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Région Publié le jeudi 21 août 2014 | Partis Politiques

Gagnoa/Développement local : Guikahué et ses parents sur les traces de Zadi Kessy pour l’émergence de Dikouéhipalégnoa

© Partis Politiques Par DR
Développement local : Pr Maurice Kacou Guikahué et ses parents sur les traces de Zadi Kessy pour l’émergence de Dikouéhipalégnoa
Samedi 16 août 2014. Gagnoa
Pr Maurice Kacou Guikahué, chef du Secrétariat Exécutif du PDCI-RDA, a décidé de sortir Dikouéhipalégnoa de la pauvreté en réconciliant ses parents et les cadres autour des projets de développement. Occasion pour l’ancien ministre de la Santé de se rendre, le samedi 16 août 2014, dans le canton Paccolo pour finaliser la mise en place d’un Comité de pilotage devant travailler à la création d’un Comité de développement après six mois de fonction.
Dikouéhipalégnoa est situé à environ 15 km de la ville de Gagnoa, dans le canton Paccolo, région du Gôh. Ce village du ministre Maurice Kacou Guikahué, Secrétaire Exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a pris le train de l’émergence pour son développement à l’horizon 2020. A l’image de Yacolidabouo, village du Président Marcel Zadi Kessy, l’illustre cadre de Dikouéhipalégnoa ne veut pas attendre l’Etat pour occuper ses parents et mettre fin à leur problème. Cette raison l’a poussé à demander à ses parents de mettre fin aux querelles politiciennes pour la création d’un Conseil de gestion pour le développement de leur localité. C’est dans ce cadre que le 1er collaborateur du Président Bédié, Kacou Guikahué, accompagné du député de Diégonéfla, l’honorable Bodi Théodore, s’est rendu du vendredi 15 au dimanche 17 août pour des rencontres successives dans le canton de 22 villages. La première activité du samedi 16 août, à Dikouéhipalégnoa, a drainé un beau monde (enfants, jeunes, femmes et vieux), à partir de 18 heures, sous « l’arbre à palabre » du village. Elle a eu pour cadre la restitution des travaux de la Cellule de réflexion mise en place depuis le samedi 8 février 2014.
La ‘’stratégie Zadi Kessy’’

Souhaitant la bienvenue au ministre et sa délégation, le chef du village Agoblé Gnawa Alexandre a fait des bénédictions à l’endroit de son ‘’fils’’ Guikahué avant de planter le décor. « Merci pour tout ce que tu fais pour le village. Cela fait 6 mois que tu as mis des gens en mission pour réfléchir au développement de Dikouéhipalégnoa. Je suis venu vous écouter », a introduit le gardien de la tradition, avant d’offrir un ‘’petit bélier ’’ au professeur de Cardiologie. Une manière de démontrer l’amour qu’il a pour les initiatives du premier des secrétaires du PDCI. A sa suite, Gnawa Léby Defer, président de la Cellule de réflexion pour le développement de Dikouéhipalégnoa ne perdra pas de temps. En présence de plusieurs cadres dont Késsié Ambroise, opérateur économique et l’invité d’honneur l’honorable Bodi Théodore, député de Djébonéfla, du représentant du ministère de l’Agriculture et d’une micro-finance, il a indiqué qu’il leur avait été demandé de travailler à appliquer la philosophie du Président Zadi Kessy au village de Dikouéhipalégnoa. « En effet, monsieur le ministre, c’est le samedi 8 février 2014 que vous avez convié vos parents, frères et sœurs à une rencontre ici au village pour partager avec eux, votre souci pour le développement social, économique et financier de Dikouéhipalégnoa. Ce jour-là, l’Institution Yvéo (Yacolidabouo village-école ouverte), du Président Zadi Kessy, que vous avez invitée, nous a gratifiés d’une projection de film sur la vie d’une mission qualitative du village de Yacolidabouo. A la fin de la projection et des échanges qui ont suivi, tous comme un seul homme, nous vous avons donné notre parole d’honneur de nous engager à travailler dans l’esprit du mentor Zadi Kessy », a-t-il tenu à rappeler.

