L’Union des Sociaux Démocrates (USD) tient depuis le lundi 07 juillet 2014 un congrès extraordinaire sous la houlette de son président intérimaire Henri Niava. Récusant ce dernier du poste de président de parti créé par feu Zadi Zaourou, M. Atsain N’cho François dénonce dans cette interview, l’illégalité de la gestion de l’USD par M. Henri Niava.
L’USD organise sous la houlette d’Henri Niava un congrès extraordinaire depuis le lundi 7 juillet 2014. Alors vous dites que vous êtes le président en exercice de ce parti et que vous ne reconnaissez pas ce congrès. Qu’est ce qui se passe au juste à l’USD ?
L’USD est un parti historique dont l’histoire remonte à 1990. Son histoire ne remonte pas en 2012. Où était Henri Niava ? D’où sort-il pour mettre en place un comité de redynamisation ? Il chante sur tous les toits qu’il est le président de ce comité de redynamisation. Cela fait partie des forfaitures, des turpitudes. Il raconte n’importe quoi. D’ailleurs il raconte dans l’interview qu’il a accordée à votre journal qu’il organise un congrès extraordinaire et que le congrès se tient tous les quatre (4) ans. Selon les textes en ma possession, il n’y a pas de Congrès extraordinaire tous les quatre ans. Il y a un Congrès ordinaire. Et ce Congrès se réunit tous les cinq ans au mois de juillet. C’est ce que disent nos textes fondamentaux. Niava qui ne sait rien du parti et qui est arrivé en 2012, a instauré la pagaille au sein du parti. Il convoque un Congrès. La presse lui déroule le tapis rouge sans parfois prendre soin de savoir qui il est. On lui ouvre des colonnes entières dans les journaux. C’est complètement pitoyable pour notre démocratie.
Vous aviez dit lors de votre conférence que l’affaire se trouve en justice
Au sein de tous les partis politiques, il y a toujours un problème. Mais ces problèmes doivent trouver leurs solutions en interne. Mais quand des personnes viennent au parti avec des ambitions ou des intentions inavouées, elles font en sorte que de petites questions qui peuvent se résoudre en interne prennent des proportions telles qu’on en arrive à la Justice. Nous n’avons jamais été les premiers à prendre le chemin de la Justice. C’est monsieur Henri Niava qui croyait avoir découvert des faits du siècle qui a pris le chemin de la Justice. Et il a commencé à faire du faux en se proclamant président du comité de transition ou président intérimaire, titre auquel il ne peut même pas prétendre au regard des textes. Nous avons suivi l’affaire et nous avons déposé une plainte en bonne et due forme pour faux et usage de faux. Henri Niava est venu au parti et a demandé à travailler avec nous. Et nous l’avons accepté de bonne grâce. Mais en fait, il avait un plan B qu’il n’a jamais avoué. Et de toutes les façons, Henri Niava n’a jamais formulé une demande d’adhésion à l’USD comme nos textes le recommandent. A l’article 6, les textes disent que « est membre de l’USD toute personne dont la demande d’adhésion a été acceptée ». Demandez à Henri Niava s’il en a formulé une et s’il a une carte de membre. Moi je peux vous en présenter. J’ai une carte de membre qui date de 1990 signée par le père fondateur de l’USD, le Professeur Zadi Zaourou. C’est cela qui fait d’un militant un membre de l’USD et pas autre chose. Henri Niava est venu à l’USD en tant que sympathisant. Effectivement, nous lui avons confié des missions. Ce qui est normal. Mais cela ne suffit pas à faire de lui un militant de l’USD, à plus forte raison lui donner le droit d’organiser un Congrès du parti où il entend se faire plébisciter. Il a deux ans de présence dans le parti, pour ce que je crois savoir. Selon l’article 22 du règlement intérieur : « Peut être candidat au poste de président du parti tout militant qui a au moins 5 ans de présence dans le parti ». Alors qu’est-ce qui s’est passé à ce Congrès ? Demandez s’il y a un seul ancien militant. Ceux qui s’y sont rendus ne sont pas les militants de l’USD mais des gens qu’il a cooptés et qui appartiennent à d’autres partis. Il leur attribue des cartes et il dit qu’ils sont des militants de l’USD. Les militants de l’USD existent bien dans nos campagnes, nos hameaux et dans nos villes. Aucun n’est à ce Congrès. Il est vrai que les cadres se sont dispersés à la faveur de la crise postélectorale. Mais il y en a qui sont là en bonne et due forme. Et aucun n’est présent à ce Congrès et aucun d’entre eux ne me conteste. Ce sont des personnes de groupes subversifs qui sont arrivés avec Henri Niava et organisent ce qu’ils appellent un congrès qui n’est même pas convoqué dans les conditions définies par nos textes. Voilà la réalité.
