Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, par ailleurs membre d’honneur du Trié, s’est adressé, le samedi dernier, aux populations de Bouaké. Les exhortant à accompagner la politique de développement du palais présidentiel. « (…) Je voudrais, avant tout propos, vous transmettre les salutations affectueuses et respectueuses du président de la République, Alassane Ouattara. Ce matin, au moment de prendre l’avion, il m’a téléphoné pour me dire: « N’oublie pas de saluer toutes les populations de Bouaké et leur dire qu’elles me manquent et que très bientôt, je serai encore de nouveau à Bouaké ». Je veux saluer le corps préfectoral parce qu’il ne s’agit pas ici d’une réunion de parti politique. Il s’agit de parler de l’intérêt supérieur du pays, de l’intérêt des Ivoiriens et de leur avenir. (…) Je suis heureux de vivre une telle cérémonie et je veux dire bravo pour la grande mobilisation. C’est une mobilisation de qualité. Bravo à mon jeune frère, le député Abonouan dit ‘’Ampirus’’. Bravo pour ce travail de fond. Cette présence me touche. (…) Aujourd’hui (ndlr : avant-hier), nous sommes au lancement des activités du Trié (Train ivoirien pour l’émergence. Le train de l’émergence est essentiel pour l’avenir de notre pays. Beaucoup ont raté le train de la victoire d’Alassane Ouattara parce qu’ils n’y croyaient pas. Vraiment, c’était compliqué, ce n’était pas évident donc on ne peut pas leur en vouloir. On a dit que le président Alassane Ouattara deviendra président et qu’il ferait un bon travail pour le pays. Mais beaucoup ne l’ont pas cru, ils voulaient voir pour croire. Ce qui a fait que beaucoup n’ont pas pris le train de la victoire. Et la victoire est venue, le travail a commencé. Aujourd’hui, on passe du train de la victoire au train de l’émergence, du développement pour tous. Ce train-là, ne le ratez pas. Ceux qui le rateront auront encore leurs yeux pour pleurer. Parce que le président, en quelque temps, a démontré ce qu’il a envie de faire pour le pays. Ce n’est même pas les Ivoiriens qui le disent, c’est le monde entier. Tout le monde vient en Côte d’Ivoire. Il n’y a pas un souverain qui n’est pas venu. Chez nous. Du Japon aux Américains, du Roi du Maroc, le Fmi, la Banque mondiale, tout le monde vient et se demande comment il fait pour qu’en si peu de temps, il redresse le pays. En très peu de temps, le président Ouattara a remis la discipline, tout le monde est dans l’ordre. Il a ramené la paix et la sécurité parce que lui-même s’est impliqué tous les jours. Il souhaite le bonheur partagé, que tout le monde ait un peu. Le pays est en marche, les chantiers ont été nombreux. Vous-mêmes nos doyens, nos chefs, vous êtes témoins que rarement on a vu en Côte d’Ivoire autant de chantiers dans autant de domaines et de régions. (…) Il vous a promis qu’en 2015, le tronçon Yamoussoukro-Bouaké en autoroute va démarrer. Est-ce que cela ne changera pas la vie de Bouaké ? Le président est en train de travailler. Et quand il y a du bon travail, il faut le reconnaître. Il ne faut pas arrêter ce travail, il ne faut pas distraire ou perturber les travailleurs. Parce que la première raison des crises que nous avons connues, c’est la pauvreté, c’est parce qu’on souffre. Donc il faut travailler pour que chacun de vos enfants soit au travail, ait quelque chose qui fait la fierté et le bonheur de leur famille. Il ne faut plus accepter qu’on vous parle de guerre. Chers chefs, vous savez que Bouaké est important. Si Houphouët a réussi, c’est parce qu’il sait que Bouaké, c’est le creuset de la Côte d’Ivoire, c’est le carrefour de la Côte d’Ivoire. Quand Bouaké marche, toute la Côte d’Ivoire marche. Quand Bouaké est bloqué, c’est la Côte d’Ivoire qui est bloquée. Pour que l’axe du pays soit solide, il faut que le centre du pays soit fort. N’acceptez pas un autre discours. (…) Pour éviter qu’une autre crise n’arrive, il faut que chacun de nous ait une posture de paix. Le pays est en paix. Les enfants d’Houphouët étaient divisés, c’est pour cela que le pays s’est déchiré. Aujourd’hui, ils sont unis, le président Bédié et son petit. Pourquoi veux-tu aller contre ça ? Peux-tu mesurer les conséquences de cela ? Cela, à cause d’une candidature qui ne te mènera nulle part ? Vous les chefs, c’est ce que vous devez leur dire. Adoptons cette posture qui peut nous éviter les problèmes de demain. Essayez de vous imaginer, on a mis tellement de temps à nous retrouver, nous, enfants d’Houphouët, enfants de la Côte d’Ivoire. Si on doit encore rentrer dans des débats du genre, son tour est passé, c’est notre tour, il faut que nous aussi, on revienne dans le collimateur… mais pour faire quoi ? Le travail a commencé, participe au travail. Chers chefs, c’est ça qui peut sauver la Côte d’Ivoire. Quand on fait ça, on protège l’avenir, on protège les enfants. Mais quand on commence à dire : « le président n’est pas de la même religion que moi. Moi, je veux un candidat de ma religion, ou de mon ethnie », on commence à régresser. Et petit à petit, ces phénomènes nous déchirent, nous séparent, nous isolent. Et dès qu’il y a une étincelle, c’est la guerre. Alors, il faut consolider ce qui est déjà fragile mais qui porte des fruits ; l’union des Ivoiriens, des enfants d’Houphouët-Boigny. On a vu que c’est cela qui a permis de construire ce pays pendant longtemps. Donc chers chefs, je suis venu aujourd’hui pour prendre ma place dans le train. Je vous demande de monter dans le train. Chers chefs, je vous demande d’écouter ce jeune homme, le député Abonouan dit ‘’Ampirus’’. Vous savez, la sagesse dit qu’un enfant peut être porteur de message pour vous, de message qui sauve. (…) Jeunes, je vous demande de le suivre. Si vous ne suivez pas et qu’il avance, ne dites pas que je ne vous ai pas prévenus. ‘’Ampirus’’ va avancer parce que ce qu’il a osé faire, ce n’est pas facile. Mais il est profond parce qu’il pense au pays. Alassane Ouattara fera d’Ampirus un autre Hamed Bakayoko, je vous le dis, notez-le. Donc il faut l’accompagner, il faut l’aider. (…) L’heure de la politique politicienne est terminée. Aujourd’hui, on veut le développement, des routes, la santé, des écoles et du travail. Nous sommes sur ce chemin et nous avançons bien. Il ne faut pas arrêter le développement. Il faut le protéger, le consolider et le renforcer. Vous-mêmes au fond de vous, c’est vrai que ce n’est pas encore tout à fait ce que vous voulez mais vous sentez que ça va mieux qu’il y a 5 ans. Je vous en supplie, montez dans le train, protégez le développement. Ne laissez plus la division, au nom des intérêts égoïstes, vous distraire. Mettez-vous ensemble. Un président, il est unique. Il n’y en a pas deux ou trois. Chacun a son temps… »
Propos recueillis par Lance Touré (Envoyé spécial)
Propos recueillis par Lance Touré (Envoyé spécial)