10 étapes à suivre
Après 6 mois de réflexion et plusieurs rencontres, Gnawa Léby Defer a révélé qu’il fallait suivre 10 étapes suivant le processus de mise en place d’un Conseil de gestion de développement conseillé par Zadi Kessy, à savoir :

« le choix du leader, la sensibilisation des cadres et des villageois, l’organisation d’une visite à Yacolidabouo, l’engagement des populations sur la mise en route du projet et la fixation de planning d’exécution, l’enquête statistique sur les compétences, l’organisation de séminaire de formation pratique, la mise en place des institutions locales (chefferie, gouvernance, organisation des jeunes, des femmes), la création de richesses (identifier les opportunités du village à travers le CNRA) et assurer un développement continu en préservant les progrès réalisés ». Au dire du président de la cellule de réflexion, avec la mise en application de cette ‘’stratégie’’, les populations de Dikouéhipalégnoa ne chômeront plus d’ici quelques mois. « Tous ceux qui travailleront pour le Conseil de développement percevront quelque chose. (…) Mais il faut que nous arrivions à rendre opérationnel tout ce que nous avons dit. Faute de quoi, nous aurions perdu notre temps pour rien et nous nous serions davantage appauvris », a prévenu Gnawa Léby Defer. Prenant la parole, le ministre Maurice Kacou Guikahué a félicité « l’excellent travail » de la Cellule de réflexion. Le Secrétaire exécutif du PDCI a salué la participation massive des villageois, surtout les jeunes sortis nombreux à cette réunion. « Le président du Comité de réflexion a fait un brillant exposé. Je voudrais saluer les jeunes qui sont venus nombreux par rapport à la précédente réunion. C’est pour vous que nous parlons de développement. Nous sommes venus pour vous présenter le comité de pilotage qui va déboucher sur la création du Comité de gestion de Dikouéhipalégnoa dans six mois », a-t-il expliqué. Poursuivant, le ministre Guikahué a précisé à ses parents qu’il ne s’agira pas de construire des équipements collectifs. Selon lui, certes, les populations font face aux charges de la vie moderne, mais Dikouéhipalégnoa n’a plus de problème d’électricité, de château d’eau, d’école. « On est passé d’une société où on n’avait pas besoin d’argent pour arriver à une société qui fonctionne avec l’argent. Si tu n’a pas d’argent tu ne peux pas vivre. On a lutté, on vous a envoyé de l’électricité, un château d’eau. Mais ce sont des dettes, parce que vous devez maintenant payer tout ce que vous consommez », a fait comprendre le ministre Guikahué.

Réalités d’une vie moderne

Pour lui, « Dikouéhipalégnoa a tout eu » en matière d’infrastructures de première nécessité, mais les populations croulent encore sous le poids de la misère. « Le courant éclaire les rues du village. Pendant que des villageois ont des ampoules chez eux, toi, tu as des lampes-tempête dans ta maison. Et pendant qu’il y a de l’eau dans le château d’eau avec des compteurs, tu vas au marigot chercher de l’eau à boire. Donc, tu es dans un village où il y a tout, mais toi tu n’as rien», a-t-il déploré. Face à cette évidence, il a encouragé les villageois à s’unir en créant des projets pour être financés. Cela, afin que chacun puisse vivre décemment sans jalouser l’autre. « C’est ce qui envoie la jalousie entre vous. Or, la jalousie est le premier élément de la sorcellerie. Parce que tu seras le premier à aller brûler le champ de cacao de l’autre parce que tu n’en a pas », a déconseillé Maurice Kakou Guikahué. C’est pourquoi il a demandé à ses parents de faire table-rase du passé pour passer au développement de leur village. Joignant l’acte à la parole, le Secrétaire Exécutif du PDCI a, sur le champ, offert un million FCFA, pour le financement du premier projet d’hévéaculture d’une dizaine de jeunes de Dikouéhipalégnoa. Aux jeunes filles, le Cardiologue leur a demandé de se mettre en association avant fin septembre 2014 afin qu’elles puissent bénéficier également de financement pour mener à bien leurs activités. « Il y aura un fonds de garantie pour les filles et les femmes du village. Nous voulons amorcer le développement pour que nous puissions faire fonctionner tous les équipements que nous avons eus », a rassuré le ministre Maurice Kakou Guikahué. Il a encouragé les populations de Dikouéhipalégnoa à s’approprier le projet de développement qui n’a d’autre objectif que de leur procurer une vie heureuse : « Nous n’avons pas d’argent pour distribuer à chacun. Mais nous allons faire en sorte, à travers la mise en place du Comité de développement, que chaque villageois ait son propre argent ».

