« Le collant » comme un leitmotiv est le thème que véhicule à travers toutes ses expositions l’artiste Ivoirien Silué Joachim. La dernière exposition qui était placée sous le parrainage de Son Excellence Janine Tagliante-Saracino, ambassadeur de la Côte d’ivoire en Italie, organisée par le musée Il Correggio, en collaboration avec le groupe artistique Angolo Arte, a ouvert ses portes le 12 avril 2014 à Correggio dans la province de Reggio nell’Emlia, et a connu son apothéose le 04 mai 2014.
Silué Joachim, peu connu du milieu artistique ivoirien, a fait son chemin en Italie. Il est peintre, sculpteur et designer. Kagnedjatou Joachim Silué, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un artiste d’un grand talent. Né à Abidjan (Côte d’Ivoire), il quittera son pays à l’âge de 18 ans pour l’Italie où il fera ses études. Silué est titulaire d’une Licence des Arts plastiques à l’Académie des Beaux Arts de l’université de Bologne et du diplôme scientifique de géomètre. L’exposition nommée « le Collant » de notre artiste, porte sur la nature morte, s’apparenterait à l’esthétique du Vohou-vohou qui est une technique picturale ivoirienne. Le collant, est un métissage culturel que traduit l’œuvre de Silué.
Le talent que reflète son œuvre a convaincu toute une région, si bien que la municipalité et l’administration régionale provinciale se sont engagées dans l’organisation de cette exposition qui a refusé du monde le jour inaugural. Madame l’Ambassadeur de Côte d’ivoire qui a eu le plaisir de découvrir l’artiste a décidé de le soutenir dans son parcours, comme elle sait bien le faire, puisqu’elle s’est engagée personnellement dans la promotion des artistes ivoiriens résidents en Italie depuis sa prise de fonction. Ce professeur titulaire de chaire de la faculté de Médecine, n’a pas caché ses émotions devant l’œuvre de l’artiste en ces termes « Silué est une réussite, Léopold Sedar Senghor, homme de culture et politique Sénégalais avait annoncé le métissage culturel comme l’avenir du monde. Il parlait de métissage culturel avant la mondialisation. Le métissage ce n’est pas une juxtaposition de cultures, mais plutôt une rencontre entre cultures qui s’entremêlent et qui donnent naissance à un nouvel inattendu, plein de force. Les artistes qui se laissent pénétrer par des cultures différentes permettent que se crée en eux une éclosion, une force qui a la grande liberté de pouvoir utiliser, de pouvoir s’inspirer de toute cette biodiversité culturelle. Aujourd’hui on découvre après la crise toute une génération de jeunes artistes ivoiriens éparpillés dans le monde et qui se sont approprié des instruments d’expression de l’art moderne mais qui expriment cette culture et cette force de la biodiversité. Je pense que Silué Joachim est un exemple typique de cette génération. Et mon rêve est d’organiser une grande exposition avec tous les artistes ivoiriens résidents en Italie pour leur permettre de se connaître et d’échanger. La culture est avant toute chose, elle est notre essence et comme le dit Edouard Herriot (homme politique et écrivain Français de 1872- 1957) « Quand on a tout oublié, ce qui nous reste c’est la culture ».
En effet la culture selon l’anthropologie est l’ensemble des croyances, connaissances, rites, comportements d’une société donnée. Certains par contre réservent le terme culture aux productions matérielles d’une société, préférant parler de civilisation à propos de productions matérielles. L’artiste Silué Joachim issu donc de deux cultures affirme qu’il a un devoir de catalyser ces deux cultures pour se chercher une identité d’où le thème Collant qu’il véhicule à travers son œuvre. Coller les deux mondes, celui qui l’a vu naître et l’autre qui l’a vu grandir. Quel message l’artiste veut-il véhiculer à travers donc cette image de métissage culturel ? Silué Joachim nous a –t-il répondu : « Derrière le métissage culturel que reflète mon œuvre j’essaie plus ou moins à travers la nature morte d’attirer l’attention des hommes de pouvoir, ceux qui ont le pouvoir de décider sur les faits de société. La plus part de mes tableaux sont issus d’une souffrance, et à travers la souffrance, dénoncer pour qu’au moins chaque citoyen ait au minimum le droit de vivre, et surtout vivre en liberté. Dans ce monde aujourd’hui, il ya des personnes qui ne trouvent pas à manger et à boire. Alors que ces personnes qui ne trouvent pas à manger sont celles-là mêmes qui créent les opportunités dans la culture, dans l’agriculture etc.… Le paysan africain qui cultive le café, le cacao, ne sait même pas à quoi sert tout ça. Il ne peut même pas vivre convenablement de ce qu’il produit. Le fruit de sa propre production devient quelque chose de très lointain à lui. Il n’a même pas la possibilité d’y accéder. Je cherche donc à dramatiser toute cette vie de tristesse dans un monde où la culture est assez valorisée pour pouvoir atteindre le sommet des pouvoirs ».
