Membre influent du RDR à Daloa et président du Monasco dans le Haut Sassandra, Antoine Gnizako, également président du Conseil d’Administration de la SONATT, se prononce sur les sujets brûlants du moment en sa triple qualité d’homme politique, sportif et culturel. Entretien !
Le Patriote : Vous aviez annoncé votre intention d’être candidat pour les élections régionales dans le Haut Sassandra, en août 2012. Au final, on ne vous a pas vu dans la course. Peut-on en savoir les raisons ?
Antoine Gnizako : A cette date, mes intentions étaient claires et je les ai exprimées à deux ainés du Haut Sassandra dont je voudrais taire les noms. Et ces personnes m’ont fait savoir, en présence de témoins, qu’elles n’étaient pas intéressées par la présidence du Conseil régional, mais plutôt par une autre aventure. C’est donc ainsi que j’ai commencé à faire ma précampagne à travers les quatre départements qui composent la région du Haut Sassandra à savoir, Daloa, Issia, Zoukougbeu et Vavoua. J’ai donc été surpris que ces mêmes personnes annoncent leur candidature. Cela ne m’a pas étonné car en politique, la trahison est la chose la mieux partagée. C’est par la suite, qu’à un niveau supérieur, la décision a été prise d’aller en RHDP et de soutenir la candidature du Professeur Alphonse Djédjé Mady qui incarne désormais un agent de développement. C’est un homme d’expérience issu du canton Yoccolo qui est l’épicentre du pays bété dans la grande région. Nous sommes à ses côtés au rythme qu’il voudra décider.
LP : Aux prochaines élections des Conseils régionaux serez-vous candidat ?
AG : Je viens d’apprendre qu’en politique, il ne faut pas vite dévoiler ses intentions. Donc je ne me prononcerai pas sur la question de si tôt.
LP : Vous avez été Directeur régional de campagne adjoint du candidat Ouattara en 2010. Comment se porte le RDR dans la région du Haut Sassandra actuellement ?
AG : Je pense que le parti ne se porte pas bien dans cette région. Il y a beaucoup de clivages en dépit du fait que le secrétaire général par intérim soit allé colmater les brèches. Cela est dû au fait que Daloa n’a pas de leader au RDR à qui il faut s’adresser. Comment expliquer que cette région qui est la plus peuplée n’ait pas de leader ? Cela est bien dommage. Il y a un homme pour qui j’ai du respect, le Docteur Touré qu’on appelle affectueusement ‘’Dougoutigui’’. Il transcende par son calme et sa sagesse.
LP : Affirmer que le RDR n’a pas de leader dans la région de Daloa n’est-ce pas trop osé?
AG : Ce n’est pas osé. C’est la triste réalité que nous vivons à Daloa. Parce qu’un leader politique, c’est celui qui est à l’écoute de ses frères et sœurs du même parti et qui fait un clin d’œil à certaines personnes qui ne sont pas de son bord politique. C’est un homme qui rassure par ses actes, son langage et qui a pignon sur rue. Cependant, ce qui est intéressant à Daloa, c’est que, quand il s’agit d’Alassane Ouattara, c’est l’unanimité.
LP : A votre niveau que faites-vous pour que tout ce que vous dénoncez soit réglé?
AG : Je fais ma part et les militants le savent. Mais je préfère ne pas en parler et travailler dans la plus grande discrétion. Sinon depuis toujours, j’ai initié beaucoup d’actions.
LP : Il est de plus en plus question d’une candidature unique du RHDP à la présidentielle de 2015. Candidature qui sera portée par le président Ouattara. Vous y croyez?
AG : J’avoue que c’est une question délicate dans la mesure où nous sommes à 14 mois des élections. Je pense qu’on doit aller en RHDP parce que nous gouvernons déjà en alliance. Mais il faut y aller le plus tôt possible. Plus nous tardons, plus nos adversaires affûtent leurs armes et plus les populations se demandent si la question est toujours d’actualité. Sinon, avec le bilan exceptionnel du président Ouattara en trois ans de pouvoir, il sera réélu pour un autre mandat.
LP : Comment entrevoyez-vous l’avenir politique du pays?
AG : Je trouve que l’avenir politique est radieux. Dans son discours à l’occasion de la célébration de la fête nationale, la Grande chancelière Mme Henriette Diabaté a demandé au président Ouattara de persévérer dans sa politique de la main tendue aux opposants. Ces derniers sont entrés à la CEI et probablement feront leur entrée dans le futur gouvernement. S’ils le désirent, ils auront leur candidat à la future présidentielle. Ce candidat sera battu par le RHDP et le FPI, ainsi que ses alliés, resteront dans l’opposition pour au moins cinq ans encore. Et le président Ouattara va toujours leur tendre la main. Tant que le RHDP est uni, le FPI restera toujours dans l’opposition. Peut-être même que le FPI rejoindra le RHDP pour qu’on forme un parti presque unique. Nous avons la chance d’avoir Ouattara comme président. Sous son mandat, le pays est en train de se retrouver. Soyons unis derrière lui. C’est cela qui fera de la Côte d’Ivoire un pays émergent en 2020.
