Le commandant du centre des décisions opérationnelles(Ccdo), le commissaire divisionnaire Kouyaté Youssouf, a profité de la présentation de la relève de ses effectifs, hier, à la place d’armes de l’école nationale de police à Cocody, pour remonter les bretelles à ses hommes après la crise de commandement qu’a connue son unité. Provoquant le départ de son second, le commandant Issiaka Ouattara dit Wattao, actuellement en stage de formation des cours d’Etat-major au Maroc, selon des sources sécuritaires. « Nous sommes une force spéciale rattachée directement au conseil national de la sécurité présidé par le chef de l’Etat. Prenez conscience de cela. On ne doit pas créer des problèmes au gouvernement mais plutôt des solutions. Evitez de vous familiariser avec des gens sur votre lieu de travail. Evitez de trop parler et de vous afficher », a insisté le patron du Ccdo qui a dit à ses éléments (635 présents hier sur 750) que la presse a taxé leurs premiers collègues d’être des mercenaires à la solde du régime parce qu’ils ne parlaient à personne. Comme sanction, le commissaire divisionnaire Kouyaté Youssouf a brandi la prison pour les fautifs. « Quant à ceux qui se seraient mal comportés, ils recevront des punitions allant de la demande d’explication pour les policiers ou des déclarations pour les gendarmes et des comptes rendus pour les militaires en passant par des billets d’écrou et pourraient déboucher, le cas échéant à la radiation des effectifs du Ccdo. Il est bon de préciser qu’il existe désormais des locaux disciplinaires pour le Ccdo. Ils se trouvent au groupement de la Bae », a relevé le commandant du Ccdo. Baignant dans une autosatisfaction des activités depuis la création de son unité en mars 2013, le commissaire divisionnaire Kouyaté a interdit ses hommes de ne plus ,entre autres, divulguer les informations professionnelles, verbaliser les automobilistes, contrôler les identités, procéder à des fouilles et des interpellations non-réglementaires, utiliser les téléphones portables lors des opérations et de s’en tenir qu’à leur mission principale, la sécurisation des sites stratégiques, une trentaine dont vingt à Abidjan.
Didier Kéi
Didier Kéi