Alors quelles dispositions allez-vous prendre à partir du moment où le congrès a déjà démarré ?
Nous n’avons pas de disposition à prendre. Ma position là-dessus est très claire. Lors de ma conférence de presse j’ai été extrêmement claire pour dire que ce n’est pas un congrès de l’USD. Les personnes qui l’organisent ne sont même pas des militants de l’USD et ne remplissent pas les conditions pour être désignés à des postes électifs et essentiels du parti. Alors sur quelle base peuvent-elles organiser un Congrès du parti ? C’est de la rigolade. C’est pourquoi je ne donne pas de suite à ce genre de choses. Mais je ne vais pas laisser les choses se faire. Nous sommes dans un pays qui, je l’espère, est un pays de droit. L’affaire est pendante devant le Justice et le jugement n’est pas encore rendu. Henri Niava est poursuivi pour faux et usage de faux en Correctionnel. Le jugement n’étant pas rendu, logiquement un tel congrès ne doit pas se tenir. Comme je l’ai dit, à l’intérieur de tout parti politique, il y a quelques petits problèmes. Et l’USD ne fait pas abstraction. L’essentiel, c’est la légalité à l’intérieur du parti et des actions que nous posons. Il y a des troubles à l’intérieur du parti. Il y a manifestement du faux qui est en train d’être fait. Je vous ai dit que monsieur Niava est arrivé au parti, si mes souvenirs sont bons, en 2012. Il dit avoir entrepris un mouvement de redynamisation. Nos militants se sont dispersés lors de la crise postélectorale. Jusqu’à ce jour, nous n’avons aucune nouvelle de certains d’entre eux. Ceux qui sont là ne sont pas en nombre suffisant de sorte que j’ai bien spécifié à Niava et à toutes les personnes avec lesquelles il est arrivé au parti, accusant Kabran Appia de dérive droitière, qu’il ne s’agit pas pour l’instant de mettre en place quoi que ce soit. Comme le parti ne peut pas rester sans mener des actions, nous allons mettre en place une sorte de secrétariat exécutif national (SEN) en attendant que nos camarades arrivent. C’est ce qui s’est fait. A ce jour, ce que nous appelons le Secrétariat exécutif national n’a pas reçu le sceau du président du parti que je suis. C’est la signature du président qui donne validité à un tel document. Et puis une fois que le président a signé le document, il doit être soumis au Congrès. De tout cela, rien n’a été fait. Donc, on peut dire que la nouvelle structure SEN qui fonctionne n’a aucune validité. C’est juste pour fonctionner un peu en attendant que les choses redeviennent normales. Je sais que le pouvoir qu’on donne à quelqu’un lui donne des airs et le corrompt. Il ne s’agit donc pas de mettre des intermédiaires, des suppléants et lorsque les titulaires arriveront ils seront mis à l’écart. Alors j’ai dit que chez nous à l’USD nous ne mettons pas d’intérimaires. C’est pourquoi, je n’ai jamais signé de document pour le SEN. Ma signature lui donnerait une caution officielle et de légalité. C’est une structure lâche. J’en parlais un jour et, à ce sujet, Niava est venu me voir. Je lui ai dit que le niveau de ces personnes était trop faible car ils ne savent même pas rédiger un rapport, pour un vieux parti historique comme l’USD. « Ce sont de telles personnes que tu m’envoies. Je vais tous les congédier », lui ai-je dit. Aujourd’hui, il va peut être le nier. Il m’a supplié de ne le pas le faire pour ne pas créer de frustration. J’ai accepté, mais je lui ai dit que leur niveau est trop plat pour qu’on en fasse des Secrétaires nationaux à l’USD. Henri Niava dit qu’il est le président intérimaire. Mais par quelle instance a-t-il été désigné ? Par qui a-t-il été désigné ? Il faudrait lui poser ce genre de questions pour qu’il nous éclaire.
Vous dites que vous être président en exercice. On ne vous entend jamais parler si bien qu’on a l’impression que l’USD est mort.
L’USD n’est pas mort. On ne m’entend pas parler certes, mais j’agis. Quand vous êtes dans un parti qui sort d’une situation aussi difficile, le souci le plus important est d’organiser les choses à la base. Nous ne parlons pas mais nous avons participé au Cadre Permanent de Dialogue. Et c’est moi-même, en tant que président, qui ai envoyé Henri Niava, en compagnie d’André Djéa comme représentants de l’USD. Et à tous les niveaux de discussion au plan politique, l’USD est présent. Dernièrement encore, l’USD a essayé d’intervenir dans le groupe de l’alliance de gauche. Le moment viendra où nous allons convoquer la presse pour prendre position sur toutes les questions concernant la nation. Mais, il ne faut pas dès qu’un problème se pose, se précipiter et agir. La politique est un terrain de lente observation des phénomènes et des choses. L’USD se tait pour mieux s’organiser et une fois sur la place, avoir une représentativité qui soit à la mesure de l’histoire même de ce parti.