7 Commissions pour booster le processus…
C’est un Comité de pilotage bien renforcé qui sera dirigé par Gnawa Léby Defer. Après avoir conduit de main de maître la Cellule de réflexion durant six mois, il a eu l’onction du ministre Guikahué pour piloter une nouvelle mission de six mois. Ainsi, 19 personnes ont été choisies pour animer sept Commissions mises sur pied. Il s’agit, entre autres, de la Commission chargée des caractéristiques du village, la Commission chargée du cadre humain, la Commission chargée des ressources naturelles et infrastructurelles, la Commission chargée des secteurs économiques, la Commission chargée des secteurs sociaux, la Commission chargée de la promotion sociale, la Commission juridique chargée des us et coutumes. « Je pars du principe que celui qui dirige le Comité de pilotage ne sera pas le président du Comité de gestion du village, pour ne pas être juge et partie. Nous avons commencé en février 2014, il faut qu’en février 2015 le président du Comité de gestion soit connu pour que le travail commence. Donc, le Comité de pilotage que nous avons mis en place va travailler de concert avec le chef de village. Et pendant les six mois de travaux du Comité de pilotage, la gestion du village restera le même, sous le controle du chef de Dikouéhipalégnoa. Et dans le Comité de pilotage, nous allons passer les gens à la loupe, parce que le président du Comité de développement du village peut sortir de là. Nous voulons faire des choses transparentes, nous n’allons pas nous mentir », a promis le ministre Guikahué. Tout en soulignant que cette organisation du travail répond parfaitement au ‘’processus Zadi Kessy’’ qui est de « s’organiser, se former, produire des richesses, gérer les richesses et les contrôler ».

Quand le ministre fait rêver !
Pr Maurice Kakou Guikahué table sur la mise en place d’un programme futuriste de dix ans. Selon lui, en 2025, les populations de Dikouéhipalégnoa n’auront plus rien à envier à des citadins. Tellement ils seront dans le confort. « Quand le Comité de développement sera installé en 2015, nous allons nous donner 10 ans, soit en 2025, pour que toutes les maisons du village soient construites en dur, pour avoir de l’électricité et des robinets. Et nous allons exiger que tous les enfants qui naîtront à Dikouéhipalégnoa partent à l’école et atteignent au moins le niveau CM2, avant d’abandonner les études. D’ici à 10 ans, nous devons faire en sorte que l’espérance de vie augmente et que le taux de mortalité baisse. Nous allons organiser des opérations de vaccination dans le village. Il faut que tous les enfants soient vaccinés. Cela peut leur permettre d’éviter de tomber malade sur une période de 10 ans », a souhaité le Secrétaire exécutif du PDCI-RDA. Toutefois, il a déploré le fait que des villageois continuent d’utiliser des lampes- tempête au lieu des ampoules électriques. « J’ai lutté pour qu’on ait le courant au village, on l’a eu. Mais quand je vois un villageois qui n’a pas d’ampoule dans sa maison, c’est un échec pour moi. Je n’ai pas envoyé le courant pour éclairer les moutons avec les lampadaires. Alors que certains de mes parents sont dans le noir », a déploré le ministre Guikahué. Malgré tout, le N°2 du PDCI a mis ses parents en confiance : « D’ici à 5 ans, il faut qu’au moins 50% des villageois aient un réfrigérateur dans leur maison. Chaque cour de Dikouéhipalégnoa doit avoir un robinet pour éviter les maladies liées à l’eau de marigot. Nous allons faire en sorte que l’abonnement coûte 21.000 FCFA dans le village. Bientôt, je viendrai pour visiter les maisons. Ce sera l’opération ‘’Un robinet par famille’’». A en croire le ministre Guikahué, il a une ‘’vision’’ pour le canton Paccolo. Mais, a-t-il précisé, Dikouéhipalégnoa doit être le ‘’laboratoire d’expérimentation’’ de ce projet. « Car, mieux vaut travailler avec une minorité de personnes convaincues que de travailler avec une multitude non convaincue », a-t-il paraphrasé.
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