En ce moment en vacances à Abidjan, le milieu de terrain destructeur du Fc Bâle (Suisse) et des Eléphants se régénère auprès de sa famille et de ses amis. A la faveur du don qu’il a effectué hier matin au siège d’Ivoire Sports promotion (Cocody), au président de Volcan Junior, il a accepté de revenir sur la Coupe du monde ratée des Eléphants.
Avez-vous digéré le Mondial brésilien raté par les Eléphants ?
Déjà, on n’a pas encore digéré ce Mondial car nous savions que nous pouvions faire quelque chose au Brésil. Maintenant, ça n’a pas marché. C’est normal que nous soyons tous déçus. Nous sommes dégoûtés. Voilà ce que je peux dire…
Vous vous êtes fait remarquer en pleurant beaucoup pendant l’hymne national ayant précédé la rencontre du 19 juin contre la Colombie à Brasilia. Qu’est-ce qui s’est passé ?
Posez bien votre question…
Pourquoi avoir autant pleuré ?
(Il s’énerve et répète littéralement Au-tant pleu-ré) Je viens de loin. Mes amis ne m’ont pas posé cette question quand je suis revenu du Brésil car ils ont vite compris pourquoi j’ai pleuré. Je ne sais pas comment vous le prenez mais être émotif n’est pas un péché. On ne peut pas blâmer quelqu’un juste parce qu’il est émotif. Je souhaite qu’on évoque mes performances sur le terrain. Vous ne pouvez pas changer mon éducation. Je suis comme je suis. Je suis quelqu’un d’émotif dans les deux sens. Autant je suis agressif sur les terrains, autant je suis très émotif en dehors.
Vous semblez nerveux…
Non ! Jamais ! (Le ton monte) C’est ma façon de parler. C’est une autre face de moi que vous voyez.
L’actualité, c’est le choix du successeur de Sabri Lamouchi sur le banc des Eléphants. Avez-vous une préférence ?
Serey Dié, c’est qui ? Je n’ai que dix sélections. Posez cette question aux anciens. Excusez-moi, je ne suis pas énervé. Ne pensez pas que je le suis… C’est ma façon de parler. Je n’ai que dix sélections. Didier Drogba est là. Yaya Touré est là. Qui me connaît ? Excusez-moi encore mais je ne peux rien dire à ce sujet.
Comment avez-vous vécu la démission de Lamouchi après la rencontre face à la Grèce ?
Le problème est qu’au moment où le coach annonçait cela à la presse, j’étais déjà abattu à cause de notre élimination. Franchement, je n’étais pas focalisé dessus.
Est-ce vrai que le brassard de capitaine a divisé le groupe au Brésil ?
Je n’ai jamais entendu parler de problème de brassard. Vous-même vous savez quels sont les vrais problèmes dans cette équipe. Ce n’est pas dans ma bouche vous allez entendre ça pour aller écrire. Posez-moi des questions sur moi.
Devant la Colombie (1-2), vous avez commis la bourde ayant causé la défaite des Eléphants. Avez-vous une explication ?
J’avais vraiment à cœur de bien faire. Avant l’erreur, j’étais dans mon match. C’est le football ! Après le match, je n’ai pas pu dormir. Je revoyais l’action en boucle. Comme je l’ai dit, c’est le football. Je ne pouvais rien y changer. C’est la vie ! Je dois prendre les choses comme ça…
Une rumeur avance aussi que vous vous sentiez enchaîné (mystiquement) sur les terrains brésiliens. Vrai ou faux ?
(Rires) De grâce, ce que vous voulez dire à la Fédération ivoirienne de football, dites-le. Ne m’utilisez pas comme canal. Je n’ai que dix sélections. Cela ne fait même pas une année et demie que je suis dans le groupe. Ma devise est : «Fermes ta gueule et travaille…». C’est tout ! Je suis toujours là pour apprendre. Je n’ai pas envie de dénigrer pour me faire un nom. Je n’ai pas besoin d’être une star. Ceux qui me connaissent savent que je ne cherche pas la gloire. Ce que Dieu m’a donné me suffit largement. J’aime me cacher pour vivre. Ceux qui veulent prendre mon nom pour faire passer un retard, qu’ils arrêtent.
Le vocabulaire ivoirien s’est enrichi d’un nouveau mot. Lorsque quelqu’un pleure abondamment, on dit qu’il fait en «Serey Dié». Impressions ?
(Rires) Si vous visitez ma page Facebook, j’ai écrit que tant qu’on ne blesse personne, ça me va. Tant qu’on ne me prête pas de propos, ça me va. Avec tout ce qui s’est passé, les Ivoiriens ont besoin d’humour. Sur ma page Facebook, j’ai souligné que tant que tout le monde rigole et est heureux, je le suis également. Ceux qui le disent ne m’ont pas insulté. Ils ont juste commenté à leur manière ce qu’ils ont vu. Pourquoi vais-je me fâcher ? J’ai des amis même qui se moquent de moi. Mais ils savent pourquoi j’ai pleuré. Dieu sait pourquoi j’ai pleuré.
Regrettez-vous d’avoir pleuré au Brésil ?
(Il se montre surpris) La gloire et l’honneur appartiennent à Dieu. Je fais ce qui me passe par la tête. Je confesse. J’ai lutté pour ne pas que cela arrive. Si je retourne encore et que cela me prend, je vais pleurer. Je vais toujours pleurer. Tout ce que je fais, je le confie à Dieu. Si l’émotion me reprend, je vais pleurer. Je suis ce que je suis. Qu’on me prenne comme je suis. La gloire appartient à Dieu.
