Il y a plus d’un mois que les lampions se sont éteints sur le Forum des Dirigeants Africains et américains ainsi que sur le Forum AGOA, deux événements historiques qui vont marqué les relations économiques et commerciaux entre l’Afrique et les USA pour les années à venir. A l’unanimité, les pays africains ont vivement souhaité le renouvellement de la loi américaine, dénommée ‘’ African Growth and Opportunity Act’’, AGOA (loi américaine sur la Croissance et les Opportunités économiques en Afrique) qui doit expirer en principe l’année prochaine, c'est-à-dire en 2015. Il est utile de rappeler que cette loi créée depuis 2000 stipule que les pays africains éligibles peuvent exporter leurs produits sur le marché américain sans droits de douane et sans quotas. A cela il faut ajouter une autre disposition spécifique qui stipule que les pays éligibles qui ont obtenu le visa douanier américain, peuvent également exporter leurs produits textiles et articles vestimentaires sur ce même marché sans droits de douane et sans quotas. L’AGOA, loi qui existe depuis l’année 2000 a connu une extension en 2010 pour une période de cinq ans et les pays africains ont connu des fortunes diverses. La Côte d’Ivoire a connu une évolution en dents de scie, avec une éligibilité obtenue en 2002, un retrait en 2005, et une ré-éligibilité en 2011, limitant ses possibilités à tirer profit de l’AGOA.
Pour l’heure, et dans l’attente de l’approbation de cette deuxième extension par le Congrès américain pour les dix prochaines années, (2015-2025), il importe que les pays africains adoptent une véritable stratégie de pénétration du marché américain. Ceux-ci sont confrontés à de nombreux défis qui ne sont pas insurmontables. Il s’agit de l’existence d’une offre substantielle de produits à forte valeur ajoutée, (quand on sait que la plupart sont des produits agricoles de base non encre transformés), d’être en mesure d’assurer un approvisionnement durable sur le marché américain (la capacité de production est relativement faible), et enfin d’avoir une position très concurrentielle (nos produits sont relativement compétitifs). Il faut reconnaitre que bon nombre de pays africains et même ceux qui ont déjà profité des avantages préférentiels, ont un long chemin à parcourir, et c’est maintenant qu’il faut ‘’prendre le taureau par les cornes’’ avant la que les USA confirment le renouvellement qui est une opportunité à saisir par l’Afrique, et particulièrement par la Côte d’Ivoire.
C’est dans ce contexte que dans le cadre des activités de la Commission AGOA, l’APEX-CI (agence de promotion commerciale) en partenariat avec le Ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la promotion des PME accompagne la Fondation Fatou Sylla pour l’organisation d’une exposition de produits d’art aux Etats-Unis, notamment à Washington, D.C. dont le vernissage aura lieu le jeudi 18 septembre 2014 dans les locaux de l’Ambassade de Côte d’Ivoire à Washington. Il faut apprécier à sa juste valeur l’assistance de l’Ambassade de Côte d’Ivoire aux USA dans l’organisation de cet évènement.
L’exposition durera jusqu’au 20 octobre 2014 à Washington. Une première dans le cadre de la promotion de produits d’origine Côte d’Ivoire sur le marché américain. Une occasion pour la clientèle américaine, les diplomates, les institutions internationales, et la communauté d’affaires de découvrir les potentialités de l’art africain, et de l’art ivoirien en particulier. Cette exposition est donc un véritable test pour l’entrée des produits d’art africain, et notamment ivoirien sur le marché américain à travers un ‘’champion’’ qui démontre sa capacité à faire face à des contraintes de toutes sortes.
Source : Département Communication, Marketing et Développement, APEX-CI