Interview réalisé Par Abdoulaye Touré, Coll :A.Aguié
L’USD organise sous la houlette d’Henri Niava un congrès extraordinaire depuis le lundi 7 juillet 2014. Alors vous dites que vous êtes le président en exercice de ce parti et que vous ne reconnaissez pas ce congrès. Qu’est ce qui se passe au juste à l’USD ?
L’USD est un parti historique dont l’histoire remonte à 1990. Son histoire ne remonte pas en 2012. Où était Henri Niava ? D’où sort-il pour mettre en place un comité de redynamisation ? Il chante sur tous les toits qu’il est le président de ce comité de redynamisation. Cela fait partie des forfaitures, des turpitudes. Il raconte n’importe quoi. D’ailleurs il raconte dans l’interview qu’il a accordée à votre journal qu’il organise un congrès extraordinaire et que le congrès se tient tous les quatre (4) ans. Selon les textes en ma possession, il n’y a pas de Congrès extraordinaire tous les quatre ans. Il y a un Congrès ordinaire. Et ce Congrès se réunit tous les cinq ans au mois de juillet. C’est ce que disent nos textes fondamentaux. Niava qui ne sait rien du parti et qui est arrivé en 2012, a instauré la pagaille au sein du parti. Il convoque un Congrès. La presse lui déroule le tapis rouge sans parfois prendre soin de savoir qui il est. On lui ouvre des colonnes entières dans les journaux. C’est complètement pitoyable pour notre démocratie.
Vous aviez dit lors de votre conférence que l’affaire se trouve en justice
Au sein de tous les partis politiques, il y a toujours un problème. Mais ces problèmes doivent trouver leurs solutions en interne. Mais quand des personnes viennent au parti avec des ambitions ou des intentions inavouées, elles font en sorte que de petites questions qui peuvent se résoudre en interne prennent des proportions telles qu’on en arrive à la Justice. Nous n’avons jamais été les premiers à prendre le chemin de la Justice. C’est monsieur Henri Niava qui croyait avoir découvert des faits du siècle qui a pris le chemin de la Justice. Et il a commencé à faire du faux en se proclamant président du comité de transition ou président intérimaire, titre auquel il ne peut même pas prétendre au regard des textes. Nous avons suivi l’affaire et nous avons déposé une plainte en bonne et due forme pour faux et usage de faux. Henri Niava est venu au parti et a demandé à travailler avec nous. Et nous l’avons accepté de bonne grâce. Mais en fait, il avait un plan B qu’il n’a jamais avoué. Et de toutes les façons, Henri Niava n’a jamais formulé une demande d’adhésion à l’USD comme nos textes le recommandent. A l’article 6, les textes disent que « est membre de l’USD toute personne dont la demande d’adhésion a été acceptée ». Demandez à Henri Niava s’il en a formulé une et s’il a une carte de membre. Moi je peux vous en présenter. J’ai une carte de membre qui date de 1990 signée par le père fondateur de l’USD, le Professeur Zadi Zaourou. C’est cela qui fait d’un militant un membre de l’USD et pas autre chose. Henri Niava est venu à l’USD en tant que sympathisant. Effectivement, nous lui avons confié des missions. Ce qui est normal. Mais cela ne suffit pas à faire de lui un militant de l’USD, à plus forte raison lui donner le droit d’organiser un Congrès du parti où il entend se faire plébisciter. Il a deux ans de présence dans le parti, pour ce que je crois savoir. Selon l’article 22 du règlement intérieur : « Peut être candidat au poste de président du parti tout militant qui a au moins 5 ans de présence dans le parti ». Alors qu’est-ce qui s’est passé à ce Congrès ? Demandez s’il y a un seul ancien militant. Ceux qui s’y sont rendus ne sont pas les militants de l’USD mais des gens qu’il a cooptés et qui appartiennent à d’autres partis. Il leur attribue des cartes et il dit qu’ils sont des militants de l’USD. Les militants de l’USD existent bien dans nos campagnes, nos hameaux et dans nos villes. Aucun n’est à ce Congrès. Il est vrai que les cadres se sont dispersés à la faveur de la crise postélectorale. Mais il y en a qui sont là en bonne et due forme. Et aucun n’est présent à ce Congrès et aucun d’entre eux ne me conteste. Ce sont des personnes de groupes subversifs qui sont arrivés avec Henri Niava et organisent ce qu’ils appellent un congrès qui n’est même pas convoqué dans les conditions définies par nos textes. Voilà la réalité.
Alors quelles dispositions allez-vous prendre à partir du moment où le congrès a déjà démarré ?