La cérémonie inaugurale de ce vernissage a pris fin par les félicitations du maire de la commune de Correggio, Madame Adriana Cogode qui a souligné que sa ville est une cité d’art et de culture. Elle a manifesté sa grande satisfaction d’accueillir dans sa commune un jeune artiste d’une dimension inattendue et l’encourage à continuer parce qu’il fait déjà partie des grands artistes de ce pays. Elle espère donc que cette exposition de Silué Joachim soit un grand lien entre les deux cultures et surtout entre la Côte d’ivoire et sa commune.
Il faut souligner que Son Excellence Janine Tagliante-Saracino, dame de culture, a été sollicitée dans la même journée du 12 avril 2014 à une autre exposition d’une artiste peintre d’origine Australienne qui exposait au musée de la fondation Pino Pascali dans la commune de BARI, ville du sud-est de l’Italie des photos sur la ville historique Ivoirienne de Grand-Bassam. Cette exposition a montré le riche patrimoine culturel de la cité de Grand-Bassam, patrimoine universel de l’UNESCO, par la présentation de photographies de la ville, des places et des habitants. L’artiste a permis aux nombreux participants venus de toutes les régions d’Italie de découvrir Grand Bassam dans sa diversité. Ainsi cette autre cérémonie qui aura suscité assez de curiosité a connu un succès sans précédant comme l’a témoigné Madame Kangah Ahou Rosine, premier conseiller à l’ambassade de Côte d’ivoire à Rome qui représentait l’ambassadrice Janine Tagliante-Saracino marraine de la cérémonie.
Compte rendu RENE KOUAME (Italie)
Silué Joachim, peu connu du milieu artistique ivoirien, a fait son chemin en Italie. Il est peintre, sculpteur et designer. Kagnedjatou Joachim Silué, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un artiste d’un grand talent. Né à Abidjan (Côte d’Ivoire), il quittera son pays à l’âge de 18 ans pour l’Italie où il fera ses études. Silué est titulaire d’une Licence des Arts plastiques à l’Académie des Beaux Arts de l’université de Bologne et du diplôme scientifique de géomètre. L’exposition nommée « le Collant » de notre artiste, porte sur la nature morte, s’apparenterait à l’esthétique du Vohou-vohou qui est une technique picturale ivoirienne. Le collant, est un métissage culturel que traduit l’œuvre de Silué.
Le talent que reflète son œuvre a convaincu toute une région, si bien que la municipalité et l’administration régionale provinciale se sont engagées dans l’organisation de cette exposition qui a refusé du monde le jour inaugural. Madame l’Ambassadeur de Côte d’ivoire qui a eu le plaisir de découvrir l’artiste a décidé de le soutenir dans son parcours, comme elle sait bien le faire, puisqu’elle s’est engagée personnellement dans la promotion des artistes ivoiriens résidents en Italie depuis sa prise de fonction. Ce professeur titulaire de chaire de la faculté de Médecine, n’a pas caché ses émotions devant l’œuvre de l’artiste en ces termes « Silué est une réussite, Léopold Sedar Senghor, homme de culture et politique Sénégalais avait annoncé le métissage culturel comme l’avenir du monde. Il parlait de métissage culturel avant la mondialisation. Le métissage ce n’est pas une juxtaposition de cultures, mais plutôt une rencontre entre cultures qui s’entremêlent et qui donnent naissance à un nouvel inattendu, plein de force. Les artistes qui se laissent pénétrer par des cultures différentes permettent que se crée en eux une éclosion, une force qui a la grande liberté de pouvoir utiliser, de pouvoir s’inspirer de toute cette biodiversité culturelle. Aujourd’hui on découvre après la crise toute une génération de jeunes artistes ivoiriens éparpillés dans le monde et qui se sont approprié des instruments d’expression de l’art moderne mais qui expriment cette culture et cette force de la biodiversité. Je pense que Silué Joachim est un exemple typique de cette génération. Et mon rêve est d’organiser une grande exposition avec tous les artistes ivoiriens résidents en Italie pour leur permettre de se connaître et d’échanger. La culture est avant toute chose, elle est notre essence et comme le dit Edouard Herriot (homme politique et écrivain Français de 1872- 1957) « Quand on a tout oublié, ce qui nous reste c’est la culture ».
