassion aux militants du parti et de la remobilisation».
Cette interdiction intervient au moment où le gouvernement vient de procéder à la mise en liberté provisoire de 50 pro-Gbagbo et dégelé à ce jour 93 comptes bancaires.
Des résidences appartenant à certains cadres du FPI et occupées «illégalement» après cette crise postélectorale ont été restituées à leurs propriétaires en début de cette semaine au cours d’une cérémonie officielle dans la capitale économique ivoirienne.
LS/APA
« Le gouvernement nous a fait savoir que la ville d’Odienné présentait quelques risques pour nous. Que les rapports qui lui parviennent montraient qu’il y a une certaine tension dans la ville. On nous a même dit que les autorités municipales auraient pris un arrêté pour nous refuser l’accès de la ville », a déclaré M. Affi N’Guessan au cours d’un point de presse.
« C’est une situation grave dans ce contexte de décrispation et de normalisation », a dénoncé le président du FPI, soulignant que « certaines zones de résistances sont encore présentes encore en Côte d’Ivoire ».
Malheureusement, a déploré Pascal Affi N’guessan «ce sont des zones de forte implantation du parti au pouvoir (le RDR). Cela signifie que ce parti-là n’est pas véritablement engagé dans le processus de normalisation et de réconciliation nationale ».
« Nous pensons que, ce ne sont pas les populations qui sont hostiles à notre arrivée à Odienné. C’est plutôt le parti au pouvoir qui organise l’hostilité, les mouvements de ses militants pour nous empêcher d’aller à Odienné », a-t-il poursuivi.
« Je note une volonté de maintenir certaines localités sous l’emprise totale du parti au pouvoir afin d’empêcher la démocratie et le jeu démocratique de s’exercer efficacement », a encore dit Pascal Affi N’guessan qui devrait rencontrer, vendredi soir à Odienné, l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo pour la première fois depuis avril 2011.
« Le pouvoir qui refuse la réconciliation s’est opposé à mon départ à Odienné. Alors que j’avais écrit au Ministre de la justice et au procureur qui n’ont signé mon permis de visite à Mme Simone Gbagbo », a-t-il ajouté en estimant qu’à « l’allure où vont les choses, le gouvernement doit prendre sa responsabilité étant donné que cela fait la 4ème fois que le FPI est victime de ces genres de pratiques ».
« Le gouvernement doit permettre la libre circulation des personnes et des biens. Nous disons que le pouvoir veut neutraliser l’opposition pour régner en maître absolu. Ne sachant rien de la santé de Mme Simone Gbagbo, il était important de nous rendre dans cette localité pour nous en acquérir », a conclu Pascal Affi N’guessan.
Le Maire de la commune d’Odienné, Nassénéba Touré-Diané, a pris, jeudi, un arrêté municipal interdisant l’arrivée de M. Affi et sa délégation dans cette commune. Cette décision a été motivée par «l’opposition d’un groupe de jeunes et de femmes, opposés à cette venue de l’ancien Premier ministre, pour rendre visite à Simone Gbagbo».
Le Ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko qui a eu, jeudi, M. Affi N’guessan au téléphone a «confirmé cette interdiction en soutenant que des groupes de jeunes d’Odienné avaient proféré des menaces et que les autorités ne pouvaient pas assurer la sécurité du FPI».
En tournée dans la région du Bafing (Touba), depuis lundi, Pascal Affi N’Guessan avait prévu de rendre une visite à Simone Gbagbo, en résidence surveillée à Odienné depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011.
La Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre Simone Ehivet Gbagbo pour crime contre l’humanité lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011 qui a fait plus de 3000 morts.
Elle est aussi épinglée par la justice ivoirienne pour génocide. Pour l’instant, le gouvernement ivoirien continue sa réflexion au sujet de sa remise ou non à la CPI.
Cette tournée de M. Affi N’guessan qui prend fin, samedi, par un meeting à Touba, est placée sous le «signe de la compassion aux militants du parti et de la remobilisation».
Cette interdiction intervient au moment où le gouvernement vient de procéder à la mise en liberté provisoire de 50 pro-Gbagbo et dégelé à ce jour 93 comptes bancaires.
Des résidences appartenant à certains cadres du FPI et occupées «illégalement» après cette crise postélectorale ont été restituées à leurs propriétaires en début de cette semaine au cours d’une cérémonie officielle dans la capitale économique ivoirienne.
LS/APA