LP : Depuis le 06 août dernier, la SONATT dont vous êtes le président du Conseil d’administration a été dissoute. Vous vous y attendiez ?
AG : Je suis un légaliste. La dissolution de la structure est prononcée. C’était une suite logique, dès lors que le président de la République signe un décret qui donne la concession à Quipux. Dans ce même décret, le président, qui connait les ressources humaines, précise que tous les agents de la SONATT soient transférés à Quipux avec leurs droits. Après la dissolution, la liquidation suivra.
LP : Que devient alors le PCA que vous êtes ?
AG : En tant que sportif accompli, le mercato est ouvert. Je pense que pour quelqu’un qui joue des deux pieds et de la tête, il trouvera un bon club à sa dimension pour la suite de sa carrière.
LP : Qui est votre agent de joueur dans ce cas ?
AG : Nous avons un seul agent décisif de joueurs dans ce pays. Vous le connaissez tous. Il est aidé dans sa tâche par un noyau de qualités avérées.
LP : Vous êtes aussi un homme de culture. La preuve, vous avez coordonné l’organisation d’un diner gala gratuit pour l’artiste Justin Stanislas, qui a regroupé des personnalités politiques de tous bords, des sommités de la culture, des arts et du sport. Quel est votre secret ?
AG : En réalité, un bon homme politique doit avoir une certaine capacité pour réunir du monde. Et il peut s’en servir pour mener à bon port son rêve. C’est aussi une occasion pour moi de faire savoir que la passerelle entre l’ingénieur de génie civil que je suis et le sport ou la culture, est possible, même si le contraire ne l’est pas. En réalité, je connais bien Justin Stanislas depuis 1962, je dis bien 62, lorsqu’il était à l’EMPT de Bingerville et moi au CE1. Et lorsque le ministre de la Culture lui a proposé de venir fêter ses 45 ans de carrière au pays, Justin Stanislas m’a demandé comment je pouvais participer à cette organisation.
LP : Comment vous vous êtes pris pour réunir dans la même salle des personnalités politiques de différents bords comme le ministre Dosso Moussa, Sery Bailly, le Pr Djédjé Mady, des présidents d’institution, des PCA, des sommités du football dont Laurent Pokou et Gnahoré Bernard, et de la culture telles que Léonard Groguhet…?
AG : C’est très simple. C’est grâce à mon carnet d’adresses et à mon vécu. Et je maitrise aussi bien le monde de la culture que du sport. En outre, ce sont des amitiés que j’ai cultivées depuis de longue date. J’ai donc invité toutes ces personnalités et cela a produit ce spectacle inédit. La mission a donc été accomplie.
LP : Didier Drogba vient d’annoncer son retrait de l’équipe nationale de football. Quels commentaires cela vous inspire ?
AG : Il a raison car il a subi beaucoup de frustrations depuis ces trois dernières années. Et cela s’est accentué lors des matches préparatoires de la Coupe de monde et aussi pendant la compétition. Qu’il ait été titulaire ou remplaçant, Drogba a marqué des buts. Pendant le Mondial, il n’a pas été utilisé comme il se devait. Or étant lui-même conscient qu’il s’agissait de sa dernière coupe du monde, il avait un défi personnel à relever. Malheureusement, lors du dernier match des Eléphants, alors que rien ne le justifiait, il a été sorti. Il a mis un terme à sa sélection en équipe nationale pour laisser la place à ceux qui pensent qu’ils peuvent faire mieux que lui. Certains pensent qu’il faut être issu de l’Académie Sifcom pour jouer en équipe nationale. Les Ivoiriens ont encore en mémoire les éternelles querelles de brassard qui minaient la sélection nationale. Didier Drogba a raison. Seul le président de la République peut lui faire changer d’avis.
LP : Que pensez-vous du choix du nouvel entraîneur des Eléphants Hervé Renard ?
AG : Je suis au regret de vous dire que cet entraineur n’est pas celui qu’il faut à la Côte d’Ivoire. Est-il un bon entraîneur parce qu’il a battu la Côte d’Ivoire en 2012 à Libreville? Quelle est son expérience réelle pour que l’unanimité se fasse subitement autour de sa personne comme on nous le fait croire ? L’opinion a suivi son comportement à la fin du championnat français écoulé, lorsqu’il entrainait Sochaux. Il a été belliqueux vis-à-vis de l’entraîneur d’Evian qui l’a d’ailleurs battu 3 à 0 alors qu’il s’agissait d’un match capital pour le maintien en première division. La Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’un tel entraineur qui a du mal à se maitriser devant certaines situations.
