Réuni ce lundi au cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le conseil de discipline de l’Université Nangui Abrogoua (UNA) d’Abidjan a décidé, en second ressort, de réintégrer six des sept étudiants exclus pour un an en début d’année, précisant qu’il s’agit pour ceux-ci d’"une seconde et dernière chance".
"J’ai proposé au conseil de discipline dont je suis le président, en appel, de leur accorder la clémence. Sur les sept cas, la sanction d’exclusion a été levée pour six d’entre eux", a annoncé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Gnamien Konan, à l’issue de cette réunion.
Quant au septième étudiant sanctionné, Groba Vivien Arnaud, "il devra démontrer qu’il n’avait pas d’arme à feu sur lui le 21 février. Si cette démonstration n’est pas faite, il se sera lui-même exclu de l’université en portant une arme à feu", a-t-il poursuivi, en présence du président de l’UNA, Tanoh Yao.
Selon Gnamien Konan, cette mesure de clémence vise à donner un nouveau départ en ramenant "l’apaisement sur les espaces universitaires qui doivent être des temples sacrés où le respect du maître et de soi-même sont les maitres-mots", tout en rétablissant la "bonne réputation" des universités publiques.
Considérés comme les principaux meneurs d'une série de violences impliquant des étudiants sur le campus de l’UNA, Oula Guéhi Arsène (licence 3 de sciences physiques), Kraidy Assohoun Roméo Fulgence (licence 3 de sciences physiques), Tablé Ninsémon Ahmel (licence 3 de chimie), Bougnon Gnohoré Jean-Yves (licence 3 de microbiologie), Koffi Konan Fréjus (licence 3 de chimie) et Groba Vivien Arnaud (Master en sciences fondamentales appliquées) ont écopé d’une « suspension temporaire d’un an ».
Ces étudiants avaient fait signer une pétition à la suite de laquelle un sit-in avait été organisé contre le paiement du règlement intérieur à 3.000 FCFA ajouté à un timbre de 1.000 FCFA en plus des frais d’inscription officiels de 30.000 en licence, 60.000 en master et 90.000 FCFA pour le doctorat.
L’avocat des étudiants, Me Anci Eric Djélardjé du barreau d’Abidjan, a regretté le fait que la mesure de clémence n’ait pas concerné l’ensemble de ses clients, tous membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI).
"Il y a eu violation des droits de la défense de Groba Vivien Arnaud qui a été sanctionné sans qu’il n’ait pu se défendre, sans que l’on sache qui sont les témoins, dans quelles circonstances il a utilisé une arme à feu", a-t-il déploré.
Quant à l’intéressé, il a relevé des nuances "sombres et noires dans ce dossier", souhaitant que le droit sera dit pour qu’il réintègre l’université.
Trois autres étudiants qui avaient été suspendus au cours de la précédente année académique attendent toujours le dénouement de leur requête, au moment où statuait le conseil de discipline.
La présidence de l’UNA dit être disposée à négocier avec les différentes associations sur les litiges et autres différends susceptibles de survenir, mais invite les étudiants à abandonner les méthodes violentes employées par la FESCI sous l’ancien régime.
Avec le décret n°2012-981 du 10 octobre 2012 déterminant les attributions, l'organisation et le fonctionnement des universités, l'ex-université d'Abobo-Adjamé est devenue l’Université Nangui Abrogoua.
Elle compte quelque 10.000 étudiants pour 260 enseignants.
(AIP)
aaa/kkp/tm
"J’ai proposé au conseil de discipline dont je suis le président, en appel, de leur accorder la clémence. Sur les sept cas, la sanction d’exclusion a été levée pour six d’entre eux", a annoncé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Gnamien Konan, à l’issue de cette réunion.
Quant au septième étudiant sanctionné, Groba Vivien Arnaud, "il devra démontrer qu’il n’avait pas d’arme à feu sur lui le 21 février. Si cette démonstration n’est pas faite, il se sera lui-même exclu de l’université en portant une arme à feu", a-t-il poursuivi, en présence du président de l’UNA, Tanoh Yao.
Selon Gnamien Konan, cette mesure de clémence vise à donner un nouveau départ en ramenant "l’apaisement sur les espaces universitaires qui doivent être des temples sacrés où le respect du maître et de soi-même sont les maitres-mots", tout en rétablissant la "bonne réputation" des universités publiques.
Considérés comme les principaux meneurs d'une série de violences impliquant des étudiants sur le campus de l’UNA, Oula Guéhi Arsène (licence 3 de sciences physiques), Kraidy Assohoun Roméo Fulgence (licence 3 de sciences physiques), Tablé Ninsémon Ahmel (licence 3 de chimie), Bougnon Gnohoré Jean-Yves (licence 3 de microbiologie), Koffi Konan Fréjus (licence 3 de chimie) et Groba Vivien Arnaud (Master en sciences fondamentales appliquées) ont écopé d’une « suspension temporaire d’un an ».
Ces étudiants avaient fait signer une pétition à la suite de laquelle un sit-in avait été organisé contre le paiement du règlement intérieur à 3.000 FCFA ajouté à un timbre de 1.000 FCFA en plus des frais d’inscription officiels de 30.000 en licence, 60.000 en master et 90.000 FCFA pour le doctorat.
L’avocat des étudiants, Me Anci Eric Djélardjé du barreau d’Abidjan, a regretté le fait que la mesure de clémence n’ait pas concerné l’ensemble de ses clients, tous membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI).
"Il y a eu violation des droits de la défense de Groba Vivien Arnaud qui a été sanctionné sans qu’il n’ait pu se défendre, sans que l’on sache qui sont les témoins, dans quelles circonstances il a utilisé une arme à feu", a-t-il déploré.
Quant à l’intéressé, il a relevé des nuances "sombres et noires dans ce dossier", souhaitant que le droit sera dit pour qu’il réintègre l’université.
Trois autres étudiants qui avaient été suspendus au cours de la précédente année académique attendent toujours le dénouement de leur requête, au moment où statuait le conseil de discipline.
La présidence de l’UNA dit être disposée à négocier avec les différentes associations sur les litiges et autres différends susceptibles de survenir, mais invite les étudiants à abandonner les méthodes violentes employées par la FESCI sous l’ancien régime.
Avec le décret n°2012-981 du 10 octobre 2012 déterminant les attributions, l'organisation et le fonctionnement des universités, l'ex-université d'Abobo-Adjamé est devenue l’Université Nangui Abrogoua.
Elle compte quelque 10.000 étudiants pour 260 enseignants.
(AIP)
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