Le directeur de cabinet du Premier Ministre, Ahoua N’Doli a conduit une délégation du Moronou au meeting de clôture de la visite d’Etat. Il se prononce sur l’appel à la candidature unique du Président Ouattara, lancé par Henri Konan Bédié.
Vous avez conduit une forte délégation du Moronou forte de 70 chefs traditionnels, à Daoukro. A quoi obéit cette présence ?
J’aimerais de prime abord, signaler que la délégation était composée d’élus, de cadres et de chefs traditionnels. La présence du Moronou dans le Iffou ne devrait surprendre personne. En effet, les deux régions ont un destin commun, depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire, forgé dans la gloire de l’ex-boucle du cacao et renforcé par la défunte et grande circonscription régionale du N’Zi Comoé, laquelle englobait aussi bien Dimbokro que, Bongouanou et Daoukro. La présence du Moronou s’explique donc par le fait que notre région est voisine de celle de l’Iffou. A ce titre, elle peut bénéficier des retombées de l’investissement massif qui est en train d’être réalisé dans l’Iffou, grâce à la bienveillance du Président de la République, SEM. Alassane Ouattara. A titre d’exemple, nos populations qui mettaient auparavant 4 heures de temps d’Abidjan à Bongouanou, mettent désormais 2 heures 30 à 3 heures de temps; un gain de temps considérable, du fait de la réhabilitation provisoire de l’axe Adzopé-Arrah, qui était considérablement dégradé. L’une des raisons est aussi le fait que le Moronou tenait à être à côté du leader de toute la région, le Président Henri Konan Bédié. Pour toutes ces raisons, le Moronou ne pouvait pas manquer à cet appel à la mobilisation et à la solidarité.
Le Moronou aurait-il un message particulier à adresser au Président de la République ?
Le Moronou n’a pas de message particulier à adresser au président Ouattara, qui est un homme de parole et d’actions ; il a promis de conduire un certain nombre de projets de développement dans la région, et il le fera. D’ailleurs, certains chantiers sont en route. Le Moronou veut juste lui marquer sa reconnaissance pour le travail remarquable qu’il abat chaque jour, aussi bien pour la région que pour la Côte d’Ivoire. Comme vous le savez, la préoccupation depuis toujours de la population, surtout de la notabilité qui s’est déplacée en masse, en provenance des trois départements que compte la région (à savoir Bongouanou, M’Batto et Arrah), est de recevoir le Président dans la région du Moronou, dans le cadre d’une visite officielle. C’est une doléance pressante, que les populations renouvellent chaque fois que nous allons à leur rencontre et à chaque fois qu’une autorité étatique est dans la région. Par ce déplacement massif, la population du Moronou voudrait donc témoigner au président de la République, son indéfectible attachement.
Dans l’ensemble, comment avez-vous trouvé cette visite d’Etat ?
Ce qui m’a marqué à Daoukro, c’est l’adhésion de tout un peuple autour d’un leader : le président Henri Konan Bédié. Ce n’est pas par hasard que les cadres et les élus de la région l’ont baptisé le « Guide spirituel » de l’Iffou. Quand on entre à Daoukro, on sent la présence de président Bédié, son empreinte personnelle. C’est la marque des grands hommes, des grands bâtisseurs, qui ont passé leur vie à servir les autres, à donner d’eux-mêmes pour le bien de la communauté. Cette visite d’Etat ne pouvait que bien se passer. Aussi bien au niveau de la mobilisation que de la qualité des présences, je peux affirmer que la visite a été une grande réussite, dans toutes les villes visitées, de Prikro à Ouellé, en passant par M’Bahiakro, Ananda et Daoukro. Et comme partout ailleurs où il est passé avant le Iffou, le Président a tenu à investir dans de grands travaux, qui en rajoutent au charme de la visite d’Etat et permet en même temps, aux populations de jouir, qui d’une route bitumée, qui d’un château d’eau, qui, d’équipements sanitaires, etc. manifestement, la Côte d’Ivoire est sur la voie de l’émergence.
Quel commentaire après l’Appel de Daoukro ?
Personnellement, j’ai toujours dit que sur la question de la candidature unique, je faisais confiance au président Henri Konan Bédié. Je pense qu’il a certainement et longuement muri cette décision dans l’intérêt du Pdci, du Rhdp et de la Côte d’Ivoire. Nous pouvons et devons continuer à lui faire confiance. Dès ce moment où le président a donné des instructions, nous devons avec les élus et les responsables de structures, nous engager dans la voie de la pédagogie à l’endroit des militants et des Ivoiriens.
Interview réalisée par Théodore Sinzé