Réalisé par Thiery Latt
Le Patriote : Vous aviez annoncé votre intention d’être candidat pour les élections régionales dans le Haut Sassandra, en août 2012. Au final, on ne vous a pas vu dans la course. Peut-on en savoir les raisons ?
Antoine Gnizako : A cette date, mes intentions étaient claires et je les ai exprimées à deux ainés du Haut Sassandra dont je voudrais taire les noms. Et ces personnes m’ont fait savoir, en présence de témoins, qu’elles n’étaient pas intéressées par la présidence du Conseil régional, mais plutôt par une autre aventure. C’est donc ainsi que j’ai commencé à faire ma précampagne à travers les quatre départements qui composent la région du Haut Sassandra à savoir, Daloa, Issia, Zoukougbeu et Vavoua. J’ai donc été surpris que ces mêmes personnes annoncent leur candidature. Cela ne m’a pas étonné car en politique, la trahison est la chose la mieux partagée. C’est par la suite, qu’à un niveau supérieur, la décision a été prise d’aller en RHDP et de soutenir la candidature du Professeur Alphonse Djédjé Mady qui incarne désormais un agent de développement. C’est un homme d’expérience issu du canton Yoccolo qui est l’épicentre du pays bété dans la grande région. Nous sommes à ses côtés au rythme qu’il voudra décider.
LP : Aux prochaines élections des Conseils régionaux serez-vous candidat ?
AG : Je viens d’apprendre qu’en politique, il ne faut pas vite dévoiler ses intentions. Donc je ne me prononcerai pas sur la question de si tôt.
LP : Vous avez été Directeur régional de campagne adjoint du candidat Ouattara en 2010. Comment se porte le RDR dans la région du Haut Sassandra actuellement ?
AG : Je pense que le parti ne se porte pas bien dans cette région. Il y a beaucoup de clivages en dépit du fait que le secrétaire général par intérim soit allé colmater les brèches. Cela est dû au fait que Daloa n’a pas de leader au RDR à qui il faut s’adresser. Comment expliquer que cette région qui est la plus peuplée n’ait pas de leader ? Cela est bien dommage. Il y a un homme pour qui j’ai du respect, le Docteur Touré qu’on appelle affectueusement ‘’Dougoutigui’’. Il transcende par son calme et sa sagesse.
LP : Affirmer que le RDR n’a pas de leader dans la région de Daloa n’est-ce pas trop osé?
AG : Ce n’est pas osé. C’est la triste réalité que nous vivons à Daloa. Parce qu’un leader politique, c’est celui qui est à l’écoute de ses frères et sœurs du même parti et qui fait un clin d’œil à certaines personnes qui ne sont pas de son bord politique. C’est un homme qui rassure par ses actes, son langage et qui a pignon sur rue. Cependant, ce qui est intéressant à Daloa, c’est que, quand il s’agit d’Alassane Ouattara, c’est l’unanimité.
LP : A votre niveau que faites-vous pour que tout ce que vous dénoncez soit réglé?
AG : Je fais ma part et les militants le savent. Mais je préfère ne pas en parler et travailler dans la plus grande discrétion. Sinon depuis toujours, j’ai initié beaucoup d’actions.
LP : Il est de plus en plus question d’une candidature unique du RHDP à la présidentielle de 2015. Candidature qui sera portée par le président Ouattara. Vous y croyez?
AG : J’avoue que c’est une question délicate dans la mesure où nous sommes à 14 mois des élections. Je pense qu’on doit aller en RHDP parce que nous gouvernons déjà en alliance. Mais il faut y aller le plus tôt possible. Plus nous tardons, plus nos adversaires affûtent leurs armes et plus les populations se demandent si la question est toujours d’actualité. Sinon, avec le bilan exceptionnel du président Ouattara en trois ans de pouvoir, il sera réélu pour un autre mandat.
LP : Comment entrevoyez-vous l’avenir politique du pays?
AG : Je trouve que l’avenir politique est radieux. Dans son discours à l’occasion de la célébration de la fête nationale, la Grande chancelière Mme Henriette Diabaté a demandé au président Ouattara de persévérer dans sa politique de la main tendue aux opposants. Ces derniers sont entrés à la CEI et probablement feront leur entrée dans le futur gouvernement. S’ils le désirent, ils auront leur candidat à la future présidentielle. Ce candidat sera battu par le RHDP et le FPI, ainsi que ses alliés, resteront dans l’opposition pour au moins cinq ans encore. Et le président Ouattara va toujours leur tendre la main. Tant que le RHDP est uni, le FPI restera toujours dans l’opposition. Peut-être même que le FPI rejoindra le RHDP pour qu’on forme un parti presque unique. Nous avons la chance d’avoir Ouattara comme président. Sous son mandat, le pays est en train de se retrouver. Soyons unis derrière lui. C’est cela qui fera de la Côte d’Ivoire un pays émergent en 2020.
