Après avoir claqué la porte de la CEI : Les leçons de l’Eglise Catholique aux hommes politiques

Le président de la Conférence épiscopale, Mgr Alexis Touably Youlo, demande "un effort de transcendance" aux membres de la Commission électorale indépendante (CEI) et aux partis politiques ivoiriens, appelant en outre à agir pour "le consensus".
L’Abbé Boni Boni, représentant de l’Eglise catholique à la CEI a quitté les travaux de l’institution, vendredi, en même temps que les partis politiques membres de l’Alliance des forces démocratiques (AFD), au motif que "l’actuelle CEI ne reflète pas l’équilibre recherché par tous".
"Sachons que nous sommes à un stade où seul le dépassement de soi et la transcendance doivent prévaloir", a fait savoir, lundi dans un entretien avec l'AIP, Mgr Touably Youlo.
L’évêque dit concéder aux partis politiques le droit à l’existence, mais exhorte chacun d’eux à se souvenir des affres de la crise postélectorale de 2010- 2011. Il les a invités à tenir compte du bien suprême que représente ce pays que Dieu à laissé aux Ivoiriens, avant de prendre "des décisions qui engagent le devenir des Ivoiriens".
"Regardons en cette Côte d’Ivoire nouvelle que nous voulons bâtir et chaque parti politique fera alors ce travail de dépassement de sa chapelle", a préconisé le président de la Conférence épiscopale.
Mgr Touably soutient que si chaque parti décide de voir le bien commun que représente la Côte d'Ivoire, "indéniablement", chacun fera "les concessions nécessaires et même indispensables" pour arriver à un consensus, puisque selon lui, "la vie de la Côte d'Ivoire est antérieure et supérieure à tous les partis politiques".