Dans une vidéo de 3 minutes 51s, la comédienne Gbazé Thérèse, lunette au visage, boute noire, toute de rouge vêtue parcourt à pieds les rues d’un quartier pour prêcher sa bonne nouvelle. Derrière elle, trois «lieutenants», des sympathisants et des enfants qui soutiennent ses propos au slogan «Gbazé, Djandjou vrivra !». C’est une vidéo à plusieurs relents. La comédienne vient de créer une église bien particulière. La mission qu’elle défend choquera surement ceux qui ne percevront pas le message qu’elle entend véhiculer. Son ‘’église’’ ouvre ses bras aux prostitués, aux dépravés sur qui la société porte des préjugés. «Qui a dit qu’être ‘’djanjou’’ est mauvais. Vous nous critiquez, nous les prostitués et autres dépravés. Qu’est-ce que nous vous avons fait ? Etes-vous mieux que nous ?», défendant certaines causes.
Gbazé ose, crée la rupture et n’a pas la langue de bois. «On ne se mélangera plus. C’est fini», tranche Gbazé dont l’ «église» loue le «dieu de la prostitution». Ne vient pas dans la chapelle de Gbazé qui veut, et la comédienne dresse le profil de ses fidèles et en dit plus sur le caractère du «mari qui aime sa femme».
«Si tu aimes la dépravation, ton église est crée aujourd’hui. Nous avons déjà notre livre et n’avons pas besoin du livre de quelqu’un d’autre. Si tu aimes te prostituer, vient dans notre église», lance-t-elle avec une conviction dans la voix. « nous ne resterons pas toujours fidèles aux hommes», dit-elle sous le regard amusé et interrogateur de la foule de personnes qu’elle traverse dans un marché sans sourciller. Face à l’infidélité des hommes, la comédienne n’en fait pas un plat.
«Une femme qui aime son homme doit pouvoir le tromper. Une femme qui aime son mari, doit prendre un autre garçon pour venir chez elle à la maison. Je vous exhorte à venir dans notre église», encourage Gbazé qui assume ses propos.
«Je suis moi. C’est moi qui ai crée», clame la comédienne qui paraphrase presque le défunt chanteur ivoirien Roch Bi. «J’ai crée cette église, explique-t-elle, pour donner la parole aux personnes pour qu’elles s’expriment. Toi le dépravé, tu n’as pas un lieu pour t’exprimer. L’église est née. On vous y attend».
Son prêche est une critique douce mais amère de la société dans laquelle elle vit. Sous cet angle, Gbazé loin de ramener dans sa chapelle des brebis égarées, est subtile dans la critique et dénonce : «Quand une femme mariée sort de chez elle, elle enlève la bague et la dépose, pour cacher son statut légal de femme mariée », révèle-t-elle.
La comédienne dans son ‘’street-show’’ s’élève également contre certains interdits, quand ceux qui le prônent n’en font pas un principe. Avec humour, elle défend des valeurs : «Toi la femme qui n’a pas le droit de porter des maxi serrés, d’attacher le pagne, je vous exhorte mes sœurs à faire comme moi. Habillez-vous comme moi. C’est ce qu’aiment les hommes». De l’avis de Gbazé Thérèse, le changement est possible d’où son exhortation «à croire à cette nouvelle église qui prend tout le pays». Après avoir défié par son jeu certains rappeurs, la comédienne qui avait pleuré les Eléphants avant leur élimination au premier tour de la Coupe du monde au Brésil, poursuit sa mission de sensibilisation.
Koné Saydoo
Gbazé ose, crée la rupture et n’a pas la langue de bois. «On ne se mélangera plus. C’est fini», tranche Gbazé dont l’ «église» loue le «dieu de la prostitution». Ne vient pas dans la chapelle de Gbazé qui veut, et la comédienne dresse le profil de ses fidèles et en dit plus sur le caractère du «mari qui aime sa femme».
«Si tu aimes la dépravation, ton église est crée aujourd’hui. Nous avons déjà notre livre et n’avons pas besoin du livre de quelqu’un d’autre. Si tu aimes te prostituer, vient dans notre église», lance-t-elle avec une conviction dans la voix. « nous ne resterons pas toujours fidèles aux hommes», dit-elle sous le regard amusé et interrogateur de la foule de personnes qu’elle traverse dans un marché sans sourciller. Face à l’infidélité des hommes, la comédienne n’en fait pas un plat.
«Une femme qui aime son homme doit pouvoir le tromper. Une femme qui aime son mari, doit prendre un autre garçon pour venir chez elle à la maison. Je vous exhorte à venir dans notre église», encourage Gbazé qui assume ses propos.
«Je suis moi. C’est moi qui ai crée», clame la comédienne qui paraphrase presque le défunt chanteur ivoirien Roch Bi. «J’ai crée cette église, explique-t-elle, pour donner la parole aux personnes pour qu’elles s’expriment. Toi le dépravé, tu n’as pas un lieu pour t’exprimer. L’église est née. On vous y attend».
Son prêche est une critique douce mais amère de la société dans laquelle elle vit. Sous cet angle, Gbazé loin de ramener dans sa chapelle des brebis égarées, est subtile dans la critique et dénonce : «Quand une femme mariée sort de chez elle, elle enlève la bague et la dépose, pour cacher son statut légal de femme mariée », révèle-t-elle.
La comédienne dans son ‘’street-show’’ s’élève également contre certains interdits, quand ceux qui le prônent n’en font pas un principe. Avec humour, elle défend des valeurs : «Toi la femme qui n’a pas le droit de porter des maxi serrés, d’attacher le pagne, je vous exhorte mes sœurs à faire comme moi. Habillez-vous comme moi. C’est ce qu’aiment les hommes». De l’avis de Gbazé Thérèse, le changement est possible d’où son exhortation «à croire à cette nouvelle église qui prend tout le pays». Après avoir défié par son jeu certains rappeurs, la comédienne qui avait pleuré les Eléphants avant leur élimination au premier tour de la Coupe du monde au Brésil, poursuit sa mission de sensibilisation.
Koné Saydoo