LP : Depuis le 06 août dernier, la SONATT dont vous êtes le président du Conseil d’administration a été dissoute. Vous vous y attendiez ?
AG : Je suis un légaliste. La dissolution de la structure est prononcée. C’était une suite logique, dès lors que le président de la République signe un décret qui donne la concession à Quipux. Dans ce même décret, le président, qui connait les ressources humaines, précise que tous les agents de la SONATT soient transférés à Quipux avec leurs droits. Après la dissolution, la liquidation suivra.
LP : Que devient alors le PCA que vous êtes ?
AG : En tant que sportif accompli, le mercato est ouvert. Je pense que pour quelqu’un qui joue des deux pieds et de la tête, il trouvera un bon club à sa dimension pour la suite de sa carrière.
LP : Qui est votre agent de joueur dans ce cas ?
AG : Nous avons un seul agent décisif de joueurs dans ce pays. Vous le connaissez tous. Il est aidé dans sa tâche par un noyau de qualités avérées.
LP : Vous êtes aussi un homme de culture. La preuve, vous avez coordonné l’organisation d’un diner gala gratuit pour l’artiste Justin Stanislas, qui a regroupé des personnalités politiques de tous bords, des sommités de la culture, des arts et du sport. Quel est votre secret ?
AG : En réalité, un bon homme politique doit avoir une certaine capacité pour réunir du monde. Et il peut s’en servir pour mener à bon port son rêve. C’est aussi une occasion pour moi de faire savoir que la passerelle entre l’ingénieur de génie civil que je suis et le sport ou la culture, est possible, même si le contraire ne l’est pas. En réalité, je connais bien Justin Stanislas depuis 1962, je dis bien 62, lorsqu’il était à l’EMPT de Bingerville et moi au CE1. Et lorsque le ministre de la Culture lui a proposé de venir fêter ses 45 ans de carrière au pays, Justin Stanislas m’a demandé comment je pouvais participer à cette organisation.
LP : Comment vous vous êtes pris pour réunir dans la même salle des personnalités politiques de différents bords comme le ministre Dosso Moussa, Sery Bailly, le Pr Djédjé Mady, des présidents d’institution, des PCA, des sommités du football dont Laurent Pokou et Gnahoré Bernard, et de la culture telles que Léonard Groguhet…?
AG : C’est très simple. C’est grâce à mon carnet d’adresses et à mon vécu. Et je maitrise aussi bien le monde de la culture que du sport. En outre, ce sont des amitiés que j’ai cultivées depuis de longue date. J’ai donc invité toutes ces personnalités et cela a produit ce spectacle inédit. La mission a donc été accomplie.
LP : Didier Drogba vient d’annoncer son retrait de l’équipe nationale de football. Quels commentaires cela vous inspire ?
AG : Il a raison car il a subi beaucoup de frustrations depuis ces trois dernières années. Et cela s’est accentué lors des matches préparatoires de la Coupe de monde et aussi pendant la compétition. Qu’il ait été titulaire ou remplaçant, Drogba a marqué des buts. Pendant le Mondial, il n’a pas été utilisé comme il se devait. Or étant lui-même conscient qu’il s’agissait de sa dernière coupe du monde, il avait un défi personnel à relever. Malheureusement, lors du dernier match des Eléphants, alors que rien ne le justifiait, il a été sorti. Il a mis un terme à sa sélection en équipe nationale pour laisser la place à ceux qui pensent qu’ils peuvent faire mieux que lui. Certains pensent qu’il faut être issu de l’Académie Sifcom pour jouer en équipe nationale. Les Ivoiriens ont encore en mémoire les éternelles querelles de brassard qui minaient la sélection nationale. Didier Drogba a raison. Seul le président de la République peut lui faire changer d’avis.
LP : Que pensez-vous du choix du nouvel entraîneur des Eléphants Hervé Renard ?
AG : Je suis au regret de vous dire que cet entraineur n’est pas celui qu’il faut à la Côte d’Ivoire. Est-il un bon entraîneur parce qu’il a battu la Côte d’Ivoire en 2012 à Libreville? Quelle est son expérience réelle pour que l’unanimité se fasse subitement autour de sa personne comme on nous le fait croire ? L’opinion a suivi son comportement à la fin du championnat français écoulé, lorsqu’il entrainait Sochaux. Il a été belliqueux vis-à-vis de l’entraîneur d’Evian qui l’a d’ailleurs battu 3 à 0 alors qu’il s’agissait d’un match capital pour le maintien en première division. La Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’un tel entraineur qui a du mal à se maitriser devant certaines situations.
Réalisé par Thiery Latt