Réalisée par Guy-Florentin Yameogo
Avez-vous digéré le Mondial brésilien raté par les Eléphants ?
Déjà, on n’a pas encore digéré ce Mondial car nous savions que nous pouvions faire quelque chose au Brésil. Maintenant, ça n’a pas marché. C’est normal que nous soyons tous déçus. Nous sommes dégoûtés. Voilà ce que je peux dire…
Vous vous êtes fait remarquer en pleurant beaucoup pendant l’hymne national ayant précédé la rencontre du 19 juin contre la Colombie à Brasilia. Qu’est-ce qui s’est passé ?
Posez bien votre question…
Pourquoi avoir autant pleuré ?
(Il s’énerve et répète littéralement Au-tant pleu-ré) Je viens de loin. Mes amis ne m’ont pas posé cette question quand je suis revenu du Brésil car ils ont vite compris pourquoi j’ai pleuré. Je ne sais pas comment vous le prenez mais être émotif n’est pas un péché. On ne peut pas blâmer quelqu’un juste parce qu’il est émotif. Je souhaite qu’on évoque mes performances sur le terrain. Vous ne pouvez pas changer mon éducation. Je suis comme je suis. Je suis quelqu’un d’émotif dans les deux sens. Autant je suis agressif sur les terrains, autant je suis très émotif en dehors.
Vous semblez nerveux…
Non ! Jamais ! (Le ton monte) C’est ma façon de parler. C’est une autre face de moi que vous voyez.
L’actualité, c’est le choix du successeur de Sabri Lamouchi sur le banc des Eléphants. Avez-vous une préférence ?
Serey Dié, c’est qui ? Je n’ai que dix sélections. Posez cette question aux anciens. Excusez-moi, je ne suis pas énervé. Ne pensez pas que je le suis… C’est ma façon de parler. Je n’ai que dix sélections. Didier Drogba est là. Yaya Touré est là. Qui me connaît ? Excusez-moi encore mais je ne peux rien dire à ce sujet.
Comment avez-vous vécu la démission de Lamouchi après la rencontre face à la Grèce ?
Le problème est qu’au moment où le coach annonçait cela à la presse, j’étais déjà abattu à cause de notre élimination. Franchement, je n’étais pas focalisé dessus.
Est-ce vrai que le brassard de capitaine a divisé le groupe au Brésil ?
Je n’ai jamais entendu parler de problème de brassard. Vous-même vous savez quels sont les vrais problèmes dans cette équipe. Ce n’est pas dans ma bouche vous allez entendre ça pour aller écrire. Posez-moi des questions sur moi.
Devant la Colombie (1-2), vous avez commis la bourde ayant causé la défaite des Eléphants. Avez-vous une explication ?
J’avais vraiment à cœur de bien faire. Avant l’erreur, j’étais dans mon match. C’est le football ! Après le match, je n’ai pas pu dormir. Je revoyais l’action en boucle. Comme je l’ai dit, c’est le football. Je ne pouvais rien y changer. C’est la vie ! Je dois prendre les choses comme ça…
Une rumeur avance aussi que vous vous sentiez enchaîné (mystiquement) sur les terrains brésiliens. Vrai ou faux ?
(Rires) De grâce, ce que vous voulez dire à la Fédération ivoirienne de football, dites-le. Ne m’utilisez pas comme canal. Je n’ai que dix sélections. Cela ne fait même pas une année et demie que je suis dans le groupe. Ma devise est : «Fermes ta gueule et travaille…». C’est tout ! Je suis toujours là pour apprendre. Je n’ai pas envie de dénigrer pour me faire un nom. Je n’ai pas besoin d’être une star. Ceux qui me connaissent savent que je ne cherche pas la gloire. Ce que Dieu m’a donné me suffit largement. J’aime me cacher pour vivre. Ceux qui veulent prendre mon nom pour faire passer un retard, qu’ils arrêtent.
Le vocabulaire ivoirien s’est enrichi d’un nouveau mot. Lorsque quelqu’un pleure abondamment, on dit qu’il fait en «Serey Dié». Impressions ?
(Rires) Si vous visitez ma page Facebook, j’ai écrit que tant qu’on ne blesse personne, ça me va. Tant qu’on ne me prête pas de propos, ça me va. Avec tout ce qui s’est passé, les Ivoiriens ont besoin d’humour. Sur ma page Facebook, j’ai souligné que tant que tout le monde rigole et est heureux, je le suis également. Ceux qui le disent ne m’ont pas insulté. Ils ont juste commenté à leur manière ce qu’ils ont vu. Pourquoi vais-je me fâcher ? J’ai des amis même qui se moquent de moi. Mais ils savent pourquoi j’ai pleuré. Dieu sait pourquoi j’ai pleuré.
Regrettez-vous d’avoir pleuré au Brésil ?
(Il se montre surpris) La gloire et l’honneur appartiennent à Dieu. Je fais ce qui me passe par la tête. Je confesse. J’ai lutté pour ne pas que cela arrive. Si je retourne encore et que cela me prend, je vais pleurer. Je vais toujours pleurer. Tout ce que je fais, je le confie à Dieu. Si l’émotion me reprend, je vais pleurer. Je suis ce que je suis. Qu’on me prenne comme je suis. La gloire appartient à Dieu.
Réalisée par Guy-Florentin Yameogo