« Ils n’ont pas le droit d’exploiter nos terres à vil prix. Ça, Non ! », à martelé un ressortissant de Hiré, le 9 septembre dernier, dans la salle de réunion de la préfecture de Divo. « Ce sera au prix de nos vies », renchérit un autre. Ces propos tenus par ces villageois étaient dirigés contre Newcrest, une société minière autorisée par l’Etat pour exploiter de l’or dans la région. Le périmètre aurifère autorisé recouvre beaucoup de lots prévus pour l’extension de la ville, selon le plan directeur, mais aussi, plus de parcelles cultivées. Les propriétaires des lots ainsi que les propriétaires des cultures, exigent une compensation de la part de Newcrest, avant toute activité sur le périmètre. La société semble être du même avis que les riverains des lieux. Cependant, la pomme de discorde, c’est la clé de répartition, et les montants annoncés par la multinationale. Cette mésentente a conduit les deux protagonistes, successivement devant le maire, le sous préfet de Hiré, et enfin devant le préfet de la région, préfet de Divo, Kpan Droh Joseph. « La question a commencé autour d’une compensation de 5 000F le mettre carré. Après, c’est descendu à 4 500F ». A révélé Té Franck Auguste, chef du service technique de la mairie de Hiré. Mais, le groupe Newcrest ne se reconnait pas dans cet accord, et accuse les paysans d’avoir mis le périmètre en valeur à dessein. « Le périmètre concerné avait déjà fait l’objet d’un mémorandum entre les villageois et nous, en 2009. Nous constatons que des morcellements anarchiques et des lettres d’attribution de complaisance, nous sont opposés aujourd’hui, ce n’est pas responsable », réplique M. N’guessan, consultant de Newcrest. Le chef du village de Hiré qui conduisait la délégation des paysans, M. Any Moïse, demande alors que Newcrest verse aux personnes concernées par le périmètre aurifère, la somme de mille 1 000F, le mètre carré, pour les propriétaires de lots et 500F, le mètre carré, pour les propriétaires des cultures. La société minière n’entend pas l’affaire de cette oreille. « Nous ne payerons que 420F le m², pour les lots normaux, c’est-à-dire les lots intacts, et 200F le m², pour les lots présentant des crevasses d’orpaillage. Ce sont ces propos totalement divergents que le préfet de Divo, s’est employé à accorder pendant trois heures, le mardi 09 septembre dernier. « Il faut à mon avis, dédommager Les propriétaires des lots ainsi que les propriétaires des cultures », a souhaité le préfet Kpan Droh. Mais, chaque partie étant campée sur sa position, le préfet a renvoyé dos à dos, les deux parties, pour essayer encore une autre approche. Débutée à 15heures, c’est à 19 heures que cette rencontre a pris fin.
Goddé Gbalet
Goddé Gbalet