Nous n’avons pas de disposition à prendre. Ma position là-dessus est très claire. Lors de ma conférence de presse j’ai été extrêmement claire pour dire que ce n’est pas un congrès de l’USD. Les personnes qui l’organisent ne sont même pas des militants de l’USD et ne remplissent pas les conditions pour être désignés à des postes électifs et essentiels du parti. Alors sur quelle base peuvent-elles organiser un Congrès du parti ? C’est de la rigolade. C’est pourquoi je ne donne pas de suite à ce genre de choses. Mais je ne vais pas laisser les choses se faire. Nous sommes dans un pays qui, je l’espère, est un pays de droit. L’affaire est pendante devant le Justice et le jugement n’est pas encore rendu. Henri Niava est poursuivi pour faux et usage de faux en Correctionnel. Le jugement n’étant pas rendu, logiquement un tel congrès ne doit pas se tenir. Comme je l’ai dit, à l’intérieur de tout parti politique, il y a quelques petits problèmes. Et l’USD ne fait pas abstraction. L’essentiel, c’est la légalité à l’intérieur du parti et des actions que nous posons. Il y a des troubles à l’intérieur du parti. Il y a manifestement du faux qui est en train d’être fait. Je vous ai dit que monsieur Niava est arrivé au parti, si mes souvenirs sont bons, en 2012. Il dit avoir entrepris un mouvement de redynamisation. Nos militants se sont dispersés lors de la crise postélectorale. Jusqu’à ce jour, nous n’avons aucune nouvelle de certains d’entre eux. Ceux qui sont là ne sont pas en nombre suffisant de sorte que j’ai bien spécifié à Niava et à toutes les personnes avec lesquelles il est arrivé au parti, accusant Kabran Appia de dérive droitière, qu’il ne s’agit pas pour l’instant de mettre en place quoi que ce soit. Comme le parti ne peut pas rester sans mener des actions, nous allons mettre en place une sorte de secrétariat exécutif national (SEN) en attendant que nos camarades arrivent. C’est ce qui s’est fait. A ce jour, ce que nous appelons le Secrétariat exécutif national n’a pas reçu le sceau du président du parti que je suis. C’est la signature du président qui donne validité à un tel document. Et puis une fois que le président a signé le document, il doit être soumis au Congrès. De tout cela, rien n’a été fait. Donc, on peut dire que la nouvelle structure SEN qui fonctionne n’a aucune validité. C’est juste pour fonctionner un peu en attendant que les choses redeviennent normales. Je sais que le pouvoir qu’on donne à quelqu’un lui donne des airs et le corrompt. Il ne s’agit donc pas de mettre des intermédiaires, des suppléants et lorsque les titulaires arriveront ils seront mis à l’écart. Alors j’ai dit que chez nous à l’USD nous ne mettons pas d’intérimaires. C’est pourquoi, je n’ai jamais signé de document pour le SEN. Ma signature lui donnerait une caution officielle et de légalité. C’est une structure lâche. J’en parlais un jour et, à ce sujet, Niava est venu me voir. Je lui ai dit que le niveau de ces personnes était trop faible car ils ne savent même pas rédiger un rapport, pour un vieux parti historique comme l’USD. « Ce sont de telles personnes que tu m’envoies. Je vais tous les congédier », lui ai-je dit. Aujourd’hui, il va peut être le nier. Il m’a supplié de ne le pas le faire pour ne pas créer de frustration. J’ai accepté, mais je lui ai dit que leur niveau est trop plat pour qu’on en fasse des Secrétaires nationaux à l’USD. Henri Niava dit qu’il est le président intérimaire. Mais par quelle instance a-t-il été désigné ? Par qui a-t-il été désigné ? Il faudrait lui poser ce genre de questions pour qu’il nous éclaire.
Vous dites que vous être président en exercice. On ne vous entend jamais parler si bien qu’on a l’impression que l’USD est mort.
L’USD n’est pas mort. On ne m’entend pas parler certes, mais j’agis. Quand vous êtes dans un parti qui sort d’une situation aussi difficile, le souci le plus important est d’organiser les choses à la base. Nous ne parlons pas mais nous avons participé au Cadre Permanent de Dialogue. Et c’est moi-même, en tant que président, qui ai envoyé Henri Niava, en compagnie d’André Djéa comme représentants de l’USD. Et à tous les niveaux de discussion au plan politique, l’USD est présent. Dernièrement encore, l’USD a essayé d’intervenir dans le groupe de l’alliance de gauche. Le moment viendra où nous allons convoquer la presse pour prendre position sur toutes les questions concernant la nation. Mais, il ne faut pas dès qu’un problème se pose, se précipiter et agir. La politique est un terrain de lente observation des phénomènes et des choses. L’USD se tait pour mieux s’organiser et une fois sur la place, avoir une représentativité qui soit à la mesure de l’histoire même de ce parti.
Interview réalisé Par Abdoulaye Touré, Coll :A.Aguié