Les partisans de Laurent Gbagbo qui s'interrogent sur la situation au Fpi et l'attitude du président Affi ne doivent pas s'inquiéter. C'est du moins l'assurance que leur a donné le président de la Fédération nationale des orateurs, agoras et parlements de Côte d'Ivoire (Fenopaci) le samedi dernier. Jean-Marie Konin et ses collaborateurs étaient en tournée dans la commune de Port-Bouët pour s'entretenir avec les orateurs et les militants Fpi du sous-quartier de Vridi Canal. Au menu de cette rencontre, la reprise des activités des agoras et parlements, l'analyse de la situation sociopolitique du pays et les stratégies à élaborer pour la reconquête du pouvoir. Au cours des échanges qui ont suivi l'exposé liminaire du président de la Fenopaci, de nombreuses questions lui ont été posées notamment sur la crise au Fpi. Le parti de Laurent Gbagbo ira-t-il aux élections ? Si non, pourquoi entrer à la Commission électorale indépendante (Cei) ? Quel sort pour les militants qui ont suivi le mot de boycott du recensement général des populations (Rgph) ? Etc. A toutes ces préoccupations, Jean-Marie Konin a répondu que « le fait d'entrer à la Cei n'est pas synonyme d'aller aux élections ». Et de rappeler que le principe du consensus vient seulement d'acquis, mais les discussions ne sont pas encore achevées. Il a expliqué que le Rgph n'a rien à voir avec le recensement électoral et la mise à jour de la liste électorale. Selon lui, l'Attitude du président du Fpi participe de son rôle de préparer le terrain pour le retour de l'ancien président Laurent Gbagbo. « Affi travaille à faire libérer Gbagbo et non pour soutenir Ouattara. Ce n'est pas de la trahison, mais une question de méthode, de stratégie. Affi lutte pour la libération de Gbagbo pour qu'il vienne prendre le pouvoir », a-t-il tenu à rassurer les pro-Gbagbo de Vridi canal. Car pour lui, personne ne peut tourner la page Gbagbo. A en croire Jean-Marie Konin, Laurent Gbagbo est le seul ancien chef d’État qui continue de faire l'actualité, contrairement à ces pairs qui sont jetés aux oubliettes après leur départ du pouvoir. « Si la communauté internationale qui a bombardé le bunker n'a pas réussi à tourner la page Gbagbo, personne ne peut le faire », a-t-il dit. Parlant de sa libération, il a estimé que seul la pression diplomatique et politique peut faire fléchir la Cour pénale internationale (Cpi). Analysant la situation du pays, il a insinué que le pouvoir Ouattara est beaucoup affaibli et qu'il suffit d'une forte mobilisation pour redonner le pouvoir au Fpi. « Mobilisons-nous pour la Côte d'Ivoire », a-t-il conclu. Quant au vice-président Dr Tano Kassi, il a invité les militants à vaincre la peur et à réfléchir à la meilleure stratégie de lutte.
H.O
H.O