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Politique Publié le mardi 29 juillet 2014 | Notre Voie

Marie-Odette Lorougnon aux militants à Bouaké : « L’adversaire n’est pas au Fpi, c’est celui qui est au pouvoir »

© Notre Voie Par Didier ASSOUMOU
Dialogue gouvernement-opposition: le FPI exige la libération de Koua Justin avant la reprise des discussions
Jeudi 27 juin 2013. Abidjan. Le Front populaire ivoirien, au cours d`une conférence de presse fait l`état des lieux de la situation socio-politique en Côte d`Ivoire. Le Fpi exige du gouvernement la libération des prisonniers politiques et la création d’un environnement propice à un dialogue politique crédible. Photo: Marie-Odette Lorougnon, Vice-présidente chargée de la mobilisation.
La vice-présidente du Fpi chargée des femmes, des organisations féminines et de la mobilisation, Marie-Odette Lorougnon, s’est prononcée, samedi dernier, sur la crise interne au Fpi. C’était à l’occasion des élections des secrétaires généraux des fédérations de Bouaké-Ahougnasou, Bouaké-Gbêkêkro et de Djébonoua. « Notre adversaire n’est pas au Fpi. Notre adversaire, c’est celui qui est au pouvoir », a affirmé la première responsable des femmes du Fpi. Pour elle, la discipline et le respect doivent guider chaque militant dans son action. « Quand on se donne un chef, on le respecte. Quand il t’appelle, tu t’exécutes. Notre parti est craint par l’adversaire qui veut le diviser ». La vice-présidente du Fpi a exhorté à plus de vigilance pour que les militants ne se détournent pas de l’essentiel du combat.
S’agissant des élections des secrétaires généraux de fédération, la fédération de Bouaké-Ahougnassou est désormais dirigée par Yao Do Georges. Le nouveau secrétaire général de la fédération de Bouaké-Air France-Gbêkêkro se nomme Idrissa Berté. A Djébonoua, c’est Amani Diby Madeleine qui a pris le pouvoir. Pierre N’Dri, secrétaire national du Fpi chargé des fédérations de Bouaké et Djébonoua, a souligné que ces élections donnent la légitimité aux dirigeants de ces fédérations. Il a demandé de taire les querelles du passé pour s’atteler à l’œuvre d’implantation du Fpi et de la reconquête du pouvoir d’Etat.
Dans son adresse à l’ensemble des militants réunis au foyer Jeune Viateur de Bouaké et au foyer de Djébonoua, l’ex-député d’Attécoubé, Marie-Odette Lorougnon, a appelé à l’union de toutes les filles et fils du Fpi pour un parti plus fort. Elle a insisté sur le fait que c’est en étant un parti solide et fort que le Fpi pourra vaillamment lutter pour la libération de Gbagbo. « Notre seule grande victoire que nous recherchons, c’est la libération de Laurent Gbagbo », a précisé l’émissaire du Fpi à Bouaké.
Selon elle, l’unité du parti s’impose pour faire face à Alassane Dramane Ouattara qui reste l’adversaire du Fpi. Marie-Odette Lorougnon ne voit pas le sens et l’intérêt des conflits entre les militants à l’intérieur du Fpi. La vice-présidente s’élève contre les campagnes de dénigrements, les rumeurs, le mensonge et les querelles de clocher qui, à l’en croire, font plus mal au parti face à l’adversaire. « Nous ne devons pas blanchir les dents de notre adversaire », a-t-elle fait remarquer. Invitant les militants à plus de vigilance pour sauvegarder l’héritage de Laurent Gbagbo. « Il y a une direction au Fpi et non des camps. Nous n’avons pas le droit d’avoir des camps au Fpi pour ne pas détruire l’instrument que Gbagbo nous a laissé. Le camp du militant, c’est le Fpi », a-t-elle dit. Déplorant les folles rumeurs entretenues par certains militants qui, selon elle, contribuent à fragiliser la famille et la solidarité. « N’écoutez pas les oiseaux de mauvais augure. Il n’y a pas de camp Affi, ni de camp Akoun. Il n’y a que le Fpi que Laurent Gbagbo a créé. Il y a une direction du parti et des incompréhensions peuvent naître », a indiqué Marie-Odette Lorougnon.

Benjamin Koré
Envoyé spécial
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