En effet la culture selon l’anthropologie est l’ensemble des croyances, connaissances, rites, comportements d’une société donnée. Certains par contre réservent le terme culture aux productions matérielles d’une société, préférant parler de civilisation à propos de productions matérielles. L’artiste Silué Joachim issu donc de deux cultures affirme qu’il a un devoir de catalyser ces deux cultures pour se chercher une identité d’où le thème Collant qu’il véhicule à travers son œuvre. Coller les deux mondes, celui qui l’a vu naître et l’autre qui l’a vu grandir. Quel message l’artiste veut-il véhiculer à travers donc cette image de métissage culturel ? Silué Joachim nous a –t-il répondu : « Derrière le métissage culturel que reflète mon œuvre j’essaie plus ou moins à travers la nature morte d’attirer l’attention des hommes de pouvoir, ceux qui ont le pouvoir de décider sur les faits de société. La plus part de mes tableaux sont issus d’une souffrance, et à travers la souffrance, dénoncer pour qu’au moins chaque citoyen ait au minimum le droit de vivre, et surtout vivre en liberté. Dans ce monde aujourd’hui, il ya des personnes qui ne trouvent pas à manger et à boire. Alors que ces personnes qui ne trouvent pas à manger sont celles-là mêmes qui créent les opportunités dans la culture, dans l’agriculture etc.… Le paysan africain qui cultive le café, le cacao, ne sait même pas à quoi sert tout ça. Il ne peut même pas vivre convenablement de ce qu’il produit. Le fruit de sa propre production devient quelque chose de très lointain à lui. Il n’a même pas la possibilité d’y accéder. Je cherche donc à dramatiser toute cette vie de tristesse dans un monde où la culture est assez valorisée pour pouvoir atteindre le sommet des pouvoirs ».
La cérémonie inaugurale de ce vernissage a pris fin par les félicitations du maire de la commune de Correggio, Madame Adriana Cogode qui a souligné que sa ville est une cité d’art et de culture. Elle a manifesté sa grande satisfaction d’accueillir dans sa commune un jeune artiste d’une dimension inattendue et l’encourage à continuer parce qu’il fait déjà partie des grands artistes de ce pays. Elle espère donc que cette exposition de Silué Joachim soit un grand lien entre les deux cultures et surtout entre la Côte d’ivoire et sa commune.
Il faut souligner que Son Excellence Janine Tagliante-Saracino, dame de culture, a été sollicitée dans la même journée du 12 avril 2014 à une autre exposition d’une artiste peintre d’origine Australienne qui exposait au musée de la fondation Pino Pascali dans la commune de BARI, ville du sud-est de l’Italie des photos sur la ville historique Ivoirienne de Grand-Bassam. Cette exposition a montré le riche patrimoine culturel de la cité de Grand-Bassam, patrimoine universel de l’UNESCO, par la présentation de photographies de la ville, des places et des habitants. L’artiste a permis aux nombreux participants venus de toutes les régions d’Italie de découvrir Grand Bassam dans sa diversité. Ainsi cette autre cérémonie qui aura suscité assez de curiosité a connu un succès sans précédant comme l’a témoigné Madame Kangah Ahou Rosine, premier conseiller à l’ambassade de Côte d’ivoire à Rome qui représentait l’ambassadrice Janine Tagliante-Saracino marraine de la cérémonie.
Compte rendu RENE KOUAME (Italie)