Une délégation de la Coordination des maires du District d’Abidjan conduite par son président, le maire du Plateau Noël Akossi Bendjo, était à Cocody comme à Attécoubé, mercredi dernier, pour une visite de compassion et de soutien aux familles des victimes des sinistres survenus suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues récemment sur Abidjan. A la rencontre qui a précédé cette visite de terrain, le président Bendjo, entouré des maires Aby Raoul de Marcory et Hortense Aka Anghui de Port-Bouët et N’goan Aka Mathias soutenu par l’ensemble de son conseil municipal, a donné le sens de cette mobilisation. «Nous sommes venus exprimer notre compassion à monsieur le maire, à sa municipalité et à tout son conseil municipal. Depuis quelques jours, notre capitale économique a connu des drames et particulièrement dans les communes d’Attécoubé et de Cocody. Nous, maires du District d’Abidjan, formons une famille et restons solidaires à tout moment», a-t-il souligné non sans rappeler que le problème est cerné et les solutions connues. «Une étude de la Banque mondiale a été faite, les problèmes ont été identifiés, des solutions ont été proposées. Il s’agit, aujourd’hui, de nous mettre ensemble (Communes, district, gouvernement, partenaires au développement) afin que des solutions idoines soient trouvées pour résoudre les problèmes de la précarité dans les quartiers. C’est un drame qui nous interpelle tous. Je voudrais saluer le maire N’goan pour les premières actions engagées», a-t-il dit. En retour, le maire N’goan, dans son mot de remerciement, a indiqué que son administration a décidé d’agir. «Merci pour cette solidarité. Merci d’être venus visiter un frère les mains chargées», a-t-il déclaré avant de faire l’état des lieux. «Nous avons décidé de passer à l’acte. Nous avons fait remarquer aux populations qu’elles sont dans les bassins d’orage. 6% du territoire, soit 36% de la population de Cocody vit dans des quartiers précaires. C’est à peu près 1/3 de la population de Cocody qui vit dans des quartiers précaires. En 2010, il y a eu 8 morts (3 à Gobélets et 5 à Agban Cfa) et en 2014, 8 morts à Gobélet, Danga et Riviéra Bonoumin et de nombreux dégâts matériels à la Riviéra palmeraie. On a beau parler, les populations ne nous écoutent pas», a déploré le maire N’goan. Une visite de terrain nous a conduit à la Riviéra palmeraie zone université islamique et à Gobélet. Cette visite nous a fait remarquer l’existence des canalisations des eaux pluviales, mais par manque de contrôle, celles-ci sont bouchées par le sable, des déchets et des constructions anarchiques. Le ministère chargé de la Construction et de l’assainissement est donc pointé du doigt.
S.A
S.A