Bien que les commissaires de la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) aient prêté serment, la polémique enfle quant à son impartialité. Regard.
C’est chacun, la main droite levée, que les 17 commissaires de la nouvelle Commission électorale indépendante ivoirienne (CEI), l’opposition y compris, ont prêté serment, le lundi 11 août 2014, devant le Conseil Constitutionnel. Toutefois, la polémique continue d’enfler autour de l’impartialité de cette nouvelle CEI. Pour certains, cette Commission électorale est déséquilibrée en faveur du pouvoir. Pour d’autres, par contre, elle apparaît comme la meilleure à même de rendre les joutes électorales de 2015 plus crédibles. Mais une analyse au cas par cas des membres des membres de ladite institution permet aisément de découvrir si oui ou non cette nouvelle CEI peut garantir des élections non entachées d’irrégularité. La liste nominative des commissaires de la structure ivoirienne en charge des élections est connue. Il s’agit notamment de Koné Sourou, représentant du Chef de l’Etat; Dao Bakary, représentant du président de l’Assemblée nationale; Amani Ipou Félicien, représentant du ministre chargé de l’Administration du territoire ; Mme LY épouse Sangaré Kadiatou, représentante du ministre chargé de l’Economie et des Finances ; Mme Nahounou née Liadé Périne, représentante du Conseil supérieur de la magistrature; Imam Diakité Ousmane, représentant du Conseil supérieur des imams; Abbé Boni Boni Martial, représentant de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire; Mme Yoli Bi Koné Marguerite, représentante des Organisations non gouvernementales non confessionnelles; Maître Allé Amlan Victoire, Avocat près la Cour d’appel d’Abidjan, représentante du Barreau; Diarrassouba Soumaïla, représentant du Rassemblement des républicains (RDR); Youssouf Bakayoko, représentant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI); Auguste Séverin Miremont, représentant de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI); Anaky Jacob, représentant du Mouvement des forces d’avenir (MFA) ; Dogou Alain, représentant de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (Alliance-FPI); Ganin N’Goran Bertin, représentant de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (Alliance-RPP); Gervais Coulibaly, représentant de la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP); Zanon Gogognon André, représentant du Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire.
Déséquilibre politique
Sur la liste des 17 membres qui composent la CEI, on peut aisément faire le décompte pour dégager les tendances entre l’opposition et le pouvoir. Sur les 17 commissaires, le pouvoir à lui tout seul compte 10 représentants. Il s’agit, entre autres, du représentant du Chef de l’Etat, qui, naturellement, siège à cette commission pour défendre les intérêts d’Alassane Ouattara tout comme celui du président de l’Assemblée nationale, le représentant du ministre chargé de l’Administration du territoire. Et la représentante du ministre chargé de l’Economie et des Finances. Etant donné que le candidat Ouattara est l’actuel président de la république et en même tant, président du Conseil supérieur de la magistrature, la représentante de cette institution est du coup sous son influence. Que dire alors du représentant du Rassemblement des Républicains (RDR), parti d’origine d’Alassane Ouattara ? A y voir de très près, au nom de l’Alliance du RHDP, les représentants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), du Mouvement des forces d’avenir (MFA) s’allieront forcément derrière le candidat du RDR. De la sorte même si, l’on joint les représentants de la société civile à ceux de l’opposition, ils ne peuvent pas faire le poids devant les représentants du pouvoir. Ce qui porte à croire que la Commission électorale Indépendante (CEI) a été effectivement taillée sur mesure pour permettre au parti au pouvoir de remporter les prochaines élections présidentielles de 2015.
Herman N’Zarama
C’est chacun, la main droite levée, que les 17 commissaires de la nouvelle Commission électorale indépendante ivoirienne (CEI), l’opposition y compris, ont prêté serment, le lundi 11 août 2014, devant le Conseil Constitutionnel. Toutefois, la polémique continue d’enfler autour de l’impartialité de cette nouvelle CEI. Pour certains, cette Commission électorale est déséquilibrée en faveur du pouvoir. Pour d’autres, par contre, elle apparaît comme la meilleure à même de rendre les joutes électorales de 2015 plus crédibles. Mais une analyse au cas par cas des membres des membres de ladite institution permet aisément de découvrir si oui ou non cette nouvelle CEI peut garantir des élections non entachées d’irrégularité. La liste nominative des commissaires de la structure ivoirienne en charge des élections est connue. Il s’agit notamment de Koné Sourou, représentant du Chef de l’Etat; Dao Bakary, représentant du président de l’Assemblée nationale; Amani Ipou Félicien, représentant du ministre chargé de l’Administration du territoire ; Mme LY épouse Sangaré Kadiatou, représentante du ministre chargé de l’Economie et des Finances ; Mme Nahounou née Liadé Périne, représentante du Conseil supérieur de la magistrature; Imam Diakité Ousmane, représentant du Conseil supérieur des imams; Abbé Boni Boni Martial, représentant de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire; Mme Yoli Bi Koné Marguerite, représentante des Organisations non gouvernementales non confessionnelles; Maître Allé Amlan Victoire, Avocat près la Cour d’appel d’Abidjan, représentante du Barreau; Diarrassouba Soumaïla, représentant du Rassemblement des républicains (RDR); Youssouf Bakayoko, représentant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI); Auguste Séverin Miremont, représentant de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI); Anaky Jacob, représentant du Mouvement des forces d’avenir (MFA) ; Dogou Alain, représentant de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (Alliance-FPI); Ganin N’Goran Bertin, représentant de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (Alliance-RPP); Gervais Coulibaly, représentant de la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP); Zanon Gogognon André, représentant du Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire.
Déséquilibre politique
Sur la liste des 17 membres qui composent la CEI, on peut aisément faire le décompte pour dégager les tendances entre l’opposition et le pouvoir. Sur les 17 commissaires, le pouvoir à lui tout seul compte 10 représentants. Il s’agit, entre autres, du représentant du Chef de l’Etat, qui, naturellement, siège à cette commission pour défendre les intérêts d’Alassane Ouattara tout comme celui du président de l’Assemblée nationale, le représentant du ministre chargé de l’Administration du territoire. Et la représentante du ministre chargé de l’Economie et des Finances. Etant donné que le candidat Ouattara est l’actuel président de la république et en même tant, président du Conseil supérieur de la magistrature, la représentante de cette institution est du coup sous son influence. Que dire alors du représentant du Rassemblement des Républicains (RDR), parti d’origine d’Alassane Ouattara ? A y voir de très près, au nom de l’Alliance du RHDP, les représentants du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), du Mouvement des forces d’avenir (MFA) s’allieront forcément derrière le candidat du RDR. De la sorte même si, l’on joint les représentants de la société civile à ceux de l’opposition, ils ne peuvent pas faire le poids devant les représentants du pouvoir. Ce qui porte à croire que la Commission électorale Indépendante (CEI) a été effectivement taillée sur mesure pour permettre au parti au pouvoir de remporter les prochaines élections présidentielles de 2015.
Herman N’Zarama